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nanashi5
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35: sale

Kiara : présent / villa de Leonid

La voiture du parrain s'éloigne dans un grondement sourd. J'essaie de me libérer des menottes qui me retiennent au lit en vain. Ma seconde solution, quelque peu gênante, serait d'appeler Ivy, Alex ou Ben, mais la situation délicate dans laquelle je suis m'octroierait les moqueries de mes camarades. La dernière, et celle sur laquelle j'ai jeté mon dévolu, est la dislocation de mon pouce. La souffrance que cette action me causera sera supportable.

Ces informations en tête, je disloque mon pouce et libère ma main de la menotte. Une fois libérée, je réarticule mon doigt dans un grognement étouffé.

La douleur qui accapare mon corps est remplacée par une colère sourde et destructrice. Reprenant mes esprits avec une facilité déconcertante, je descends du lit et enfile mes chaussures – retirées par Leonid après m'avoir attachée – puis je me mets à courir dans le couloir, descendant les escaliers, ignorant consciencieusement la douleur qui naît dans ma jambe.

J'arrive à l'étage d'Ivy et Alex, retrouvant comme à son habitude mon ami dormant sur le canapé.

– Ben, l'interpelle-je. Un dernier ronflement quitte ses lèvres avant que ses yeux ne s'entrouvrent.

– Ki...ara ? me demande-t-il, la tête dans les nuages.

– Trouve-moi l'endroit où habite Mikhail Oleg et le lieu de ses ventes aux enchères. ordonné-je. Il se lève et récupère son ordinateur sans poser plus de questions, habitué à mes requêtes soudaines. Après quelques cliquetis sur son ordi, il retourne l'écran dans ma direction.

– C'est à une heure trente de route d'ici. Le lieu de vente et sa maison sont au même endroit, m'informe-t-il. Tiens, il me tend une oreillette que je mets sans hésiter. On pourra communiquer comme ça. J'acquiesce et déguerpis de l'étage, le laissant dans le flou.

– À droite, à l'indication que mon ami me donne, je vire dans la direction donnée, pénétrant dans une allée. Au bout de celle-ci, un centre de contrôle.

– Il y a un centre de contrôle. l'informé-je, mettant pied à terre, me cachant dans la forêt, entraînant ma moto à mes côtés.

– Laisse-moi quelques minutes, je dois trouver le code d'accès. m'informe-t-il. Les cliquetis du clavier parviennent à mes oreilles. Quelques minutes passent et enfin sa réponse me parvient. Le code d'accès est introuvable, je suis désolé Kiara.

– Tant pis. Je jette un coup d'œil au centre de contrôle, soupirant une nouvelle fois face à l'action que je prévois d'effectuer. Il y a un autre endroit ? m'inquiété-je, remplie d'espoir et d'incertitude.

– Il en est hors de question Kiara. Cette réponse quelque peu étrange me met la puce à l'oreille.

– Ben... donne-le-moi immédiatement, le repris-je. Je l'entends soupirer.

– La porte arrière... ils s'en servent pour... y emmener les « marchandises ». abandonne-t-il.

– Je peux y aller ?

– Avec difficulté, mais oui.

– Je te recontacte une fois dedans. Sans attendre la réponse de mon ami, je désactive l'appareil de communication et avance dans la forêt jusqu'à l'endroit qu'il m'a indiqué.

– Tiens tiens... une salope s'est échappée ? Brusquement, je me retourne et observe l'homme inconnu. Le couteau qu'il tient dans sa main en direction de mon cœur me décourage à sortir ma propre arme.

– Sale fils de pute, l'insulté-je. La veine du blond ressort sur son front, et en un instant il abat sa main sur ma joue, y laissant une marque que je présume comme étant rougeâtre. Frapper une femme, quel manque de délicatesse, tu ne trouves pas ? Sauvagement, il agrippe mon menton, forçant ma tête à se relever.

– Je devrais te dresser avant de te vendre, tu ne trouves pas, salope ? Il me jette au sol, plaçant sa lame sous ma gorge.

– Tu veux abîmer la marchandise ? le questionné-je, un petit sourire en coin malgré la situation quelque peu désastreuse. Grâce à son aide, je pourrais rentrer dans la salle, même si cela implique quelques dommages collatéraux...

– Salope. Il arrache mon t-shirt, le déchirant. Sa main agrippe ma poitrine qu'il presse. Malgré mon dégoût et mon envie de vomir, je reste de marbre. Il retire sa main dégoûtante de ma poitrine et m'attrape par les cheveux, me traînant sur le sol froid.

– Luc ? Qui c'est celle-là ? s'inquiète un des gardes, jetant un regard indiscret sur mon soutien-gorge clairement visible par la déchirure de mon t-shirt.

– Une nouvelle marchandise, l'informe mon geôlier. Le garde soupire avant d'ouvrir les barrières. L'homme m'entraîne vers l'arrière du bâtiment, là où ma mission va commencer. Mais cette information restera secrète, du moins jusqu'à ce que ma lame acérée transperce son cœur.


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