Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
nanashi5
Share the book

3: emménagement

Mes pieds franchissant la porte des chiottes me retrouvent à nouveau dans cette atmosphère si appréciée qu'instinctivement, mes yeux cherchent Alex, espérant une chose : l'arrivée de Brown.
J'en ai marre de cette foutue soirée dans ce bar miteux. Je jette un coup d'œil à la brune qui emboîte difficilement mon pas face à la rapidité de celui-ci. Peu importe, je m'en fous.
Mes yeux finissent par trouver mon ami, qui me cherchait aussi visiblement. À pas feutrés, il s'approche de moi sans même apercevoir la brune derrière moi.

— Brown m'a appelé pendant que tu étais parti. Il a eu un problème et ne pourra pas venir, m'annonce-t-il, portant le verre qu'il tenait à ses lèvres, buvant quelques gorgées du liquide ambré.


— Fait chier ! Cet enfoiré nous a fait venir pour rien, râlé-je.

Alex finit par accrocher son regard sur la belle à mes arrières. Ses yeux s'écarquillent, son attitude auparavant condescendante se transforme... en une bien plus intéressée, ce qui me déplaît fortement.
— Buongiorno s... signorina. C...come s...sta ? bégaie-t-il. Ce con doit croire qu'elle est italienne. Cela dit, cela m'offre un spectacle des plus captivants. (bonjour mademoiselle, comment ça va ?)


— Je suis américaine et non italienne, mais je vais bien, merci, souffle Kiara en lui offrant un sourire.

Le sourire que la brune lui offre suffit à faire chavirer sa minuscule cervelle.
— Dis, Leonid. Tu me la prêtes ? me questionne-t-il, ancrant son regard plein d'espoir dans le mien.

À cette insulte indirecte, le regard de Kiara, avant chaleureux, se transforme en un bien rempli d'énervement.
— Je peux lui mettre une droite ? me demande la belle brune, gardant tant bien que mal son sang-froid.

Une petite envie de la faire chier commence à germer dans mon esprit. À cette pensée, un sourire narquois étire mes lèvres.
— Non, répondis-je, mon sourire narquois s'intensifiant.
Frustrée, elle murmure une insulte, ce qui m'arrache un petit rire.

D'un geste nonchalant, je pointe la belle.
— Voici Kiara, la petite sœur de Sasha, avouai-je à Alex.
Il semble surpris un instant, mais il se reprend rapidement.


— Oh merde, moi qui voulais te voir en tant que baby-sitter, se languit Alex.
Il se tourne vers Kiara.


— Alexander, appelle-moi Alex, sokrovishche, souffle-t-il en attrapant la main de la belle brune, baisant son dos. (trésor)

Kiara : présent

Le dénommé Alexander lâche ma main, se tournant vers son ami, attendant les instructions futures.
— Kiara. Tu es venue comment ? me questionne Leonid.


— Moto. Je l'ai achetée il y a quelques jours après l'avoir vue dans une boutique. Elle me plaisait, alors je n'ai pas hésité à faire chauffer ma carte.

— Ok. Alex, prends sa moto pour rentrer. Kiara, on prend la voiture pour aller récupérer tes affaires à ton hôtel, ordonne le parrain, sans me laisser le temps de poser des questions ou même de rechigner.
Il agrippe mon bras, m'entraînant à l'extérieur.

Les portes passées, la musique assourdissante de la boîte change en celle de la circulation habituelle de Moscou. Leonid m'interpelle, me sortant de ma transe.
— Pourquoi on doit aller chercher mes affaires ? le questionné-je.


— Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne te fais pas confiance. Je veux t'avoir à l'œil 24 heures sur 24, affirme-t-il.


— Dans la voiture, ordonne-t-il une nouvelle fois.

Ordre que j'exécute sans demander mon reste ; l'envie d'avoir ses mains autour de mon cou me rebute, et la douleur naissante dans ma jambe droite penche en la faveur de son plan.
Les quelques minutes de trajet passent dans une atmosphère glaciale.

Arrivés, « monsieur » me suit contre mon gré à la chambre. Car, je cite : « Je veux t'avoir à l'œil 24 heures sur 24, quitte à te regarder pisser. »

— Je vais me changer, dis-je en me dirigeant vers la chambre. Il me talonne.


— Comptes-tu me surveiller à ce point ? Il acquiesce.

— Tourne-toi, au moins. Il me regarde intensément. S'il te plaît, rajouté-je.
Il finit par se tourner.

Je me libère de ma robe ainsi que de mes talons ; pour rentrer dans ce foutu bar, j'avais dû me débarrasser de mon t-shirt et de mon pantalon habituel, optant plutôt pour une robe rouge avec des talons de la même couleur. Je l'avais achetée en même temps que la moto, les trouvant jolis. J'ai bien fait.
J'enfile une tenue décontractée avant de commencer à faire ma valise.

Les affaires dans le coffre, moi devant, Leonid conduisant, nous quittons Moscou pour nous rendre à sa demeure.
Quand nous arrivons, une villa se révèle devant moi. Celle-ci est entourée d'une forêt dense.
Nous pénétrons dans la cour, tournons autour de la fontaine. Une porte de garage s'offre à moi, devant elle se trouve ma moto.
Après s'être garés devant la porte d'entrée, Leonid et moi descendons simultanément de la voiture et nous dirigeons vers l'entrée.
Des bruits de pas retentissent derrière la porte, attirant mon attention.

— Enfin te voilà, ma belle Kiara !

La porte s'ouvre sur Alex, il exécute un léger mouvement, prêt à bondir dans mes bras.
L'Ivanov l'attrape par le col avant que celui-ci ne me touche.
— Pas touche, ordonne froidement le parrain.

— Kiara, entre. Va au quatrième, la chambre au fond, c'est la mienne. Tu prends celle d'à côté, me renseigne Leonid.

J'acquiesce, et en me dirigeant vers l'intérieur, mon regard croise celui d'Alex. Son regard choqué me fait m'interroger. Je m'apprête à l'interroger, c'était sans compter l'intervention de Leonid.
Il agrippe mon regard, ancrant son regard froid dans le mien :
— Sache juste que la villa a un système d'écoute téléphonique. Ne pense même pas à appeler qui que ce soit, m'informe-t-il, relâchant mon bras.

Suivant les instructions de Leonid, je trouve ma nouvelle chambre. Celle-ci a des murs noirs avec des finitions dorées, un lit deux places contre le mur, un petit salon au milieu de la chambre. À l'autre bout se trouve une salle de bain attenante.
C'est plutôt luxueux. De toute façon, tant que ce n'est pas une prison, tout me va.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet