Kiara : présent
– La robe noire te va magnifiquement bien, m'affirme Ivy sans même me regarder, son regard tourné vers le vide.
– Ivy ?
– Mhh ?
– À quoi tu penses ?
– À... quelque chose.
La porte de ma chambre s'ouvre soudain sur Ben. Le regard d'Ivy change immédiatement, beaucoup plus intéressé.
– Ivy... je... j'ai besoin de ton aide... tu peux venir s'il te plaît ?
La blonde se lève immédiatement, un grand sourire aux lèvres.
– Oui, bien sûr !
Elle agrippe sa main, quittant ma chambre, me laissant perplexe.
– T'as vu ce que j'ai vu ? me surprend Leonid entrant dans la pièce.
– Ivy et Ben quittant la pièce comme des gamins dans un magasin de bonbons ? Hélas oui.
– Alex va le tuer...
Il me regarde de bas en haut.
– T'es sûre que tu veux venir ?
– C'est l'anniversaire d'Ivy, évidemment que je viens !
Il me regarde une nouvelle fois.
– La rouge te va mieux.
Il quitte la pièce, me laissant sur ça.
Écoutant son affirmation, j'enlève la robe noire en enfilant la rouge. Celle-ci épouse parfaitement mes formes. Ses manches retombent légèrement et sa fente descend en dessous de mon genou. C'est parfait. Leonid a bon goût, je dois l'avouer.
– Prête ?
J'acquiesce, descendant les dernières marches.
– Ils sont où ?
– Partis. T'as été trop longue mon ange.
Mon ange... il m'appelle comme ça de plus en plus souvent et je crois que... ça... ne me déplaît pas...
Sale enfoiré. C'est la première pensée qui m'est venue à l'esprit en observant Ben embrasser Ivy, suçotant son cou comme un animal en rut.
La belle blonde gémit son nom, ondulant ses hanches contre lui, les lumières rougeâtres de la boîte alimentant l'ambiance charnelle de cette scène.
Leonid à mes côtés esquisse un sourire.
Je le regarde, interloquée. Comme d'habitude, ses pensées me sont inconnues.
Leonid : quelques instants après
– Ben, Ben, Ben... Qu'est-ce que tu nous as fait ?
Mes talons claquent lentement sur le parquet froid des toilettes.
Ma main se pose délicatement sur l'épaule de mon très cher Ben.
Celui-ci est bloqué, ses mains humides encore au-dessus du levier.
– Le... Leonid...
– Tu sais ce que te fera Alex quand il découvrira que tu as laissé des suçons sur sa pauvre petite sœur ?
Ma main frôle la partie que mon huderboss a frappée dans sa frénésie passée.
– Il... il le saura pas.
– Comment peux-tu en être si sûr, hein ?
J'ai bien envie de te voir te faire ratatiner une nouvelle fois.
Son corps frissonne.
– Tu... tu lui diras rien, hein mon pote ?
– Ton pote ?
Un petit rire sadique m'échappe. J'avais presque oublié à quel point il peut être arrogant. Depuis qu'Alex l'a tabassé pour une main aux fesses envers sa sœur, il se tient à carreau.
– Qu'est-ce que tu veux, Leonid ?
Il a beau être arrogant, il est pas si idiot.
J'agrippe sa mâchoire, tournant sa tête vers moi.
– Ce que je veux ? C'est que tu fermes ta gueule sur ce que tu vois. Si je baise Kiara, tu ne diras rien à Engelos, c'est clair ?
Son corps est tendu à l'extrême.
– D'a... d'accord, souffle-t-il à bout de souffle.
Mes lèvres s'étirent en un magnifique sourire triomphant.
– Dehors, ordonné-je à Ivy.
Écoutant mon ordre, la blonde quitte les toilettes, le fond de teint appliqué sur ses suçons à peine étalé.
Mes jambes se dirigent vers mon ange, accoudée sur le lavabo.
– Tu lui as parlé ?
J'acquiesce, me plaçant entre ses cuisses, pressant mon érection contre son intimité, la faisant tressaillir.
– Tu sais ? Le jour où tu as sucé mon putain de gland...
À peine je repense à cette magnifique scène que ma queue durcit.
Ma main agrippe son épaule.
En une seconde, son corps se fait basculer contre le mur. La voilà enfermée.
– Tu veux quoi ? Que je te la suce mieux ? grogne-t-elle sur la défensive.
– Non... Je veux te punir, Kiara. Et avoir la queue d'un Ivanov dans ta bouche est un magnifique cadeau.
– Je devrais peut-être demander à un membre de ta famille alors ? Ils accepteront peut-être.
Mon corps se tend à cette seule pensée.
– N'y pense même pas.
– Sinon quoi ? Tu vas me tuer ?
– Non... mais je peux t'assurer que le cimetière familial sera débordé.
Son souffle se coupe, ses lèvres se courbent, formant un "o" parfait.
Personne ne te touche, t'as toujours pas compris, mon ange ?
Me suis-je trompé à ton sujet ? Je pensais que tu étais intelligente.
– Cela vaut pour toi aussi, Leonid. Tu es un Ivanov.
– Crois-moi, si il faut que je me tire une balle entre les deux yeux juste pour pouvoir te toucher, te sentir, te voir rien qu'une fois de plus, je le ferai.
Un sourire aux lèvres.
– Prouve-le.
J'esquisse un sourire et dégaine mon flingue.
Le canon dans la bouche et le doigt sur la gâchette.
J'appuie.
Pan.