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nanashi5
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33: pate

Kiara : Présent / Villa de Leonid

— Ho putain... Leonid et moi soufflont en même temps face au spectacle quelque peu choquant sous nos yeux.

— Ha, vous êtes là. Ivy s'approche de nous, son petit visage faible couvert de sueur me fend le cœur.

— Il s'est passé quoi, putain ? la questionne Leonid, observant une nouvelle fois le sang par terre.

— A... Alex et... Ben, il... ils se sont battus. répond Ivy, des larmes de fatigue perlent au bord de ses yeux. Doucement, je pose ma main sur son front, évaluant sa température.

— Tu devrais être au lit, affirme-je.

À son tour, le parrain pose la sienne sur son front, l'évaluant.

— Putain, comment tu tiens debout, grogne Leonid, sur les nerfs. Je jette un regard aux deux cons sur le canapé.

— On va s'en occuper, va te coucher Ivy, affirme-je, passant mes bras autour d'elle pour la soutenir. Je la guide délicatement vers le sous-sol, l'emmenant dans sa chambre. Précautionneusement, je la borde avant de remonter.

— Alors ? Leonid est baissé sur les cons, évaluant leurs blessures.

— Alors ils se la sont bien mise sur la gueule.

— J'avais vu, soufflai-je, exaspérée. Ma bonne humeur précédente changée en une colère vengeresse. Dictée par ma colère, j'agrippe le col de Ben, le giflant à plusieurs reprises. Sa conscience revient enfin.

— Ki... Kiara ?? Il se redresse d'un coup, ses yeux écarquillés jonglant entre le parrain et moi.

— Ça va ? T'as bien fait chier Ivy ? Leonid réveille à son tour Alex, lui posant la même question que moi. Les deux blonds échangent un regard avant d'exploser de rire.

— T'es qu'un con, putain ! rigole l'homme aux yeux verts. Le blond aux yeux bleus lui assène un coup de poing dans l'épaule.

— C'est ta faute, enfoiré ! rigole à son tour Alex.

— Expliquez-nous ce qu'il s'est passé... ordonne la top model aux yeux bleus.

— En fait... commence Alex avant d'exploser de rire.

— Il... continue Ben avant, à son tour, d'exploser de rire.

Dépités, Leonid et moi échangeons un regard dédaigneux face à la connerie de nos amis. Je soupire une dernière fois avant de me diriger vers la cuisine. Le parrain, tout aussi dépité que moi, me suit.

— Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il.

— À manger, pour ma pauvre Ivy à la santé fragile.

Leonid se place derrière moi, son torse se collant à mon dos. Ma respiration se hache à son contact, et quand sa main glisse sur ma hanche, elle se bloque complètement dans ma gorge. De son autre main, Leonid ouvre le tiroir au-dessus de moi et en sort deux tabliers dont j'ignorais jusque-là l'existence.

Un tablier dans sa main, le top model le passe devant moi, attachant le fin fil derrière mon dos. Une fois le double nœud fait, il dégage mes cheveux de ma nuque, lui laissant le champ libre. Le second fil du tissu est accroché dans mon cou. Quand le brun s'éloigne de moi, je reprends enfin ma respiration.

— Tu es magnifique, moy angel.

Je soupire un petit merci, le souffle court. À son tour, Leonid enfile le tablier, trop serré pour son torse musclé. Mes yeux balayent ses abdos moulés par le tablier rose bonbon qui le sied à merveille.

— Magnifique, je savais pas que tu aimais le rose, princesse, le taquinai-je, un rire franc quittant la barrière de mes lèvres.

Le parrain détache ses yeux qui me fixaient jusque-là, les baissant vers son corps. Un grognement frustré quitte ses lèvres quand il regarde plus attentivement le tissu qu'il porte.

— Putain, c'est celui d'Ivy, je me suis trompé. bougonne-t-il.

Il le retire et s'approche de moi. Avant qu'il n'ait le temps de se pencher vers moi, j'ouvre le tiroir, agrippant son potentiel tablier, et lui lance. Il le réceptionne avec une grâce insoupçonnée.

— Au fourneau, princesse.

***

 Comme un sauvage, le parrain tourne le batteur dans le bol. La pâte, encore à moitié liquide, gicle de partout.

— Putain ! pestai-je, énervée par la pâte dans mes cheveux dégoulinant dans mon cou.

Remarquant l'état dans lequel il m'a mise, le top model explose dans un rire franc. Énervée et vexée, je plonge mon doigt dans le plat. Dans un rire sadique, je place ma main sur son visage, transvasant la pâte sur sa face.

— merde, moy angel ! Il rend mon rire avant de plonger sa main dans le bol, agrippant une immense poignée de pâte à gâteau.

— Non, non, Leonid, s'il te plaît ! le suppliai-je.

— Tu as commencé, c'est trop tard maintenant.

Dans un élan rapide, il me jette la pâte au visage. Je la retire avant d'attraper moi-même le bol, prenant une bonne poignée de la mixture. Je lui jette dessus sans plus d'hésitation. Malchance pour moi, il avait eu le temps de se cacher derrière le canapé.

Je prends une nouvelle poignée, courant vers sa cachette. Une nouvelle fois, je lui lance dessus.

***

— Sale con, bougonnai-je en sortant de la douche, une serviette autour de mon cou. Mes cheveux dégoulinent, mouillant le t-shirt blanc que je porte.

— Tu as commencé, mon ange, ajoute-t-il en sortant de la douche à ma suite.

— Je vais dans ma chambre, l'informai-je.

Sans qu'il n'ait le temps de me retenir, je quitte sa chambre, partant dans la mienne. Sans attendre, je me couche sur mon lit, épuisée.

***

Mes paupières s'ouvrent, gênées par la lumière de mon téléphone. Encore groggy, je l'attrape, regardant l'écran. Le nom de l'utilisateur me réveille d'un coup.

                                   De « lui »

Merde.


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