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1 - 𝐍𝐎𝐓𝐄||
2 - 𝐓𝐑𝐈𝐆𝐆𝐄𝐑 𝐖𝐀𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆
3 - 𝐃𝐄𝐃𝐈𝐂𝐀𝐂𝐄||
4 - 𝐏𝐋𝐀𝐘𝐋𝐈𝐒𝐓||
5 - 𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄||đ‹đąđ„đČ
6 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏||đ‹đąđ„đČ
7 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐||đ‹đąđ„đČ
8 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑||đ‹đąđ„đČ
9 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒||đ‹đąđ„đČ
10 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓||đ‹đąđ„đČ
11 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔||đ‹đąđ„đČ
12 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕||đ‹đąđ„đČ
13 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖||đ‹đąđ„đČ
14 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗||đƒđ«đšđ„đž
15 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎||đ‹đąđ„đČ
16 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏||đ‹đąđ„đČ/đƒđ«đšđ„đž
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔||đ‹đąđ„đČ

Vous savez ce qui est bien quand on est une princesse ? Outre le fait qu'on planifie ta vie de A Ă  Z ? Plein de choses. Le fait d'avoir sa propre suite royale par exemple. Ou le fait d'avoir littĂ©ralement un palace qui vous est dĂ©dier. Ou encore, le fait d'avoir littĂ©ralement un bureau dĂ©corĂ© selon ses dĂ©sirs, avec une bibliothĂšque remplie des livres de vos rĂȘves (coup de cƓur personnellement). Ah ça... Je confirme c'est la belle vie.

Cependant une chose qui est toujours sortit du lot selon moi, loin des murs de pierres, des chaises en or ou des tapisseries effet velours. C'est le jardin. Jardin remplit de haies couvertes de roses de différentes couleurs : rose, rouge, blanches. Elles forment un labyrinthe géant dans laquelle on peut se promener et s'y perdre. De nombreuses statuts à l'effigie de grand comme Leibrum et de sa femme, Ramia, jeune demoiselle amoureuse de la nature qui a voulue le suivre. Il y a aussi un kiosque et une plateforme faite en pierres blanches.

Peut ĂȘtre que c'est Ă  cause du fait que ma famille soit... Ă©troitement liĂ© Ă  la nature. Mais je ne peux pas m'empĂȘcher. L'odeur des plantes, le toucher des feuilles des arbres, la douceur de l'herbe. Le fait de s'y allonger et de profiter de la belle vie. Comment quelqu'un peut se passer de ça ?

Buvant dans ma tasse de thé, je regarde les filles entrain de gigoter et de discuter des nouveaux potins. Comme d'habitude c'est Rolia qui prend les rennes.

— Non mais le Marquis d'Obistrove est un vĂ©ritable animal. Draguer trois jeunes filles en une semaine ?

Je repose ma tasse sur la table.

— C'est bien pour ça que chaque annĂ©e je le rejette et je continuerai Ă  le faire pour les annĂ©es qui suivent, j'affirme exaspĂ©rĂ©e.

Fermant le bouquin qui est dans ses mains, Sula lĂšve la tĂȘte lĂ©gĂšrement rĂ©arrangeant ses lunettes.

— I-Il n'est pas mariĂ© d'ailleurs ?

— Si... Mais tu sais bien qu'il s'en fout.

Elle hausse les Ă©paules avant de replonger sa tĂȘte dans son livre. Je souris.

La timidité de Sula la toujours rendu trÚs mignonne. Avec ses taches de rousseurs et ses yeux couleurs rubis, sa beauté est mise naturellement en valeur par la lumiÚre du soleil. Je rigole légÚrement avant de continuer à boire mon thé et de regarder Rolia. J'avoue ne pas l'avoir écouté sur ce coup. Elle boit une gorgée de la boisson avant de ramener ses tresses bleutées vers l'arriÚre.

— Moi en tout cas, j'attends le mariage de Susu et Roma'.

La concernée s'agite subitement, manquant de faire tomber son livre sur la table. Les joues rouges, elle fixe longuement du regard la descendante de Boshcamp, espérant probablement que des flammes jaillissent soudainement. Gloussant, la jeune héritiÚre d'Amaré décide de boire son thé comme si de rien n'était. Ce n'était pas nouveau.

Ma meilleure amie aux lunettes me jette finalement un regard, priant ardemment que je vienne la soutenir dans ce débat. J'hausse les épaules.

— Rien n'est officiel...

— Ah ouais ? intervient-elle. MĂȘme la conversation de mes parents que je viens de vous raconter il y a juste une seconde Ă  peine ? Qui rendait justement tout cela "officiel" ?

Cette fois-ci c'est Ă  mon tour d'ĂȘtre prise de court. Merde. CoincĂ©e. Je dĂ©croise les bras, gĂȘnĂ©e, ayant Ă©tĂ© prise en flagrant dĂ©lit. Soupirant, Rolia commence Ă  minauder vexĂ©e.

— Il faut vraiment que je change de copines, commence-t-elle, celles-lĂ  ne m'Ă©coutent pas !

— DĂ©solĂ©... Mais tu sais tout le monde n'a pas envie d'entendre les derniĂšres conquĂȘtes du marquis.

Elle roule des yeux.

— Vous n'ĂȘtes pas drĂŽle.

— Passons, donc Sula et Romanis vont se marier ?

Elle sourit presque de maniĂšre machiavĂ©lique. Il n'y a qu'elle pour ĂȘtre aussi excitĂ© par la nouvelle. Elle lĂšve son index pour me reprendre.

— Fiancer. Ils veulent crĂ©er une alliance. De plus...

Elle pause, jetant un coup d'Ɠil à Sula.

— ... Ils ont la chance d'en avoir une qui a crush sur l'autre. Hein Susu ?

Mes yeux se tourne vers celle sur qui on parle, mais il semble que son attention soit accaparée par autre chose. Suivant son regard, nous nous retrouvons à fixer la grande plateforme de pierre au milieu du jardin. Sur celle-ci, deux hommes que l'on connait bien, Oras et Romanis, entrain de se défier l'un l'autre à l'épée. Les deux, torse-nu, avaient décidé qu'il serait plus convenable de se donner en spectacle. Les gouttes de sueur ruisselant sur leur poitrine captivant ainsi l'attention des jeunes servantes du chùteau. Je grimace légÚrement, avant de lùcher un petit rire.

— Oulalaaa, je ne savais pas ! susurre Rolia d'une voix mielleuse.

— Haha, j'avoue que là, je n'ai pas les mots. C'est pour ça que tu essayes de te distraire depuis tout à l'heure avec tes livres.

Mon amie sort immĂ©diatement de sa rĂȘverie, rouge d'avoir Ă©tĂ© prise la main dans le sac. Elle agite les bras embarrassĂ©s.

— C-Ce n'est pas ce que vous croyez ! Je... Je regardais juste les... Les arbres derriùre !

C'est autour de l'héritiÚre d'Amaré de rigoler.

— S'il te plaiiit, c'est normal. Je veux dire, rĂ©pond-t-elle en redirigeant son regard vers les gars,...ils sont bien fondĂ©s.

Le regard fixĂ© sur le torse d'Oras, Rolia finit par ĂȘtre captivĂ© par le show en voyant ses pectoraux se contracter. S'adossant Ă  ma chaise, je regarde mes deux copines se perdre dans leur fantaisie, une expression exaspĂ©rĂ©e et de dĂ©goĂ»t sur le visage. C'est trop facile d'ĂȘtre enchantĂ© par une apparence. Cependant il n'y a pas que ça qui compte dans la vie. La monarchie coulerait sinon.

S'approchant de l'oreille de Rolia, je lui chuchote.

— Si tu veux je te le laisse tu sais ?

Elle secoue la tĂȘte rĂ©alisant ce qu'elle vient de faire.

— Berk ! MĂȘme pas en rĂȘve !

❀❀❀

Brossant mes cheveux dĂ©licatement devant ma coiffeuse, je regarde par la fenĂȘtre les Ă©toiles. Une pointe de nostalgie me tord la poitrine en voyant ces petites boules blanches (ou jaune) scintiller de mille feux dans le ciel. Un flux de souvenirs vient s'emparer de mon esprit me rappelant les jours heureux de mon enfance. Des jours oĂč elle Ă©tait lĂ . Je serre les dents. Je ne veux pas y penser. Pas quand je sais que toutes ces promesses et tous ces espoirs n'Ă©taient que mensonges. Pas quand sa croyance en les Ă©toiles m'a quittĂ© il y a bien longtemps car celle-ci m'ont lĂąchĂ©es.

Ces étoiles.

Ces putains d'étoiles.

Je ferme les rideaux laissant seulement les bougies illuminer ma chambre. Cette journée était fatigante. Vraiment trÚs fatigante.

Posant l'objet, je me lÚve avant de me laisser tomber sur mon lit. Je ferme les yeux. Je n'ai qu'une envie, c'est de me coucher dans mon lit et espérer ne plus me réveiller. J'empoigne le drap, agacée. Cette pression est lassante, épuisante. Cette pression!

Sentant ma conscience s'Ă©vaporer dans vers le monde des rĂȘves, je relĂąche doucement la literie avant de laisser mes mains les caresser. Enfin du calme.

— L-Lily ?

Mes yeux s'ouvre tout d'un coup, me relevant sur mes coudes. La porte entre-ouverte, Sula me regarde en haussant un sourcil. Ses cheveux long et lisse cascadant sur ses épaules, contrastant avec sa robe de chambre blanche.

— O-Oh eum... Hey Su'. Tu voulais me voir ?

Refermant la porte d'une main, mon amie au cheveux rouge s'approche de moi, des piles de cahiers et de parchemins dans les mains. Ses yeux couleur rubis scintillant dans la nuit noire.

— DĂ©solĂ© de te dĂ©ranger Ă  cette heure... Je ne savais juste pas quand te les remettre ?

Mettant les documents sur mon étagÚre, je souris. Je peux vraiment compter sur elle.

— Merci beaucoup, dis-je en me relevant totalement, tu n'as pas eu trop de mal ?

— T'inquiĂšte, m'assure-t-elle d'un petit geste de la main. Tout devient accessible dans ma situation tu sais. AprĂšs tout je m'occupe de l'Ă©conomie globale de mon royaume. AccĂ©der Ă  de simple archives devient une habitude.

Je glousse avant de prendre un des documents en mains.

XX/XX/XX

Votre majesté,

C'est avec beaucoup de regret que je vous Ă©cris cette lettre. Mais je ne peux continuer ainsi. Chaque jour nous sommes en crise. Nous perdons de plus en plus d'hommes et la charge mentale devient lourde Ă  porter. Des camarades, des frĂšres, des fils perdent tellement conscience que le sacrifice est devenu la seule option permettant de les libĂ©rer du pouvoir diabolique qui grandissait en eux. Seulement le fait de mettre un pied dans cette forĂȘt nous condamne. Ce monstre, cette bĂȘte atroce qui rĂŽde en son cƓur, lĂąchant derriĂšre lui ce mucus, ces miasmes putrides, toxiques qui embaume nos narines, nous rendant forcenĂ©. Qui, avec ses longues griffes, nous ouvre les tripes et rentre dans nos entrailles. Buvant notre sang, et se nourrissant notre chair. Se servant de nos membres pour dĂ©corer les arbres pendant les fĂȘtes. Et de nos organes, comme festins d'exception.

Moi mĂȘme, je ne me sens pas comme Ă©tant fonctionnel. DĂ©s fois, mon esprit divague et m'emporte dans le gouffre des enfers. Je me voile la face, mais je sais que mon esprit n'est plus.

C'est pour cela que je préfÚre me résigner à mon poste.

Avec beaucoup de regrets,

XXXX

Je fronce les sourcils. La date et le nom Ă©tant rayĂ©s, on ne peut pas discerner qui est derriĂšre cette lettre. Vu le contenu, on ne peut que supposer que cela a Ă©tĂ© Ă©crit avant que la forĂȘt ait Ă©tĂ© interdite d'accĂšs. Cependant, ce qui me choque c'est que toutes les lettres et rapports concernant le moment juste avant le dĂ©part de Leibrum vers la forĂȘt ont Ă©tĂ© brulĂ©. Ou plutĂŽt elles Ă©taient censĂ© l'ĂȘtre toutes. Peu de gens connaisse aujourd'hui la descente aux enfers des royaumes, aprĂšs qu'Osarus est perdu complĂštement la tĂȘte. Je me demande comment elle a eu ça.

— T'as du creuser dur pour trouver ça ?

— En quelque sortes..., dit-elle en se dĂ©tachant de l'Ă©tagĂšre. La plupart des archives que j'avais Ă©taient hyper rĂ©centes, et les plus anciennes sont soit scellĂ©es ou dĂ©truites pour causes... confidentielles je dirais. C'est une chance que je sois tombĂ© lĂ -dessus...

Je ferme les yeux en secouant la tĂȘte. Plus j'apprends de choses sur le passĂ©, plus je suis abasourdie sur la maniĂšre dont les choses ont Ă©tĂ© faites. Pourquoi autant de mystĂšres autour de cette forĂȘt ? Pourquoi autant de condamnation pour ceux voulant les rĂ©vĂ©lĂ©s ?

Posant la lettre sur ma coiffeuse, sous l'Ɠil intĂ©ressĂ© de mon amie, je laisse ma main caresser la fourniture boisĂ©e. Le cerveau fatiguĂ©, j'essaye de mettre du sens Ă  toutes les choses que je viens dĂ©couvrir.

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