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𝐍𝐎𝐓𝐄||
𝐓𝐑𝐈𝐆𝐆𝐄𝐑 𝐖𝐀𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆
𝐃𝐄𝐃𝐈𝐂𝐀𝐂𝐄||
𝐏𝐋𝐀𝐘𝐋𝐈𝐒𝐓||
𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗||𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑||𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕||𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐕𝐞𝐫𝐫𝐚
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏||𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑||𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓||𝐒𝐮𝐥𝐚
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎||𝐕𝐞𝐫𝐫𝐚
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟏||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑||𝐋𝐢𝐥𝐲
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟒||𝐋𝐢𝐥𝐲/𝐃𝐫𝐚𝐥𝐞
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓||𝐋𝐢𝐥𝐲
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔||𝐋𝐢𝐥𝐲

Vous savez ce qui est bien quand on est une princesse ? Outre le fait qu'on planifie ta vie de A à Z ? Plein de choses. Le fait d'avoir sa propre suite royale par exemple. Ou le fait d'avoir littéralement un palace qui vous est dédier. Ou encore, le fait d'avoir littéralement un bureau décoré selon ses désirs, avec une bibliothèque remplie des livres de vos rêves (coup de cœur personnellement). Ah ça... Je confirme c'est la belle vie.

Cependant une chose qui est toujours sortit du lot selon moi, loin des murs de pierres, des chaises en or ou des tapisseries effet velours. C'est le jardin. Jardin remplit de haies couvertes de roses de différentes couleurs : rose, rouge, blanches. Elles forment un labyrinthe géant dans laquelle on peut se promener et s'y perdre. De nombreuses statuts à l'effigie de grand comme Leibrum et de sa femme, Ramia, jeune demoiselle amoureuse de la nature qui a voulue le suivre. Il y a aussi un kiosque et une plateforme faite en pierres blanches.

Peut être que c'est à cause du fait que ma famille soit... étroitement lié à la nature. Mais je ne peux pas m'empêcher. L'odeur des plantes, le toucher des feuilles des arbres, la douceur de l'herbe. Le fait de s'y allonger et de profiter de la belle vie. Comment quelqu'un peut se passer de ça ?

Buvant dans ma tasse de thé, je regarde les filles entrain de gigoter et de discuter des nouveaux potins. Comme d'habitude c'est Rolia qui prend les rennes.

— Non mais le Marquis d'Obistrove est un véritable animal. Draguer trois jeunes filles en une semaine ?

Je repose ma tasse sur la table.

— C'est bien pour ça que chaque année je le rejette et je continuerai à le faire pour les années qui suivent, j'affirme exaspérée.

Fermant le bouquin qui est dans ses mains, Sula lève la tête légèrement réarrangeant ses lunettes.

— I-Il n'est pas marié d'ailleurs ?

— Si... Mais tu sais bien qu'il s'en fout.

Elle hausse les épaules avant de replonger sa tête dans son livre. Je souris.

La timidité de Sula la toujours rendu très mignonne. Avec ses taches de rousseurs et ses yeux couleurs rubis, sa beauté est mise naturellement en valeur par la lumière du soleil. Je rigole légèrement avant de continuer à boire mon thé et de regarder Rolia. J'avoue ne pas l'avoir écouté sur ce coup. Elle boit une gorgée de la boisson avant de ramener ses tresses bleutées vers l'arrière.

— Moi en tout cas, j'attends le mariage de Susu et Roma'.

La concernée s'agite subitement, manquant de faire tomber son livre sur la table. Les joues rouges, elle fixe longuement du regard la descendante de Boshcamp, espérant probablement que des flammes jaillissent soudainement. Gloussant, la jeune héritière d'Amaré décide de boire son thé comme si de rien n'était. Ce n'était pas nouveau.

Ma meilleure amie aux lunettes me jette finalement un regard, priant ardemment que je vienne la soutenir dans ce débat. J'hausse les épaules.

— Rien n'est officiel...

— Ah ouais ? intervient-elle. Même la conversation de mes parents que je viens de vous raconter il y a juste une seconde à peine ? Qui rendait justement tout cela "officiel" ?

Cette fois-ci c'est à mon tour d'être prise de court. Merde. Coincée. Je décroise les bras, gênée, ayant été prise en flagrant délit. Soupirant, Rolia commence à minauder vexée.

— Il faut vraiment que je change de copines, commence-t-elle, celles-là ne m'écoutent pas !

— Désolé... Mais tu sais tout le monde n'a pas envie d'entendre les dernières conquêtes du marquis.

Elle roule des yeux.

— Vous n'êtes pas drôle.

— Passons, donc Sula et Romanis vont se marier ?

Elle sourit presque de manière machiavélique. Il n'y a qu'elle pour être aussi excité par la nouvelle. Elle lève son index pour me reprendre.

— Fiancer. Ils veulent créer une alliance. De plus...

Elle pause, jetant un coup d'œil à Sula.

— ... Ils ont la chance d'en avoir une qui a crush sur l'autre. Hein Susu ?

Mes yeux se tourne vers celle sur qui on parle, mais il semble que son attention soit accaparée par autre chose. Suivant son regard, nous nous retrouvons à fixer la grande plateforme de pierre au milieu du jardin. Sur celle-ci, deux hommes que l'on connait bien, Oras et Romanis, entrain de se défier l'un l'autre à l'épée. Les deux, torse-nu, avaient décidé qu'il serait plus convenable de se donner en spectacle. Les gouttes de sueur ruisselant sur leur poitrine captivant ainsi l'attention des jeunes servantes du château. Je grimace légèrement, avant de lâcher un petit rire.

— Oulalaaa, je ne savais pas ! susurre Rolia d'une voix mielleuse.

— Haha, j'avoue que là, je n'ai pas les mots. C'est pour ça que tu essayes de te distraire depuis tout à l'heure avec tes livres.

Mon amie sort immédiatement de sa rêverie, rouge d'avoir été prise la main dans le sac. Elle agite les bras embarrassés.

— C-Ce n'est pas ce que vous croyez ! Je... Je regardais juste les... Les arbres derrière !

C'est autour de l'héritière d'Amaré de rigoler.

— S'il te plaiiit, c'est normal. Je veux dire, répond-t-elle en redirigeant son regard vers les gars,...ils sont bien fondés.

Le regard fixé sur le torse d'Oras, Rolia finit par être captivé par le show en voyant ses pectoraux se contracter. S'adossant à ma chaise, je regarde mes deux copines se perdre dans leur fantaisie, une expression exaspérée et de dégoût sur le visage. C'est trop facile d'être enchanté par une apparence. Cependant il n'y a pas que ça qui compte dans la vie. La monarchie coulerait sinon.

S'approchant de l'oreille de Rolia, je lui chuchote.

— Si tu veux je te le laisse tu sais ?

Elle secoue la tête réalisant ce qu'elle vient de faire.

— Berk ! Même pas en rêve !

❀❀❀

Brossant mes cheveux délicatement devant ma coiffeuse, je regarde par la fenêtre les étoiles. Une pointe de nostalgie me tord la poitrine en voyant ces petites boules blanches (ou jaune) scintiller de mille feux dans le ciel. Un flux de souvenirs vient s'emparer de mon esprit me rappelant les jours heureux de mon enfance. Des jours où elle était là. Je serre les dents. Je ne veux pas y penser. Pas quand je sais que toutes ces promesses et tous ces espoirs n'étaient que mensonges. Pas quand sa croyance en les étoiles m'a quitté il y a bien longtemps car celle-ci m'ont lâchées.

Ces étoiles.

Ces putains d'étoiles.

Je ferme les rideaux laissant seulement les bougies illuminer ma chambre. Cette journée était fatigante. Vraiment très fatigante.

Posant l'objet, je me lève avant de me laisser tomber sur mon lit. Je ferme les yeux. Je n'ai qu'une envie, c'est de me coucher dans mon lit et espérer ne plus me réveiller. J'empoigne le drap, agacée. Cette pression est lassante, épuisante. Cette pression!

Sentant ma conscience s'évaporer dans vers le monde des rêves, je relâche doucement la literie avant de laisser mes mains les caresser. Enfin du calme.

— L-Lily ?

Mes yeux s'ouvre tout d'un coup, me relevant sur mes coudes. La porte entre-ouverte, Sula me regarde en haussant un sourcil. Ses cheveux long et lisse cascadant sur ses épaules, contrastant avec sa robe de chambre blanche.

— O-Oh eum... Hey Su'. Tu voulais me voir ?

Refermant la porte d'une main, mon amie au cheveux rouge s'approche de moi, des piles de cahiers et de parchemins dans les mains. Ses yeux couleur rubis scintillant dans la nuit noire.

— Désolé de te déranger à cette heure... Je ne savais juste pas quand te les remettre ?

Mettant les documents sur mon étagère, je souris. Je peux vraiment compter sur elle.

— Merci beaucoup, dis-je en me relevant totalement, tu n'as pas eu trop de mal ?

— T'inquiète, m'assure-t-elle d'un petit geste de la main. Tout devient accessible dans ma situation tu sais. Après tout je m'occupe de l'économie globale de mon royaume. Accéder à de simple archives devient une habitude.

Je glousse avant de prendre un des documents en mains.

XX/XX/XX

Votre majesté,

C'est avec beaucoup de regret que je vous écris cette lettre. Mais je ne peux continuer ainsi. Chaque jour nous sommes en crise. Nous perdons de plus en plus d'hommes et la charge mentale devient lourde à porter. Des camarades, des frères, des fils perdent tellement conscience que le sacrifice est devenu la seule option permettant de les libérer du pouvoir diabolique qui grandissait en eux. Seulement le fait de mettre un pied dans cette forêt nous condamne. Ce monstre, cette bête atroce qui rôde en son cœur, lâchant derrière lui ce mucus, ces miasmes putrides, toxiques qui embaume nos narines, nous rendant forcené. Qui, avec ses longues griffes, nous ouvre les tripes et rentre dans nos entrailles. Buvant notre sang, et se nourrissant notre chair. Se servant de nos membres pour décorer les arbres pendant les fêtes. Et de nos organes, comme festins d'exception.

Moi même, je ne me sens pas comme étant fonctionnel. Dés fois, mon esprit divague et m'emporte dans le gouffre des enfers. Je me voile la face, mais je sais que mon esprit n'est plus.

C'est pour cela que je préfère me résigner à mon poste.

Avec beaucoup de regrets,

XXXX

Je fronce les sourcils. La date et le nom étant rayés, on ne peut pas discerner qui est derrière cette lettre. Vu le contenu, on ne peut que supposer que cela a été écrit avant que la forêt ait été interdite d'accès. Cependant, ce qui me choque c'est que toutes les lettres et rapports concernant le moment juste avant le départ de Leibrum vers la forêt ont été brulé. Ou plutôt elles étaient censé l'être toutes. Peu de gens connaisse aujourd'hui la descente aux enfers des royaumes, après qu'Osarus est perdu complètement la tête. Je me demande comment elle a eu ça.

— T'as du creuser dur pour trouver ça ?

— En quelque sortes..., dit-elle en se détachant de l'étagère. La plupart des archives que j'avais étaient hyper récentes, et les plus anciennes sont soit scellées ou détruites pour causes... confidentielles je dirais. C'est une chance que je sois tombé là-dessus...

Je ferme les yeux en secouant la tête. Plus j'apprends de choses sur le passé, plus je suis abasourdie sur la manière dont les choses ont été faites. Pourquoi autant de mystères autour de cette forêt ? Pourquoi autant de condamnation pour ceux voulant les révélés ?

Posant la lettre sur ma coiffeuse, sous l'œil intéressé de mon amie, je laisse ma main caresser la fourniture boisée. Le cerveau fatigué, j'essaye de mettre du sens à toutes les choses que je viens découvrir.

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