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1 - 𝐍𝐎𝐓𝐄||
2 - 𝐓𝐑𝐈𝐆𝐆𝐄𝐑 𝐖𝐀𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆
3 - 𝐃𝐄𝐃𝐈𝐂𝐀𝐂𝐄||
4 - 𝐏𝐋𝐀𝐘𝐋𝐈𝐒𝐓||
5 - 𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄||đ‹đąđ„đČ
6 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏||đ‹đąđ„đČ
7 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐||đ‹đąđ„đČ
8 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑||đ‹đąđ„đČ
9 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒||đ‹đąđ„đČ
10 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓||đ‹đąđ„đČ
11 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔||đ‹đąđ„đČ
12 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕||đ‹đąđ„đČ
13 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖||đ‹đąđ„đČ
14 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗||đƒđ«đšđ„đž
15 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎||đ‹đąđ„đČ
16 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏||đ‹đąđ„đČ/đƒđ«đšđ„đž
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎||đ‹đąđ„đČ

J'en ai marre, je suis Ă  bout.

Ce sont les constantes paroles que je me répÚte alors que je fracasse ma couronne contre le mur de ma chambre.

CRASH !

J'inspire et j'expire une nouvelle fois, essayant de me calmer. Mais je n'arrive pas. Les larmes continuent de couler sur mes joues alors que je crie de colĂšre. Ma respiration devenant de plus en plus forte, je mets mes mains sur mon visage.

A ce rythme, je vais devenir folle.

Je grogne avant de me laisser aller sur le lit, mon visage mouillant les draps mais je n'en ai strictement rien Ă  faire.

Ils m'ont piégé. Ils m'ont mise dans une cage dorée et ont jeté la clef sans que je ne m'en me rende compte. Je suis juste emprisonné comme cela leur chante, autant qu'ils n'en ont rien à faire de mon état. Je renifle doucement regardant mes mains devenir moites alors que je décroise les bras.

Je suis sĂ»re que maintenant, ils ont dĂ» prĂ©venir mon pĂšre et Nanny de mon soudain caprice. Mais peu importe je connais dĂ©jĂ  la chanson de toute et façon. J'ai un devoir. Je dois l'accomplir. Et c'est la fin de l'histoire, que cela me plaise ou non. Respirant une nouvelle fois, je relĂšve doucement la tĂȘte, regardant les motifs de la tapisserie, la longueur des rideaux ou encore la maniĂšre dont le bois a Ă©tĂ© taillĂ© puis raccorder Ă  cette couche. Tout est si... proprement fait et taillĂ© pour une hĂ©ritiĂšre. Est ce que toute ces choses ne sont qu'illusions ? Est ce juste une maniĂšre de m'amadouer afin de mieux me capturer ? J'ai mal Ă  la tĂȘte... Serrant ma poitrine, je me relĂšve, ma tĂȘte tournant vers la porte. Je l'ai fermĂ© Ă  clef afin que l'on me laisse tranquille. Cependant, je sais trĂšs bien que ça ne va pas rester ainsi. Ils ont les doubles aprĂšs tout.

Je n'ai pas envie d'une éniÚme confrontation. Ni de crier sur elles comme je l'ai fait quelques heures auparavant.

Mon regard pivote sur mon diadÚme aux pierres précieuses brisées.

Il faut que je sorte d'ici.

Et vite.

Prenant une grande inspiration, je me dirige vers un placard, oĂč une longue cape pourpre et des gants y sont placĂ©s. A force de faire des escapades vers la capitale, cette tenue est devenue une piĂšce indispensable Ă  mes plans. La prenant doucement, je m'empresse de l'enfiler et de cacher mes mains. Regardant mon reflet, je grimace un peu. Cela ne cache pas mes mĂšches comme le ferai l'Ă©lixir, mais je n'ai pas le temps de m'occuper de ça. De plus, je ne veux pas inquiĂ©ter Samira. Soupirant, je regarde ailleurs faisant tourner mes pouces frĂ©nĂ©tiquement. J'ai fait tout cela, mais je ne sais mĂȘme pas oĂč aller au final. A quoi ça sert de fuir quand tu ne sais pas quelle direction prendre ? Ces comme ces protagonistes qui partent sans rĂ©flĂ©chir. Quoi que... je les comprends. Je ne suis pas vraiment si diffĂ©rente...

Me dirigeant doucement vers la grande vitre, je pousse légÚrement les rideaux, jetant un regard à la nature devant moi. Il fait si noir ici... La seule chose qui ressort est cette grande porte en or.

Clic.

Mes yeux s'ouvrent soudainement. La porte en or. Cette allĂ©e barrĂ© car elle mĂšne Ă  la forĂȘt interdite. Pressant le pas, je me dirige vers mon carnet avant de le feuilleter lĂ©gĂšrement. Faisant tourner les pages, je me stoppe soudainement, me retrouvant face aux pages blanches que j'avais laissĂ© exprĂšs pour cette forĂȘt. Je ne savais pas quoi Ă©crire de toute façon. Je ne pensais pas avoir une chance.

Un lĂ©ger sourire s'Ă©tire sur mes lĂšvres alors que je prends une sacoche avec de quoi Ă©crire. Ma vue se tourne une derniĂšre fois vers ma couronne, voyant la rose complĂštement fissurĂ©e. Mes lĂšvres se pincent alors que je me baisse doucement pour la prendre. Peu importe ce que je dis ou fait, je ne peux pas m'en empĂȘcher. Elle est une part de moi. BrisĂ©e ou non. Je me retourne vers la porte, prenant une grande inspiration.

Mon pĂšre ne voulait pas que je m'aventure par lĂ .

Malheureusement pour lui, je ne suis pas du genre à laisser un travail inachevé.

Ce n'est pas dans ma nature aprĂšs tout.

Serrant ma sacoche d'une main, je me dirige vers la porte, l'entrouvrant légÚrement pour savoir si la voie et libre avant de sortir.

J'en ai marre des mensonges.

❀❀❀

Me faufilant à l'arriÚre du chùteau, je pousse délicatement la porte en bois avant de la refermé en soufflant légÚrement. Je n'avais croisé personne, merci aux festivités qui se faisait plus haut. Le personnel est surement trop occupé avec le bal pour se soucier d'une princesse "qui fait un caprice". Ou juste qu'ils n'avaient pas envie faire face à ma colÚre, dans les deux cas ça m'arrange.

Je ne suis pas en état de garder mon sang froid ce soir, ni d'agir comme une royale.

Marchant sur la pointe des pieds, je me dirige doucement vers les Ă©curies. La nuit, Ă©clairĂ© par les astres, est trĂšs calme. L'agitation du chĂąteau ne se fait ni sentir, ni entendre, tellement le son est sourd. Cependant, en relevant la tĂȘte, on peut voir la lumiĂšre aveuglante des chandeliers ainsi que les diffĂ©rentes couleurs vives des tapisseries en velours, formant les symboles fort du royaume. Les gens se dandinent, rigolent, chantent. Ils ne se doutent de rien, pareille Ă  des enfants insouciants. C'est dans ces moments lĂ  finalement que l'on se rend compte de la naĂŻvetĂ© du peuple.

Car forcé d'oublier, ils oublient.

Forcé de sourire, ils sourient.

Et tout devient naturel et normal.

Je souris tristement en réalisant cela.

Poussant la porte de l'Ă©curie avec mon dos, je m'approche doucement de mon Ă©talon. Celui-ci pousse un lĂ©ger hennissement de surprise, je mets doucement sa main sur son museau tout en lui chuchotant doucement des mots pour qu'elle reconnaisse ma voix. Hazzle n'aime pas vraiment les Ă©trangers, alors venir la nuit en capuche. C'est pour ça que gĂ©nĂ©ralement je me change dans les Ă©curies. Au moins elle voit que c'est moi. Reconnaissant ma voix, elle se calme doucement et je la prĂ©pare. Partir Ă  cheval est honnĂȘtement la meilleure solution. MĂȘme si la plupart du personnel Ă  son attention ailleurs, cela ne veut pas dire que les gardes ne sont pas de service.

Montant doucement sur elle, je donne un petit coup de rĂȘnes, lui donnant ainsi la direction Ă  prendre. En toute honnĂȘtetĂ©, je m'attends d'ailleurs Ă  ce que le grand portail soit protĂ©gĂ©s fermement. Il n'y a pas eu un seul jour oĂč celle-ci n'a pas Ă©tĂ© gardĂ©. Alors si je dois m'Ă©chapper... Autant que je le fasse vite. Arrivant vers l'endroit, comme prĂ©vu, les gardes sont lĂ , plantĂ© de chaque cĂŽtĂ© de la porte. Cependant, plus je viens prĂšs d'eux, moins ils rĂ©agissent. Ils restent lĂ , en garde Ă  vous, la pointe de leurs armes vers le haut. Ils ne sont mĂȘme pas un peu soucieux du fait qu'une inconnue avec une capuche puissent se planter devant eux, ici, Ă  une heure pareille.

Bizarre.

Doucement, descendant mon cheval, je marche vers eux.

— Monsieur John ? GrĂ©gory ?

Mais ils ne me rĂ©pondent pas. A la place, leurs tĂȘtes se tournent, me fixant, les yeux grands ouverts. Mais aucun son. Rien. Juste une certaine tension qui subsiste dans l'air.

Plus je marche vers la porte, plus ils se tournent et me regardent. Ma main tremble légÚrement en sentant leurs regards vide sur moi. Posant ma paume sur la grande porte dorée, une lumiÚre surgit, mettant en surbrillance les symboles sur celle-ci. Puis, le mécanisme s'enclenche. Le cliquetis du portail se fait entendre et celle-ci s'ouvre. Une soudaine bouffée de magie me frappe au visage, me forçant à fermer les yeux. Elle est chaude, lourde...

Mais intéressante.

J'ai l'impression que mon cƓur va bondir à force d'inspirer cet air.

Expirant fortement, mes paupiÚres s'ouvrent sur une allée illuminée par la lune...

Les arbres me montrant délicatement le chemin vers l'aube de la nuit.

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