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𝕾𝖆𝖓𝖌...
... 𝖊𝖙 𝖆𝖘𝖕𝖍𝖆𝖑𝖙𝖊
𝕻𝖆𝖗𝖋𝖚𝖒 é𝖕𝖎𝖈é
𝕿𝖆𝖕𝖎𝖘 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑'𝖔𝖒𝖇𝖗𝖊
𝕬𝖋𝖋𝖆𝖒é
𝕺𝖇𝖘𝖊𝖘𝖘𝖎𝖔𝖓 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑'𝖔𝖒𝖇𝖗𝖊
𝕷𝖎𝖆𝖎𝖘𝖔𝖓 𝖉𝖆𝖓𝖌𝖊𝖗𝖊𝖚𝖘𝖊
𝕷𝖚𝖝𝖚𝖗𝖊...
... 𝖊𝖙 𝖕𝖗é𝖉𝖆𝖙𝖎𝖔𝖓
10 | 𝕲𝖗𝖆𝖓𝖉 𝖒𝖊́𝖈𝖍𝖆𝖓𝖙 𝖑𝖔𝖚𝖕
11 | 𝕱𝖆𝖎𝖒 𝖉𝖊́𝖛𝖔𝖗𝖆𝖓𝖙𝖊
12 | 𝕻𝖔𝖘𝖘𝖊́𝖉𝖊́ 𝖆̀ 𝖒𝖎𝖓𝖚𝖎𝖙
13 | 𝖁𝖎𝖊𝖎𝖑𝖑𝖊 𝖛𝖎𝖑𝖑𝖊
14 | 𝕰𝖓𝖓𝖊𝖒𝖎 𝖒𝖔𝖗𝖙𝖊𝖑
15 | 𝕿𝖔𝖒𝖇𝖊𝖗 𝖉𝖊𝖘 𝖓𝖚𝖊𝖘
16 | 666𝖊̀𝖒𝖊 𝖉𝖊𝖘𝖘𝖔𝖚𝖘
17 | 𝕰𝖓𝖗𝖆𝖌é
18 | 𝕽𝖊𝖓𝖉𝖊𝖟-𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖎𝖒𝖕𝖗𝖔𝖒𝖕𝖙𝖚
19 | 𝕯𝖊́𝖈𝖎𝖘𝖎𝖔𝖓𝖘
20 | 𝕿𝖔𝖚𝖗𝖒𝖊𝖓𝖙𝖊 𝖊́𝖕𝖊𝖗𝖉𝖚𝖊
21 | 𝕭𝖗û𝖑𝖚𝖗𝖊 𝖉𝖊 𝖑'â𝖒𝖊
22 | 𝕿𝖗𝖆𝖎𝖙𝖗𝖊...
23 | ... 𝖔𝖚 𝖘𝖆𝖚𝖛𝖊𝖚𝖗 ?
24 | 𝕻𝖚𝖗𝖊 𝖋𝖔𝖑𝖎𝖊
25 | 𝕽𝖊𝖓𝖈𝖔𝖓𝖙𝖗𝖊 𝖎𝖓𝖋𝖊𝖗𝖓𝖆𝖑𝖊
26 | 𝕷𝖊 𝖕𝖗𝖎𝖝 𝖉𝖚 𝖘𝖆𝖑𝖚𝖙
27 | 𝕸𝖆𝖚𝖉𝖎𝖙
28 | 𝕰́𝖙𝖗𝖊𝖎𝖓𝖙𝖊 𝖉𝖊́𝖒𝖔𝖓𝖎𝖆𝖖𝖚𝖊
29 | 𝕷'𝕬𝖚𝖇𝖊 𝖉𝖊𝖘 𝖉𝖆𝖒𝖓é𝖘
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DaneeshaKat
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𝕻𝖆𝖗𝖋𝖚𝖒 é𝖕𝖎𝖈é

Parfum épicé

Je me réveille au bord d'une route, la tête douloureuse comme si un troupeau d'éléphants avait dansé le Kuduro dessus.

Mon esprit oscille entre somnolence et inconscience, je lutte pour émerger du brouillard qui m'engloutit encore.

Petit à petit, mes pensées retrouvent un semblant de clarté. Le souvenir brutal de l'impact refait surface, ravivant une frustration cuisante. Je grogne, tente de me redresser, mais un éclair de douleur me traverse.

Un glapissement m'échappe.

Merde, j'ai encore mal.

Je n'ai aucune idée du temps que j'ai passé inconscient, exposé à la vue de tous. Il fait encore nuit. Peut-être que ce n'était que quelques minutes. Mon corps a déjà commencé à se régénérer, mais je suis trop amoché pour me fondre dans les ténèbres ou ouvrir un passage vers l'Enfer.

Quoique, même si j'en avais la force, je le ferais pas. Pas après m'être fait percuter comme un vulgaire clébard errant... Si les autres créatures infernales l'apprennent, je vais en entendre parler pendant les deux prochaines décennies. Et je suis un putain d'Alpha !

Je peux pas me permettre cette position de faiblesse, au risque de perdre mon autorité en plus de ma fierté. Mes blessures se refermeront en quelques heures, mais l'humiliation, elle, mettra des lustres à disparaître.

Assez pensé à ces conneries. Je dois déjà gérer l'urgence.

Incapable de me relever pour chercher un abri, je me résigne à adopter une forme plus discrète.

Un chien terrestre ? Ça me paraît le choix le moins dégradant.

Allongé sur le flanc, je gronde et serre les mâchoires en sentant mes os brisés muter. La transformation, déjà un effort mental colossal, devient une torture physique. Mon corps proteste, chaque nerf en feu. Je douille comme jamais auparavant. J’ai le tête qui tourne, et…

.

Putain... Je me suis évanoui.

Encore !

La rage m'envahit par vagues. Ces foutus humains et leurs machines de merde ! Avec leur vacarme et leurs carcasses de fer meurtrières, ces voitures ont tout d'un engin infernal.

Mes pensées dérivent vers mon maître, vers ma raison d'être, celle de ma présence sur cette île de malheur...

Mes paupières s'alourdissent. Le sommeil me gagne de nouveau. Puis un bruit me ramène à la réalité.

Un pas, suivi d'un autre.

Quelqu'un approche.

L'odeur me frappe en premier.

Humaine.

Je me fais violence pour redresser la tête, prêt à user de mes dernières forces pour attaquer. Puis je le vois. Il avance lentement vers moi.

Tous crocs dehors, je grogne furieusement. Langage universel, le message est donc clair. L'humain ralentit, mais ne renonce pas. Il lance d'une voix grave feutrée :

— Hey, tout doux mon beau. Je ne compte pas te faire de mal.

Il ne me fera aucun mal si je lui saute à la gorge ! C'est ce qui l'attend s'il s'entête à s'approcher.

— Bon sang, t'as l'air bien amoché.

Bravo pour la déduction, Charlock !

— Allez, calme-toi.

Le type, un noir à la silhouette athlétique, s'agenouille à une distance qui souligne une certaine prudence.

Je renforce mes avertissements, bien décidé à le faire fuir. Mes grognements et mes aboiements de sommation redoublent. L'effort diffuse ma douleur dans toutes les fibres de mon corps. Mais l'humain ne sourcille pas. Au contraire, il m'interrompt en me jetant une couverture sur la tête.

Putain, je vais le buter !

— Pardon pour la méthode, mais je tiens à mes doigts.

Je compte t'arracher bien plus que ça, connard !

Puisant dans mes réserves, je me redresse douloureusement. Même chancelant, je me débats comme un beau diable pour me débarrasser de ce foutu tissu. Jusqu'à ce que le sac de viande m'attrape et me soulève par surprise.

Beaucoup trop facilement.

Une humiliation de plus ! Si j'avais ma taille normale, il m'aurait jamais touché. Je lui aurais pas laissé cette occasion.

Je parviens à le griffer, mais suis trop faible pour me libérer. Il continue à déblatérer ses bobards pour m'amadouer. Mais rien à foutre ! Je me débats comme un damné, puisque je le suis, et m'épuise inévitablement.

Mes grognements se muent en râles de frustration. J'ai plus la force d'amorcer le moindre mouvement quand l'humain me séquestre sur le siège avant de sa caisse. Il me sangle, sans doute avec la ceinture de sécurité, retire la couverture de ma tête et ose planter son regard dans le mien.

— Pauvre bête, tu dois être déboussolé en plus de souffrir le martyr. Je comprends que tu sois effrayé.

Je t'emmerde, barbaque ambulante…

Gonflé par cette vulnérabilité inhabituelle, je détourne les yeux, le souffle court. Il ferme la portière et je l’entends faire le tour de sa voiture avant de prendre place côté conducteur.

Je suis en rogne d'avoir été capturé par un foutu humain, mais je sais qu'il ne me fera rien. Pas tant que je reste sous cette forme. Mon espèce flaire les relents des mensonges et des mauvaises intentions. Aussi bien que la naïveté et l'innocence. Celui-là dégage rien de tout ça.

Il sent... un mélange entêtant. Une odeur musquée de puissance, avec une note épicée caractéristique des humains avides de sexe.

J'aime l'odeur du sexe.

Je me concentre dessus et m'autorise à me reposer alors qu'il met le moteur en marche.

Dès que je me sentirai mieux, je me sortirai de ce bourbier.

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