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16 : Glace, but et petites erreurs

Gabriel

L’odeur familière du vestiaire m’accueille dès que je passe la porte. Un mélange de cuir usé, de glace fondue et de sueur qui pourrait en rebuter plus d’un, mais qui, pour moi, sent la compétition et l’adrénaline. Ici, c’est chez nous. L’endroit où l’équipe se retrouve avant chaque entraînement, où on plaisante, où on râle, et où on se motive les uns les autres.

Julien, Léo et moi arrivons ensemble, encore en train de commenter la journée. Dès que nous franchissons la porte, nous sommes accueillis par l’ambiance bruyante du vestiaire. Certains se chambrent, d’autres terminent d’enfiler leur équipement. Je repère immédiatement la silhouette imposante de Maxence assis sur un banc, en train de serrer ses lacets avec une concentration presque maniaque. À ses côtés, Baptiste, notre gardien, fait rouler une balle de tennis sous son pied, une habitude qu’il a prise pour garder ses réflexes aiguisés même hors glace.

- Ah, voilà les héros de samedi ! s’exclame Baptiste avec un sourire.

Je secoue la tête en riant et pose mon sac sur le banc.

- Ouais, enfin, c’était pas parfait non plus…

Julien, qui est en train d’enfiler son maillot, hoche la tête.

- On a gagné, mais sérieux, on s’est compliqués la vie.

- Exactement, approuve Max. On menait largement, et ils ont failli nous rattraper sur la fin. On ne peut pas se permettre ce genre de relâchement.

- Je suis d’accord, intervient Léo. On était rapides, agressifs en début de match, mais après la deuxième période, on a levé le pied.

- Trop confiants, analyse Baptiste. Moi, dans les dernières minutes, j’ai dû sortir deux arrêts réflexes alors qu’on n’aurait jamais dû se retrouver sous pression.

Je soupire en nouant mes lacets.

- C’est bien beau de dominer en première période, mais si on ne tient pas le rythme sur tout le match, ça peut nous coûter cher.

- On s’en sort avec une victoire, mais si on veut être prêts pour samedi prochain, il faut corriger ça, conclut Julien.

Tout le monde acquiesce en silence. On sait tous que cet entraînement ne va pas être une partie de plaisir. Julien et notre coach ne nous laisseront pas nous en tirer à bon compte après cette prestation mitigée.

On commence à s’équiper en parlant stratégie. Baptiste demande plus de soutien défensif, tandis que Léo et Julien insistent sur le fait que nos entrées en zone offensive doivent être plus tranchantes. J’écoute, réfléchis, ajuste mes protections. Chacun enfile son équipement avec la précision d’un rituel bien rodé. Patins serrés, coudières ajustées, casques vérifiés. On est prêts.

En sortant des vestiaires, l’air froid de la patinoire me frappe immédiatement. Je prends une grande inspiration et ressens instantanément cette excitation particulière qui précède chaque entraînement sérieux. Sur la glace, tout est différent. Plus rapide, plus intense. Le monde extérieur disparaît, il ne reste que le jeu.

On commence par des tours de patinoire pour s’échauffer. La lame de mes patins mord la glace avec un son familier et rassurant. Très vite, les passes s’enchaînent, les tirs fusent vers la cage, et la tension monte. Notre coach arrive enfin et tape dans ses mains pour capter notre attention.

- Bon, messieurs, on va corriger ce qui n’a pas fonctionné samedi. Je veux voir du mouvement constant, de l’engagement, et surtout, une meilleure communication sur la glace. On commence par des exercices de possession. Gabriel, prends ton trio et installez-vous.

Je hoche la tête et rejoins Julien et Léo. Le coach fait signe à une autre ligne de nous affronter, et l’exercice démarre. Le but est simple : garder le palet le plus longtemps possible tout en étant pressés par l’adversaire.

Je récupère une passe rapide de Julien et pivote pour éviter un adversaire qui fonce sur moi. Un coup d’œil à gauche, Léo est démarqué. Une passe rapide, il la récupère et la protège immédiatement de son corps.

- Encore, encore ! encourage Max. Bougez vos jambes, les gars !

Léo me renvoie le palet, je le feinte avant de l’envoyer vers Julien, qui contourne la défense adverse et trouve un angle de tir. Il arme son lancer et envoie un slap puissant vers la cage. Baptiste réagit instantanément et bloque le tir avec sa mitaine.

- Pas mal, mais vous pouvez faire mieux ! crie le coach.

Les exercices s’enchaînent, de plus en plus intenses. On travaille la sortie de zone, la relance rapide, puis on passe aux mises en situation de match. L’équipe est divisée en deux et le coach siffle le début du mini-match d’entraînement.

Dès l’engagement, je ressens l’envie de l’équipe de s’améliorer. Le rythme est élevé, les contacts plus rugueux. Léo se bat pour un palet en zone neutre et réussit à le glisser jusqu’à moi. Je fonce vers la cage adverse, feinte un tir pour forcer le défenseur à se jeter, puis décale à la dernière seconde vers Julien qui conclut d’un tir précis. But !

- Ouais ! Ça, c’est du jeu ! crie Max en tapant sa crosse sur la glace.

On se replace immédiatement. Pas question de relâcher la pression. Le jeu reprend et cette fois, c’est l’équipe adverse qui met la pression. Un de leurs attaquants contourne notre défense et tente un tir croisé, mais Baptiste est vigilant et repousse avec son bouclier.

L’exercice continue encore plusieurs minutes, jusqu’à ce que le coach siffle la fin. On est tous essoufflés, transpirants, mais satisfaits. On a corrigé certaines erreurs, retrouvé de l’intensité.

- C’est ça qu’on veut voir ! annonce le coach. On rejoue comme ça samedi, et cette fois, on ne laisse pas filer notre avance. Allez, tout le monde aux vestiaires !

On quitte la glace, fatigués mais reboostés. En arrivant aux vestiaires, je retire mon casque et passe une main dans mes cheveux humides de sueur. L’ambiance est bien meilleure qu’à l’arrivée. La frustration du match est encore là, mais on sait qu’on a progressé ce soir.

- Si on joue comme ça samedi, on les écrase, assure Julien en enlevant ses gants.

- Ouais, mais faudra rester concentrés jusqu’à la fin, rappelle Max.

Je hoche la tête.

- Ce qui nous a mis en difficulté samedi, c’est le relâchement mental. On ne refait pas la même erreur.

Léo secoue une bouteille d’eau avant d’en boire une longue gorgée.

- Ça veut dire qu’on fait quoi vendredi soir ?

Julien et moi éclatons de rire.

- Pas de soirée, Léo. On reste focus, dis-je avec un sourire.

- Ça sent la soirée film chez Clémence, ça… taquine-t-il.

Je lui lance mon gant à la figure et il explose de rire. Mais au fond, il n’a peut-être pas tort.

Ce match, on ne peut pas le perdre. Et cette fois, on sera prêts.

L’air nocturne est glacial quand nous sortons enfin de la patinoire. Le souffle encore court, les muscles engourdis par l’effort, nous marchons vers la voiture en plaisantant bruyamment sur l’entraînement du soir. Julien, toujours survolté après une séance intense, gesticule en imitant le but magistral qu’il a marqué en fin de session.

- Franchement, faut le dire, ce but était une œuvre d’art ! Une précision chirurgicale, un poignet en or… Je devrais breveter mon tir, non ?

Léo éclate de rire et lui donne une tape dans le dos avant de lancer en exagérant :

- Oh ouais, c’est sûr ! D’ailleurs, je crois que la NHL t’attend, Julien. T’as reçu un appel pendant l’entraînement, les Canadiens de Montréal veulent t’enrôler direct.

Je secoue la tête en riant, ouvrant la voiture pour qu’on monte à l’intérieur.

- Vous avez fini, les mecs ? On rentre avant que Julien prenne la grosse tête et ne rentre plus dans l’appart.

On s’entasse dans la voiture, et Julien démarre, toujours aussi euphorique. Le trajet est un enchaînement de blagues, de chansons mal chantées et de discussions passionnées sur nos erreurs et nos réussites du jour. L’énergie est encore à son comble, nos corps sont fatigués, mais notre esprit est toujours dans l’excitation du jeu.

Quand on arrive enfin devant la maison, Léo saute de la voiture avant même qu’elle ne soit complètement arrêtée, attrapant son sac d’un geste vif.

- Allez, on va se poser et se faire une petite bière, ça vous dit ?

Julien acquiesce en fermant sa portière d’un coup sec.

- Carrément ! Après un entraînement pareil, on a bien mérité une récompense.

Sans plus réfléchir, on monte les marches du perron en discutant bruyamment. Léo, comme à son habitude, exagère ses gestes et manque de peu de trébucher sur la dernière marche.

- Putain, les gars, c’est un traquenard ici ! La dernière marche, elle est maudite !

- Ou alors t’es juste maladroit, plaisante Julien en lui donnant un léger coup d’épaule.

J’ouvre la porte et on entre en trombe, balançant nos sacs dans l’entrée. Le bruit résonne dans la maison silencieuse. On ne fait même pas attention, continuant nos éclats de rire et nos discussions animées. Léo se dirige vers la cuisine en chantant faux une chanson qui lui est restée en tête durant le trajet. Julien le suit en riant, allumant la lumière du salon comme si de rien n’était.

Je commence à enlever ma veste quand une pensée me frappe soudainement. Un détail qu’on a complètement zappé.

Clémence.

Mon regard se fige sur l’escalier, et je réalise qu’on est trois imbéciles bruyants qui viennent de rentrer en pleine nuit sans penser une seule seconde qu’elle devait probablement dormir depuis longtemps. Et avec les examens qui approchent, elle doit être complètement crevée.

Je tourne lentement la tête vers Julien et Léo qui sont en train d’ouvrir le frigo à la recherche de bières.

- Les gars…

Ils ne réagissent pas tout de suite, alors je hausse la voix en chuchotant.

- LES GARS !

Julien se fige, une bouteille de bière à la main, tandis que Léo fronce les sourcils.

- Quoi ? Disent-il en cœur. 

Je pointe l’escalier d’un mouvement de tête.

- Vous avez oublié qu’on ne vit plus tout seuls ?

Un silence s’installe pendant une seconde. Puis Léo grimace et murmure :

- Ah merde…

Julien repose immédiatement la bière sur le comptoir et se passe une main sur le visage.

- Putain, on est trop cons.

On se tourne tous les trois vers l’étage, comme si on allait subitement l’apercevoir en train de nous foudroyer du regard. Léo grimace.

- Elle dort, vous croyez ?

- Il est presque minuit, Léo. Bien sûr qu’elle dort, chuchoté-je en le frappant doucement à l’épaule.

- On a fait un boucan d’enfer… murmure Julien, soudain soucieux.

- Avec les examens qui approchent, elle doit être crevée… On est des abrutis.

- Bon, vérifions au cas où.

Sans même se concerter, on monte à pas feutrés jusqu’à sa chambre. La porte est entrebâillée et une douce lumière filtre à travers. On se penche, l’un au-dessus de l’autre, dans une scène qui doit vraiment nous faire passer pour trois débiles.

Clémence dort profondément, recroquevillée dans son grand lit. La couverture remontée jusqu’au menton, elle a l’air paisible, complètement coupée de notre raffut d’il y a quelques minutes. Son bureau est couvert de livres et de notes, preuve qu’elle a dû bosser une bonne partie de la soirée.

Julien souffle, soulagé.

- Elle ne s’est même pas réveillée.

- Ou alors elle fait semblant, rétorque Léo.

Je roule des yeux et referme doucement la porte.

- Peu importe, on file avant qu’elle nous surprenne en train de l’espionner comme des psychopathes.

On descend prudemment et une fois dans le salon, on se détend enfin. Julien s’étire en baillant.

- Bon, soirée bières quand même ?

- Ouais, mais en mode furtif, répond Léo en attrapant les bouteilles dans le frigo.

On se dirige vers la salle de jeux vidéo de Léo, une pièce qu’il a entièrement aménagée à son goût. Une fois installés dans les fauteuils confortables, on lance un jeu de hockey sur console et la compétition reprend. Même fatigués, on ne peut pas s’empêcher de se challenger.

- Si on perd ici aussi, j’arrête tout, prévient Julien.

- Pas de risque, cette fois, on gère, assuré-je.

La partie dure plus d’une heure, entre cris retenus, insultes murmurées et rires étouffés. Malgré notre volonté de faire moins de bruit, on reste fidèles à nous-mêmes. Quand finalement, on décide d’aller se coucher, Julien s’étire et lâche :

- Faudrait ranger le bordel quand même, NON?

- Oh que oui

On commence à ranger nos affaires en silence, du moins, on essaye. Léo fait tomber une bouteille de bière sur le comptoir, provoquant un bruit sourd. Julien trébuche sur son propre sac. Moi, je me cogne le pied contre un meuble en essayant de ramasser une chaussure qui traînait. On est un désastre ambulant.

Finalement, après de longues minutes à essayer de ne plus ressembler à une bande d’éléphants en pleine charge, on réussit à éteindre les lumières et à monter l’escalier sur la pointe des pieds. À chaque marche qui grince, on se fige, retenant notre respiration.

Arrivés à l’étage, je jette un coup d’œil vers la porte de Clémence. Fermée. Aucune lumière ne filtre sous le battant. Peut-être qu’elle dort encore… ou alors elle est juste trop fatiguée pour venir nous engueuler.

Léo chuchote :

- Demain matin, faut qu’on s’excuse.

- Grave, approuve Julien. Avec un petit-déj en compensation.

Je hoche la tête avant de m’approcher de ma propre porte, juste en face de celle de Clémence.

- Bonne nuit, les gars.

- Ouais, à demain.

On entre chacun dans nos chambres, essayant de faire le moins de bruit possible. Alors que je me glisse sous mes draps, je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant la tête de Clémence si elle nous avait entendus. Avec un peu de chance, elle dormait profondément.

Enfin… on verra bien demain matin.

Je me réveille en m’étirant longuement, encore engourdi par l’entraînement de la veille. La lumière du matin filtre à travers les rideaux de ma chambre, et un silence inhabituel règne dans la maison. D’habitude, Léo est déjà en train de faire du bruit quelque part, mais là, rien. Peut-être que la soirée bière l’a achevé plus que prévu.

En traînant les pieds, je sors de ma chambre, vêtu d’un vieux t-shirt et d’un bas de pyjama. En arrivant dans la cuisine, je trouve Julien et Léo déjà installés autour de la table, chacun une tasse de café fumante devant eux. Ils ont l’air à moitié morts.

- Bordel, j’ai l’impression d’avoir été écrasé par une Zamboni, grogne Léo en se frottant les yeux.

- C’est ce qui arrive quand on enchaîne un entraînement intense et une soirée bière, ricane Julien avant de bailler à s’en décrocher la mâchoire.

Je me laisse tomber sur une chaise et me serre une tasse de café à mon tour.

- Vous vous souvenez de ce qu’on s’était dit hier soir ? demande Julien après une gorgée.

- De quoi ? Que t’étais nul à FIFA ? répond Léo avec un sourire en coin.

- Non, idiot. Qu’on devait s’excuser auprès de Clémence pour le boucan qu’on a fait en rentrant.

Un silence plane un instant. Effectivement, on n’avait pas vraiment fait attention en rentrant. Entre les rires, les bousculades et la porte d’entrée qui a claqué, on a probablement réveillé tout le quartier. Alors Clémence, qui est censée étudier à fond pour ses examens, a dû être réveillée aussi.

- Ouais, faut qu’on assure sur ce coup-là, dis-je en me redressant. Si on veut qu’elle ne nous déteste pas dès sa première semaine ici, autant commencer par ne pas être des colocataires insupportables.

Léo hoche la tête.

- Ok, dès qu’elle sort de sa chambre, on fonce s’excuser.

À ce moment précis, la porte du couloir s’ouvre et Clémence apparaît, habillée et déjà prête, comme si elle était levée depuis des heures. Contrairement à nous trois, qui sommes encore en pyjama, elle est impeccable, son sac sur l’épaule, les cheveux attachés et l’air parfaitement réveillé.

Elle nous observe en arquant un sourcil, puis sourit en voyant nos têtes.

- Bonjour… Vous avez l’air éclatés.

Léo grimace.

- On a connu des matins plus glorieux.

Julien me donne un coup de coude et je prends une inspiration avant de parler.

- Écoute, Clémence… On voulait s’excuser pour hier soir. On a fait un bruit de malade en rentrant, et vu que t’as des examens, c’était vraiment pas cool de notre part.

Julien acquiesce vivement.

- Ouais, vraiment désolé. On essaiera d’être plus discrets la prochaine fois.

Léo, qui ne fait jamais les choses à moitié, met la main sur son cœur avec un air dramatique.

- Si tu nous en veux, on comprend. On mérite ton mépris éternel.

Clémence cligne des yeux, surprise, avant d’éclater de rire.

- Vous êtes sérieux, là ?

On échange un regard, puis Julien hausse les épaules.

- Bah… Ouais. On veut pas te pourrir la vie.

Elle secoue la tête en souriant.

- Je n’ai rien entendu. J’ai dormi comme une masse.

Un silence stupéfait suit sa déclaration.

- Attends, quoi ?! s’exclame Léo.

Elle hausse les épaules.

- J’étais épuisée. Vous auriez pu faire une rave party dans le salon, je n’aurais pas bougé.

Je cligne des yeux, un peu décontenancé. On s’attendait à des reproches, à une Clémence fatiguée et irritée, mais à la place, elle se tient là, fraîche et souriante, nous annonçant qu’elle n’a rien entendu de notre boucan monumental.

Julien pousse un long soupir et passe une main sur son visage.

- Bon bah… Tant mieux alors. On va éviter de retenter l’expérience quand même.

- Ce serait mieux, confirme-t-elle avec un sourire amusé.

Je prends une gorgée de café et hausse un sourcil vers elle.

- Et toi, t’es debout depuis longtemps ?

- Depuis une bonne heure, répond-elle. J’ai encore des révisions à faire, alors autant commencer tôt.

Léo frissonne exagérément.

- Pouah… J’ai mal rien qu’à l’idée de devoir bosser autant.

- Toi, déjà lire un menu, c’est un effort, se moque Julien.

- Eh ! Je choisis mes burgers avec soin, d’accord ?

Clémence secoue la tête en riant, puis regarde sa montre.

- Bon, je prends un café et  je vais me remettre au travail.

Elle nous adresse un dernier sourire avant de disparaître dans les escaliers.

Un silence plane quelques secondes après son départ, puis Julien éclate de rire.

- On s’est vraiment mis la pression pour rien.

Léo soupire en levant les yeux au ciel.

- On a stressé comme des idiots alors qu’elle dormait paisiblement…

Je souris en secouant la tête et prends une nouvelle gorgée de café.

- Bon, on aura au moins retenu une leçon : la prochaine fois, on attend avant de paniquer.

Julien acquiesce.

- Et on garde nos soirées bière dans la salle de jeux. Moins de risques de faire trop de bruit.

- Bonne idée, ajoute Léo en se levant pour se resservir du café. Bon, on mange quoi ce matin ? Parce que moi, j’ai faim.

- Tu as toujours faim, soupiré-je.

Léo me lance un coussin et on éclate de rire. Finalement, ce matin commence plutôt bien.

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