Gabriel
Les cours défilent à une vitesse vertigineuse, et malgré mes efforts pour me concentrer sur les matières, mon esprit erre souvent vers le hockey. Les stratégies, les tactiques, la manière dont l’équipe adverse pourrait réagir aux différentes situations… Tout ça prend une place de plus en plus grande dans mes pensées. Pourtant, je dois continuer à suivre, à assimiler chaque élément des leçons, même si une partie de moi n’a qu’une envie : en finir pour pouvoir discuter de notre prochain match.
Enfin, la cloche sonne, et un soupir de soulagement s’échappe de mes lèvres. Le troisième cours est enfin terminé. Je prends quelques secondes pour respirer avant de ranger mes affaires dans mon sac. Léo, toujours aussi énergique malgré l’intensité de la journée, se lève d’un bond, s’étirant comme un chat.
- Enfin ! Je croyais que ce cours allait durer une éternité, dit-il en secouant la tête, l’air faussement agacé mais clairement soulagé.
Julien, plus pragmatique, commence à ranger ses affaires avec une efficacité silencieuse. Son regard se pose sur l’horloge, une lueur de calcul dans ses yeux.
- Allez, direction la cafétéria avant qu’elle ne soit complètement prise d’assaut. Si on attend encore, on devra manger à côté des portes, comme des sardines.
Nous traversons le couloir, entonnant une marche rapide. À chaque pas, le bruit des étudiants se fait plus fort, le chaos ambiant se rapprochant de plus en plus. L’agitation est palpable, et l’odeur de nourriture flotte dans l’air, un mélange entre le parfum du café, des plats chauds, et des snacks rapides.
La cafétéria est déjà pleine. Des groupes d’étudiants s’entassent autour des tables, les rires et les discussions couvrent presque toute la pièce. Les plateaux se déplacent à la vitesse de l’éclair entre les comptoirs, et les discussions vont bon train. Les gens semblent pressés de déjeuner tout en continuant à parler des cours, des projets ou des sorties du week-end. Mais dans ce tumulte, nous ne perdons pas notre objectif de vue : trouver une place.
Après quelques secondes de recherche frénétique, nous apercevons une table vide près de la fenêtre, un peu à l’écart du bruit mais suffisamment proche pour rester dans l’action. Nous nous précipitons dans cette direction, manquant de bousculer un étudiant qui traverse le chemin. Une fois assis, nous avons l’impression d’avoir gagné une petite victoire. Julien, toujours calme et réfléchi, prend le temps de disposer son repas sur la table, tandis que Léo, lui, semble plus pressé de se nourrir.
Je prends mon plateau, m’assis, et regarde autour de nous. L’agitation ne s’arrête jamais ici. Certains étudiants sont en train de dévorer leur repas tout en discutant avec enthousiasme de leurs projets de fin de semestre, d’autres sont déjà plongés dans leurs téléphones, tapotant frénétiquement l’écran. C’est un endroit où tout se passe à la fois, où chaque voix s’ajoute au bruit général, mais au fond de la pièce, il y a quelque chose de réconfortant dans ce chaos organisé.
Léo commence à attaquer son assiette, mais il n’a pas oublié la stratégie. Comme toujours, il se penche en avant, les yeux brillants d’enthousiasme, ses mains agitant des morceaux de son sandwich comme s’il dessinait des tactiques dans l’air.
- Vous avez vu leur dernier match ? lance-t-il, un regard pétillant d'excitation. Leur défense est solide, c’est clair, mais leurs côtés sont un peu plus vulnérables. On peut exploiter ça si on place bien nos attaques.
Julien, concentré sur son sandwich, lève les yeux vers lui et répond, d’un ton plus mesuré, mais tout aussi déterminé.
- C’est pas mal comme idée. Et surtout, il faudra que notre power play soit impeccable. Si on arrive à imposer notre rythme pendant ces phases, on a toutes les chances de les faire craquer. Mais faut pas négliger leur vitesse de contre-attaque. On doit être prêts à fermer toutes les lignes.
Je les écoute attentivement, le cerveau déjà en train de faire des calculs, analysant chaque proposition. L’intensité du match à venir prend forme dans mon esprit, et chaque mot échangé fait monter l’adrénaline. Une partie de moi aimerait déjà être sur la glace, prêt à mettre en œuvre toutes ces idées. Mais pour l’instant, c’est la théorie qui prime, et on enchaîne les échanges stratégiques.
- Vous avez raison, dis-je après une pause, en souriant. On doit absolument être prêts à tout. Leur défense est forte, mais on peut la déstabiliser. Et pour le power play, on va travailler les placements ce soir. On ne doit pas laisser passer la moindre occasion.
Léo hoche la tête, tout à fait d’accord, et Julien, en silence, ajoute une bouchée à son sandwich avant de sortir son téléphone pour vérifier les horaires des prochains entraînements. La discussion continue, entrecoupée de petites pauses où on mastique et où nos regards se croisent, analysant chaque détail de ce que l’équipe doit travailler.
Autour de nous, la cafétéria est toujours aussi animée. Les gens continuent de rire, de discuter, de s’agiter. Mais dans notre petite bulle, il n’y a plus que le hockey. Les stratégies, les ajustements, tout se met en place pour le match à venir.
Léo, un peu plus détendu maintenant, prend un moment pour souffler.
- Bon, on a plus qu’à espérer que ça suffira pour les surprendre. Mais en tout cas, ça nous met dans une bonne dynamique. On va faire le job.
Je souris en l’entendant, une confiance tranquille m’envahit. Ce match, on est prêts.
Après le déjeuner, nous avons quelques heures avant l’entraînement. Plutôt que de traîner inutilement, je décide de me rendre à la bibliothèque pour réviser un peu. Avec le championnat qui approche, autant en profiter pour me concentrer et m’organiser correctement.
La bibliothèque est calme, baignée d’une lumière tamisée qui filtre à travers les grandes fenêtres. Quelques étudiants sont éparpillés ici et là, certains plongés dans leurs manuels, d’autres tapotant sur leur clavier. J’aime cet endroit pour son atmosphère studieuse et le silence qui y règne, bien loin du brouhaha constant du campus.
Je m’installe à une table au fond, sortant mon cahier et mon ordinateur. Rapidement, mes livres s’éparpillent autour de moi alors que je me plonge dans mes notes. Je révise méthodiquement, cherchant à perfectionner mes connaissances et à préparer la meilleure stratégie possible pour notre prochaine rencontre.
Le temps passe rapidement. Une heure, puis deux. Mon café a refroidi depuis longtemps, mais je suis trop absorbé par mes révisions pour y prêter attention. Je prends des notes, relis des passages, souligne les points clés. Peu à peu, une satisfaction s’installe : j’ai le sentiment de maîtriser davantage la matière.
Alors que je lève les yeux pour m’étirer, j’aperçois un groupe d’étudiants quitter la bibliothèque. Mon regard glisse machinalement vers eux, et mon estomac se serre légèrement lorsque je reconnais Clémence au milieu. Son visage est fermé, et elle semble absorbée dans ses pensées, à tel point qu’elle ne remarque même pas les gens autour d’elle.
Je me rends compte que je suis en train de l’observer et détourne vite les yeux. Après tout, ce ne sont pas mes affaires. Je referme mon cahier, décide qu’il est temps de partir et range mes affaires.
En sortant de la bibliothèque, je retrouve Léo et Julien près de ma voiture. Comme d’habitude, ils sont en train de plaisanter, se lançant des piques tout en grignotant des barres protéinées.
- Bah alors, t’as bossé aussi dur que si t’allais passer le bac ? se moque Léo en me voyant arriver.
- Il prépare une thèse en stratégie de patinage, laisse-le tranquille, ajoute Julien en riant.
Je leur adresse un regard blasé en ouvrant la portière pour déposer mon sac.
- Vous devriez en prendre de la graine, les gars, dis-je en haussant un sourcil.
- C’est pour ça qu’on t’a toi dans l’équipe, mec. Toi, tu réfléchis, et nous, on fonce ! rétorque Léo en se frappant le torse comme un gorille.
On éclate de rire. Ce genre de moments me rappelle pourquoi j’aime cette équipe. Peu importe la pression ou les tensions extérieures, avec eux, tout devient plus léger.
Mais cette légèreté ne dure pas longtemps.
Un bruit de pas précipités sur le béton du parking attire mon attention. En tournant la tête, je vois Théodore approcher d’un pas rapide, le regard noir. Son expression est crispée, et même à distance, je peux sentir la tension qui l’habite.
- Gabriel ! hurle-t-il, sa voix résonnant dans l’air frais du début d’après-midi.
Je soupire intérieurement. Qu’est-ce qu’il me veut encore ?
Léo et Julien échangent un regard avant de se tourner vers moi.
- Il te veut quoi, Théomoche ? demande Léo, un sourire moqueur aux lèvres.
- Aucune idée. Mais on va vite le savoir, je suppose.
Je croise les bras et attends que Théodore arrive à notre hauteur. Il s’arrête brusquement devant nous, les mâchoires serrées, son regard brûlant de colère.
- Qu’est-ce que tu veux, Théodore ? demandé-je d’un ton calme, bien que légèrement agacé.
- Ça t’amuse, hein, de foutre la merde dans la vie des gens ? crache-t-il.
Julien arque un sourcil, intrigué.
- De quoi tu parles, mec ?
- Hier, il s’est mêlé de ce qui ne le regardait pas ! continue Théodore, en me pointant du doigt. À cause de toi, ma meuf m’a largué !
Je fronce les sourcils, tentant de comprendre.
- Quoi ? Je secoue la tête. J’ai aucune idée de quoi tu parles.
- Fais pas l’innocent ! Je vous ai vus quitter la bibliothèque ensemble.
Je cligne des yeux, totalement perdu.
- Attends… de qui tu parles, au juste ?
- De Clémence, espèce d’abruti ! tonne-t-il.
Un silence s’installe.
Léo et Julien échangent un regard avant de se tourner vers moi, bouche bée.
- Attends… commence Léo, un sourire en coin. Tu te tapes sa meuf ?
- Mais pas du tout ! répliqué-je vivement. J’étais juste à la bibliothèque, et apparemment, elle aussi. C’est pas comme si on était ensemble !
- Mec, t’étais au mauvais endroit au mauvais moment, alors, commente Julien avec amusement.
Théodore serre les poings.
- T’essaie de jouer les mecs cools, mais t’es juste un hypocrite. Crois pas que ça va s’arrêter là.
Il me fusille du regard une dernière fois avant de tourner les talons et de s’éloigner.
Un silence pesant s’installe après son départ. Léo et Julien me fixent, clairement amusés par la situation.
- Bon, récapitulons, dit Léo en croisant les bras. Tu t’es retrouvé au milieu d’un couple en crise, sans rien demander, et maintenant, Théomoche veut ta peau ?
- Exactement.
- Mec, dit-il en secouant la tête. T’as un vrai don pour attirer les emmerdes.
- Ouais, t’as raison. Je soupire avant d’ouvrir la portière de la voiture. Allez, on y va, sinon on va être à la bourre pour l’entraînement.
On monte tous les trois dans la voiture, mettant fin à cette altercation surréaliste.
Alors que je démarre le moteur, une seule pensée me traverse l’esprit : j’ai vraiment pas besoin de ça en ce moment.
On est mercredi. Entraînement exceptionnel. Et surtout, entraînement ouvert au public. Génial.... Un soupir m’échappe. Je déteste ces séances. Une fois par mois, notre équipe ouvre ses portes aux spectateurs, leur permettant d’assister à nos entraînements comme s’il s’agissait d’un véritable match. Officiellement, c’est censé nous habituer à la pression et à l’ambiance d’une vraie compétition. En réalité, ça ajoute un stress supplémentaire dont je me passerais bien.
Dès que je pénètre dans l’enceinte de la patinoire, je sens que l’atmosphère est différente. Il y a bien plus de monde que d’habitude. Des étudiants en échange, des fans de hockey, des curieux… Tous se pressent dans les gradins, discutant avec enthousiasme, le regard rivé sur la glace. Les éclats de rire et les bavardages remplissent l’espace, accompagnés par le bruit des patins raclant la surface gelée.
J’aperçois des caméras déjà braquées sur nous, prêtes à capturer les moindres faits et gestes. Certains étudiants se placent stratégiquement près des barrières, téléphones en main, impatients d’immortaliser les meilleures actions.
En rejoignant le banc de l’équipe, je vois que mes coéquipiers sont partagés entre excitation et concentration. Léo, comme à son habitude, est au sommet de son énergie. Il tape sur son bâton et regarde les gradins avec un sourire confiant.
- Les gars, aujourd’hui, c’est comme un match ! annonce-t-il avec un enthousiasme contagieux. On donne tout ce qu’on a !
- C’est sûr ! renchérit Max en tapant ses gants l’un contre l’autre, visiblement prêt à en découdre.
- On va leur montrer ce qu’on vaut ! ajoute Mig, un éclat déterminé dans les yeux.
Je prends une profonde inspiration, essayant d’ignorer le bruit et l’agitation autour de nous. Il faut que je me mette dans ma bulle, que je garde la tête froide.
Le coach arrive, balayant l’équipe du regard avec son habituelle expression sérieuse. Son sourire confiant ne trompe personne : il attend de nous que l’on donne le meilleur, surtout aujourd’hui.
- Bon travail, tout le monde, lance-t-il en croisant les bras. Aujourd’hui, on a des invités, alors montrez-leur non seulement vos compétences, mais aussi votre esprit d’équipe. Faites-leur voir que notre équipe est la meilleure !
Nous acquiesçons tous, l’adrénaline montant d’un cran. Puis, le sifflet retentit, marquant le début de l’entraînement.
Dès les premières minutes, l’intensité est au rendez-vous. On enchaîne les exercices de passes rapides, les tirs au but et les simulations de match. Chaque mouvement est scruté par les spectateurs, chaque action provoque des exclamations, des applaudissements. La pression est bien présente, pesante même, mais elle nous pousse aussi à nous dépasser.
Très vite, je remarque que les regards sont souvent braqués sur moi. Dès que je touche la rondelle, des murmures s’élèvent dans les gradins, suivis par des éclairs de flashs provenant des téléphones. À chaque passe décisive, à chaque tir précis, les applaudissements redoublent. C’est flatteur, bien sûr, mais aussi terriblement pesant.
Léo et Julien, eux, se nourrissent de cette attention. Julien enchaîne les gestes techniques impressionnants, arrachant des réactions admiratives. Léo, fidèle à lui-même, joue son rôle de meneur avec une énergie inépuisable, lançant des encouragements à droite et à gauche.
- Allez, les gars, continuez comme ça ! crie le coach en passant près de nous. On est presque à la fin, donnez tout ce que vous avez !
Les derniers exercices sont les plus éprouvants. Les patins crissent sur la glace, les coups de bâton résonnent, le bruit des respirations lourdes se mélange aux encouragements de la foule. Chaque muscle de mon corps est en feu, mais je refuse de ralentir.
Finalement, le sifflet du coach met fin à l’entraînement. On glisse jusqu’au banc, éreintés mais satisfaits. Les spectateurs, ravis du spectacle, commencent à se disperser, certains restant pour discuter, d’autres tentant de capturer encore quelques photos.
Léo me rejoint en riant, tapant dans mes gants.
- Bon boulot, les gars ! On a vraiment assuré aujourd’hui !
- Ouais, c’était intense, mais gratifiant, ajoute Max, essuyant la sueur sur son front.
Je hoche la tête, encore un peu essoufflé. Malgré la fatigue et la pression, il y a quelque chose d’indéniablement satisfaisant dans ces moments-là. Voir l’enthousiasme du public, sentir cette énergie nous porter… c’est à la fois épuisant et grisant.
Alors qu’on quitte la patinoire pour rejoindre le parking, une vision familière m’arrête net.
Ma voiture. Encore recouverte de lettres, de cadeaux, et de petits mots griffonnés à la hâte, scotchés sur le pare-brise ou coincés sous les essuie-glaces. Des peluches traînent sur le capot, et je peux même apercevoir un bouquet de fleurs posé délicatement sur le toit.
- Sérieux… ? souffle Julien en levant les yeux au ciel.
À côté de moi, Léo laisse échapper un grognement exaspéré.
- Bordel, encore ça ?
Il s’approche et commence à enlever les papiers sans attendre. Un à un, il arrache les lettres, les chiffonne et les jette dans le coffre. Je l’imite, fourrant les cadeaux et les messages dans le fond du véhicule sans même prendre la peine de les lire.
C’était amusant au début. Flatteur, même. Mais à force, ça devient un poids. Une corvée dont je me passerais bien.
Recevoir de l’admiration, d’accord. Mais devoir nettoyer ma voiture après chaque entraînement ouvert ou chaque match, c’est juste usant.
- J’te jure, ça commence à être lourd, dis-je en soupirant, tout en décrochant une énième lettre coincée sous mon rétroviseur.
Léo hoche la tête en balançant une peluche à l’arrière du coffre.
- Clairement. Et en plus, c’est chiant pour nous aussi. On finit déjà sur les rotules, et après faut faire le ménage ?
Julien, qui s’occupe de dégager le pare-brise, secoue la tête, mi-exaspéré, mi-amusé.
- Franchement, y’a des gens qui ont du temps à perdre.
Je referme le coffre dans un claquement sec.
- C’est pour ça que maintenant, je viens avec un autre coéquipier. Comme ça, si jamais ils repèrent ma bagnole, au moins on peut changer.
Julien arque un sourcil.
- Et ils arrivent encore à te suivre ?
- Parfois, ouais, dis-je avec une grimace. Ils finissent toujours par retrouver la voiture avec laquelle je repars.
Un silence s’installe, puis on échange un regard chargé d’exaspération. Pourtant, dans le fond, il y a un soupçon d’amusement dans l’attitude de Julien et Léo. Une sorte de résignation face à cette situation qui nous dépasse tous.
Julien secoue la tête et claque ses mains d’un geste décidé.
- Bon, trêve de bavardage ! Ce soir, y’a une soirée, mais les gars, je vous préviens : pas d’abus d’alcool. Le championnat approche, et j’veux tout le monde en forme.
Léo lève les yeux au ciel en rangeant ses mains dans ses poches.
- Ouais, ouais, capitaine…
- Je déconne pas, ajoute Julien en pointant un doigt vers nous.
- On sait, on sait, dis-je en souriant.
Julien hoche la tête, satisfait, puis se dirige vers sa voiture en faisant tournoyer ses clés autour de son doigt.
Je monte dans la mienne et démarre, sentant encore l’adrénaline de l’entraînement pulser dans mes veines. Mais derrière cette excitation, un goût amer persiste.
La fierté d’un entraînement réussi, la satisfaction de sentir les progrès… mêlées à l’épuisement et à cette popularité qui commence à devenir envahissante.
Et pourtant… malgré tout ça… malgré la fatigue, la pression, les attentes…
Je sais que je recommencerai encore et encore.
Parce qu’au fond, le hockey, c’est tout ce qui compte.