Clémence
Une semaine. Cela fait une semaine que j’ai mis fin à notre relation, mais Théodore refuse d’accepter la réalité. Tous les jours, il trouve un moyen de venir me parler, de me questionner, de me harceler. Au début, je pensais qu’il finirait par comprendre, que les choses s’apaiseraient avec le temps. Mais plus les jours passent, plus sa présence devient oppressante, étouffante. Je n’arrive plus à respirer sans sentir son regard sur moi, sans entendre sa voix me rappeler que, pour lui, tout n’est pas encore fini. Cette situation me ronge petit à petit, me fatigue. Je veux juste retrouver ma liberté.
Aujourd’hui encore, je l’aperçois du coin de l’œil alors que je traverse le campus, mon sac à l’épaule, prête à aller en cours. Mon cœur se serre instantanément. Je sais ce qui m’attend. Son regard accroche le mien, et déjà, je sens cette boule familière se former dans mon estomac. Pas encore… Je soupire intérieurement, accélère le pas, mais il me suit, déterminé, comme une ombre indélébile. Chaque pas qu’il fait me rapproche un peu plus de mon angoisse.
- Clémence, attends ! Sa voix porte dans l’air frais du matin, perçant le silence de manière violente. Je me fige un instant. Pourquoi me poursuit-il sans fin ?
Je fais mine de ne pas l’entendre, gardant les yeux fixés droit devant moi, me concentrant sur le bruit de mes pas, espérant qu’il finira par se lasser. Mais non. Il ne lâche pas prise, il me suit, comme si sa détermination était plus forte que tout.
- Clémence, arrête-toi, on doit parler ! Sa main frôle mon bras, et, dans un geste impulsif, je m’arrête net, me tournant enfin vers lui, le visage fermé, les poings serrés. J’essaie de garder mon calme, mais à l’intérieur, c’est l’éruption.
Je lève les yeux vers lui, et je vois la même expression sur son visage, cette expression qui me brise à chaque fois. Ce mélange de confusion, de douleur et d’espoir désespéré. Mais il est trop tard pour lui, trop tard pour nous. Il est juste trop tard.
- On n’a plus rien à se dire, Théodore. Je t’ai déjà tout expliqué. Les mots tombent de ma bouche, froids, tranchants. J’essaye de ne pas flancher, de ne pas me laisser emporter par la scène qui se joue sous mes yeux.
Il se tient là, à quelques centimètres de moi, l’air perdu. Ses yeux brillent d’une incompréhension totale, comme si je lui demandais de renoncer à un monde qui n’était jamais destiné à exister. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas que tout est terminé, que cette relation n’est plus qu’une vieille peau qu’il s’obstine à ne pas jeter.
- Tu ne peux pas juste tout effacer comme ça… Tu crois vraiment que c’est fini entre nous ? Ses mots résonnent en moi, comme un écho d’une réalité que je ne peux plus partager. Je retiens un soupir exaspéré, mais il s’échappe quand même.
- C’est fini. Ça l’a toujours été. Tu dois passer à autre chose, et moi aussi. Je sens la colère monter en moi, cette frustration de devoir me répéter sans cesse, d’être confrontée à son obstination.
Mais comme à chaque fois, mes mots ne semblent pas l’atteindre. Il reste figé, ses yeux brillants d’incompréhension et de colère. C’est comme si tout ce que je disais glissait sur lui, sans l’atteindre vraiment. Ses bras se serrent autour de lui, comme s’il espérait que cet acte suffise à repousser l’évidence.
- Je t’aime, Clémence. Comment tu peux être aussi froide ? Tu penses que tu vas me rayer de ta vie comme ça ? Il pose cette question, comme si l’amour qu’il me porte devait tout excuser, comme si ses sentiments étaient la clé de tout. Mais il se trompe.
Je ferme les yeux un instant, essayant de garder mon calme. Mais intérieurement, je bouillonne. Toute cette semaine, j’ai essayé d’être patiente, de lui parler avec douceur, de lui expliquer encore et encore, mais rien n’y fait. Il est là, jour après jour, comme une plaie qui refuse de guérir. Mais là, aujourd’hui, je n’en peux plus.
- Théo, je t’en prie… Tu me fatigues. Tu crois que je n’ai pas de vie en dehors de toi ? Que mes journées doivent tourner autour de tes caprices et de ton besoin constant d’attention ? Sa mâchoire se crispe, et je vois que mes mots le frappent de plein fouet. Il ne supporte pas ce que je viens de dire, mais pour une fois, je ne retiens rien. Pour une fois, je ne m’excuse pas, je ne m’inquiète pas pour ses sentiments. Je suis fatiguée. Épuisée de devoir faire face à cette situation chaque jour, de devoir justifier des décisions qui ne regardent que moi. J’ai l’impression que ma vie ne m’appartient plus, que je dois m’expliquer sans fin. C’est épuisant.
Il me regarde, blessé, mais je sais qu’il ne va pas se laisser faire. C’est toujours la même chose avec lui. Toujours le même cycle de paroles inutiles, de promesses qu’il ne tiendra jamais.
- Clémence, je fais ça parce que je tiens à toi ! s’écrie-t-il, comme si c’était une excuse valable pour tout ce qu’il m’impose. S’il te plaît, mon cœur, reviens et on oublie tout.
Je le fixe un instant, les yeux pleins de colère et de lassitude.
- Non, tu fais ça parce que tu refuses d'accepter que c'est fini, je lui réponds, la voix plus ferme que d’habitude. Laisse-moi tranquille. Je sens la colère monter en moi, mais cette fois, je ne vais pas reculer.
Je tourne les talons sans attendre sa réponse, décidée à ne plus me laisser entraîner dans ses jeux. Il me crie quelque chose derrière moi, mais je n’ai même plus envie d’entendre ses mots. Je me dirige vers mon prochain cours, mes pensées tourmentées par cette confrontation qui semble sans fin. Cette situation qui me dépasse, qui me vole un peu plus de mon énergie chaque jour.
En classe, je tente de me concentrer, mais mes pensées dérivent constamment vers Théodore. Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à lâcher prise ? Pourquoi n’accepte-t-il pas ce que j’ai dit ? Je pensais qu’en mettant de la distance, en coupant les ponts, il finirait par comprendre, par accepter, mais non. Il est là, partout, tout le temps, comme une ombre qui me suit, me rappelle chaque jour que je n’ai plus de contrôle sur ma propre tranquillité. Je me sens piégée. Coincée dans une situation dont je n’arrive plus à sortir.
Après les cours, je rejoins Aurélie à la cafétéria. Elle est au courant de la situation. En même temps, qui sur le campus n’est pas au courant, vu comment il m’affiche partout ? C’est comme s’il voulait me marquer de manière permanente, comme s’il avait besoin que tout le monde sache que je suis toujours sa « Clémence », qu’il ne peut pas me laisser partir.
- Il t’a encore suivie ce matin ? demande-t-elle, une lueur d’inquiétude dans les yeux.
Je hoche la tête, fatiguée, lasse de répéter encore la même histoire.
- Oui… et c’est de pire en pire. J’ai l’impression qu’il ne va jamais s’arrêter. J’ai l’impression de n’être qu’un objectif pour lui, un but qu’il doit absolument atteindre, peu importe ce que je ressens.
- Tu devrais vraiment en parler à quelqu’un, suggère Aurélie. Ce n’est pas normal qu’il te traque comme ça.
Je sais qu’elle a raison. Mais je n’arrive pas à franchir le pas. Parler à la direction ? Théodore ne m’a pas vraiment fait de mal physiquement… mais il occupe tellement d’espace dans ma vie que je me sens envahie, piégée. Et ce n’est pas juste ça. C’est la honte aussi, le fait que tout le monde sache ce qui se passe, qu’il me suive comme un chien fidèle, sans fin. Je n’ai pas envie d’en parler à la direction, mais je sais qu’il n’y a peut-être pas d’autre option.
- Peut-être que tu devrais lui faire comprendre que s’il continue, il aura des problèmes, ajoute Aurélie d’un ton plus ferme, sa voix pleine de conviction.
Je baisse les yeux, hésitante. Peut-être qu’elle a raison. Peut-être qu’il est temps de mettre un terme définitif à tout ça. Je dois lui montrer qu’il ne peut pas me harceler comme il le fait, que je ne vais pas rester là à subir sans rien dire.
Après la conversation avec Aurélie, je quitte la cafétéria avec un poids lourd sur les épaules. Elle a raison, je le sais. Je ne peux pas continuer à laisser Théodore empiéter sur ma vie, à me hanter comme une ombre persistante. Mais une part de moi hésite encore. Parler à la direction, c’est une étape que je ne suis pas certaine d’être prête à franchir. Je veux juste qu’il me laisse tranquille, qu’il comprenne que tout est terminé sans que j’aie à impliquer d’autres personnes. Mais je sais au fond de moi que je ne peux plus continuer à vivre ainsi, piégée dans sa toile.
Alors que je traverse le campus en direction de la bibliothèque, une sensation familière me saisit au ventre. Mon téléphone vibre dans ma poche. Mon cœur rate un battement avant même que je ne regarde l’écran. Sans surprise, c’est Théodore.
Théo : On doit parler. Arrête de m’ignorer.
Je serre les dents, une frustration grandissante dans ma poitrine. Je verrouille mon téléphone d'un geste rapide, refusant de répondre. Combien de fois vais-je devoir répéter que je ne veux plus avoir de contact avec lui ? Mais à peine ai-je eu le temps de poser mon téléphone dans ma poche que, déjà, un autre message arrive.
Théo : Clémence, sérieusement. Ça ne peut pas finir comme ça.
Je sens la colère m’envahir. Bien sûr que ça peut finir comme ça. C’est déjà fini, il refuse juste de l’accepter. Pourquoi est-ce si difficile pour lui ? Mes doigts se serrent autour de mon téléphone avant que je ne le range à nouveau dans mon sac. Si je commence à lui répondre, je sais que je vais m’engager dans une discussion interminable. Il ne cherche pas à comprendre, il cherche juste à me ramener sous son emprise, à me manipuler.
Je presse le pas, le visage fermé, espérant que cela m’éloigne de cette conversation virtuelle que je ne veux pas avoir. À la bibliothèque, je trouve enfin un coin tranquille. J'essaie de me concentrer sur mes révisions, de faire abstraction de ce qui m'envahit. Mais mes pensées s'échappent. C'est impossible de m'immerger dans mes études, mes nerfs sont à vif, chaque mot sur ma page me semble flou. Je regarde autour de moi, cherchant à me raccrocher à la tranquillité des autres étudiants qui semblent tous si concentrés, si loin de mes préoccupations.
Mon regard tombe sur Gabriel, assis à une table voisine, ses yeux rivés sur ses notes, indifférent à tout ce qui ne concerne pas son travail. Je l’envie presque, cette capacité à se plonger dans ses révisions sans être perturbé par les drames de la vie. Je n’arrive même pas à imaginer ce que cela ferait de pouvoir ignorer ce qui se passe autour de moi.
Une heure passe, puis deux. Le silence de la bibliothèque est ponctué par le bruit des portes qui s’ouvrent et se ferment. À chaque mouvement, je me crispe, tendue, une peur sourde dans mon ventre. Je me demande si Théodore va surgir à tout moment, si je vais croiser son regard quelque part dans ce lieu, si je vais l’entendre m’appeler, me demander encore pourquoi je le fuis.
Quand je quitte la bibliothèque en fin d’après-midi, mon esprit est aussi fatigué que mon corps. Je mets mes écouteurs, me forçant à allumer de la musique à plein volume, espérant noyer mes pensées dans des accords dissonants, mais cela ne fait que masquer à peine le tumulte qui se déverse en moi.
Et là, en traversant la rue pour rentrer chez moi, je le vois. Théodore est là, appuyé contre un mur, comme s’il avait attendu ce moment, comme s’il m’avait toujours vue venir. L’angoisse me saisit, mais j’essaie de garder mon calme. Je pourrais faire demi-tour, l’éviter encore une fois. Mais je sais que cela ne ferait que recommencer le même cycle. Ce n’est pas en fuyant qu’il va comprendre. Il faut que je règle ça, une bonne fois pour toutes.
Je prends une grande inspiration, les poumons gonflés d'air frais, et je m'avance vers lui, résolue.
- Théodore, qu’est-ce que tu fais là ?
Il se redresse lentement, croise les bras sur son torse et me fixe de ses yeux pleins de cette même expression blessée qui, autrefois, m’avait tant attendrie. Un pincement au cœur m’assaillit, mais je le chasse aussitôt.
- Tu ne réponds plus à mes messages, alors je n’ai pas le choix.
Un frisson d'agacement me traverse. Il a toujours une justification pour chaque intrusion. Toujours une excuse pour tout.
- Si, tu as le choix. Le choix de me laisser tranquille.
Il s’avance d’un pas, et je recule instinctivement. Son regard, jusque-là suppliant, se fait plus intense, plus sombre. Le silence s’installe entre nous.
- Clémence, arrête… Tu ne peux pas juste me rayer de ta vie comme ça ! On était bien ensemble, pourquoi tu refuses de nous donner une seconde chance ?
Je secoue la tête, les lèvres pincées. J’ai beau essayer de rester calme, un mélange de frustration et de colère s’infiltre dans ma voix.
- Parce que ce n’est pas une question de chance, Théo. C’est terminé, et il faut que tu l’acceptes.
Il me fixe longuement, ses yeux cherchant une réponse, mais il ne semble toujours pas comprendre. Son expression devient plus dure.
- Alors quoi ? Tu veux juste m’effacer ? Comme si tout ce qu’on avait vécu ne comptait pas ?
Je souffle, le regard dur.
- Je veux juste vivre ma vie sans que tu sois constamment derrière moi.
À ce moment-là, je réalise qu’on est seuls, dans une ruelle déserte. Un frisson m’envahit. Mon regard glisse furtivement autour de nous, mais il n’y a personne.
- Tu crois que je vais disparaître comme ça, juste parce que tu l’as décidé ? Sa voix est plus basse maintenant, presque menaçante.
Je me tends, prête à réagir si nécessaire. Mais je sais que je ne peux plus me laisser faire. Il n’a pas le droit de m’imposer sa présence comme ça.
- Théodore, écoute-moi bien. Si tu ne me laisses pas tranquille, je vais en parler à la direction. Je suis sérieuse. Ce que tu fais, c’est du harcèlement.
Ses yeux s’élargissent, surpris, et pour une seconde, je vois une hésitation dans son regard. Peut-être qu’il prend enfin conscience de l’ampleur de la situation. Mais, au lieu de s’éloigner, il se met à rire, un rire amer qui ne sonne ni drôle ni rassurant.
- Ah, d’accord… Tu veux me faire passer pour le méchant, c’est ça ? Moi, je veux juste qu’on parle, et toi, tu me menaces ?
- Ce n’est pas une menace, c’est un fait. Si tu continues, je ne me laisserai pas faire.
Il me fixe un instant encore, puis secoue la tête avec un air exaspéré, comme s’il ne comprenait vraiment pas où je voulais en venir.
- Très bien. Fais ce que tu veux, Clémence. Mais souviens-toi que je t’ai aimée, et que ce n’est pas aussi simple de tourner la page.
Je sens une lourdeur dans ses mots, un poids que je n’avais pas anticipé. Il me lance un dernier regard avant de tourner les talons et de s’éloigner sans un mot de plus.
Je reste là, immobile, mon corps encore figé par la tension, mes mains tremblantes de colère, d’épuisement, de peur. Quelques secondes passent avant que je me décide à reprendre ma marche. Je respire profondément, tentant de reprendre le contrôle de mes émotions.
Soudain, une voix familière me fait sursauter.
- Il ne va pas lâcher l’affaire facilement, hein ?
Je me retourne brusquement pour découvrir Gabriel, adossé à un poteau un peu plus loin, l’air calme, mais son regard trahissant une certaine inquiétude. Il a dû voir toute la scène.
- Depuis combien de temps t’es là ? Je croise les bras, agacée et fatiguée.
- Assez longtemps pour voir que ce type est un vrai problème. Il répond d’un ton calme, sans jugement, juste une observation.
Je soupire, passant une main dans mes cheveux, épuisée par tout ce qui vient de se passer.
- Disons que c’est compliqué…
Gabriel hoche la tête, puis se rapproche un peu de moi, un regard pensif sur le visage.
- Écoute, j’ai peut-être une idée. Ce type ne te lâche pas, et moi… j’ai mes propres problèmes avec les groupies de l’équipe. Si on prétend être ensemble, il finira peut-être par se lasser.
Je le regarde, surprise, ne sachant trop comment réagir.
- Attends, quoi ? Tu veux dire… faire semblant d’être en couple ?
Il hoche la tête, un sourire en coin.
- Exactement. Toi, ça t’éloigne de Théodore, et moi, ça m’évite les filles un peu trop insistantes. Un deal gagnant-gagnant.
Je le dévisage, hésitante, et croise les bras.
- Gabriel, c’est absurde. Et si ça ne marche pas ? Si ça ne fait qu’aggraver la situation ?
Il hausse les épaules, un léger sourire amusé aux lèvres.
- Alors on arrête. On joue la comédie juste le temps que ça se tasse. Et puis, franchement, tu préférerais qu’il continue à te traquer tous les jours ?
Je détourne les yeux, mal à l’aise. Il n’a pas tort. Mais cette idée me met mal à l’aise. Me retrouver mêlée à ce genre de fausse relation… Est-ce vraiment la solution ?
- Non, Gabriel. Désolée, mais à partir d’aujourd’hui, je veux me concentrer sur mes études. Et en plus, je n’ai pas envie d’être projetée sous les projecteurs à cause de ta popularité.
Gabriel esquisse un sourire amusé, levant un sourcil.
- Ma popularité, hein ? Je ne pensais pas que ça te préoccupait autant.
- Ce n’est pas ça, c’est juste que… je n’ai pas envie d’attirer encore plus l’attention.
Gabriel me fixe un instant, comme s’il mesurait ses mots. Puis, il parle d’une voix plus calme, presque rassurante.
- Je comprends. Mais si jamais tu changes d’avis…
Je soupire, baissant les yeux, avant de le regarder à nouveau.
- Et si ça empire les choses ?
Gabriel fixe son regard sur moi, une légère lueur de défi dans les yeux.
- Alors on arrête immédiatement. Mais ça vaut le coup d’essayer, non ?
Je reste silencieuse, mon esprit en tourmente. Et puis, contre toute attente, je cède.
- D’accord. Essayons.
Un sourire amusé étire les lèvres de Gabriel, comme si tout cela était une simple partie de jeu.
- Alors, à partir de maintenant, t’es ma fausse copine.
Je lève les yeux au ciel, mais je ne peux empêcher un rire nerveux de m’échapper.
- Ça promet d’être intéressant…