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Chapitre 38

Et les cicatrices du ciel, tu t’en souviens ?

Le panache de fumée blanche créé par les avions.

Tu disais toujours qu’il n’avait pas le droit de briser ainsi le bleu du ciel.

Et je demandais pour les nuages ;

Mais ce n’est pas pareil ! t’énervais-tu, ils sont là pour colmater les brèches laissé par les humains,

Sur ce beau ciel,

Faible et impuissant.

C’est à ce moment là que j’ai compris que la pluie pouvait guérir,

Soigner

Apaiser.

Comme l’alcool à 90°c pour désinfecter.

Les gens tristes aiment la pluie,

Parce qu’elle désinfecte leur malheur.

Et quand on s’enrhume, c’est comme les vaccins,

Parfois quand on veut se soigner, ça tourne mal.

Comme les effets secondaires des médicaments.

Je te racontais tout ça,

Mes réflexions sur la pluie,

Et tu souriais,

Tu tentais de me suivre,

Comprendre la logique,

Tu trouvais ça beau,

Ma manière de voir le monde.

Et les oiseaux, demandais-je ;

Et les oiseaux à travers tes yeux devenaient des gardiens.

C’est beau aussi pourtant,

Les avions et les étoiles qui fissurent et trouent le ciel.

Et tu souriais encore en me disant que toute cicatrice est belle,

Que ce soit celle du ciel bleu aux trainées blanches,

Que ce soit celle d’une jeune maman au ventre fissuré,

Que ce soit celle d’un gamin avec son plâtre et sa cheville brisée,

Que ce soit celle d’un homme sans nouveauté au regard fatigué.

Mais que ce n’est pas une raison pour les entretenir. 

Je te demandais pourquoi.

Et tu me répondais qu’un jour je comprendrais.

Tu t’en souviens ?

Je crois que j’ai compris.

J’ai commencé

A trouver de la beauté dans les tragédies du quotidien,

Les tracas de la vie.

Que toutes créations sont destructions, et vice versa.

Et c’est sans doute pour ça que je suis venue te voir aujourd’hui avec l’envie de te parler de tout ça

De rien

De l’homme à la barbe bolognaise

Et de celui qu’on a doublé en voiture

Du gamin à vélo

De la vieille

Du joggeur du jeudi

Du chien sous les feuilles mortes

Du clochard du parc

De l’enfant du désert

Et du reste.

Parce que ça semble être rien,

Mais c’est important.

Ce sont mes avions à moi,

Des panaches de fumée dans le bleu de mes yeux.

C’est beau à en pleurer je dois dire.

Et quand je te parle d’eux,

je te parle de moi.

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