Peut-être qu'elle avait juste besoin que quelques écoutent son histoire. Quelqu'un qui ne la juge pas, mais l'encourage à poursuivre. Peut-être qu'elle avait juste besoin que quelqu'un la fasse danser à nouveau.
Si elle rencontre un dieu un jour, elle lui dira que cette vie est un café qu’elle n’a jamais commandé. Elle n’a jamais aimé le café. Trop noir. Trop corsé. Trop fort. Et elle, elle était la couleur, elle était le soleil, elle était magnifiquement fragile, magnifiquement sensible. Et elle s’est noyée dans le café. Elle en a tellement bu pour goûter ses lèvres à nouveau. Son monde est amertume. Et elle a même oublié d’allumer la radio ce matin. Elle ne fredonne plus. Le silence la tue. Et l’odeur du café embaume chaque pore de sa peau. Est-ce la fin ? Va-t-elle succomber de la blessure mortelle infligée à son cœur ? Va-t-elle pouvoir le voir à nouveau ?
Ding.
La cloche sonne.
Un nouveau client entre dans le café.
Un espresso, à emporter.
Bonjour, s’il vous plait, merci, au revoir.
Et la voilà seule.
Dans son café.
Dans sa peine.