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1 - EPISODE 1 - PROLOGUE : CERTAINES CHOSES NE CHANGENT JAMAIS
2 - EPISODE 1 - CHAPITRE 1 : RAT DES VILLES
3 - EPISODE 1 - CHAPITRE 2 : SOUVIENS TOI...
4 - EPISODE 1 - CHAPITRE 3 : RIEN NECHANGE JAMAIS
5 - EPISODE 1 - CHAPITRE 4 : PLUS JAMAIS SEUL
6 - EPISODE 2 : SALE GOSSE - PROLOGUE
7 - EPISODE 2 - CHAPITRE 1 : FILE DANS TA CHAMBRE !
8 - EPISODE 2 - CHAPITRE 2 : LE POIDS DU SOUVENIR
9 - EPISODE 2 - CHAPITRE 3 : LA MEILLEURE VERSION DE TOI-MÊME
10 - EPISODE 2 - CHAPITRE 4 : REPARER LES CHOSES BRISEES
11 - EPISODE 3 : TEAM FURY - CHAPITRE 1 : DAISY JOHNSON
12 - EPISODE 3 - CHAPITRE 2 : DES FLEURS POUR DAGMAR
13 - EPISODE 3 - CHAPITRE 3 : LE PROCES
14 - EPISODE 3 - CHAPITRE 4 : PLUS DE MENSONGE... OU PRESQUE
15 - EPISODE 4 - PROLOGUE : GUERRE ET ENFER
16 - EPISODE 4 - CHAPITRE 1 : BANNER
17 - EPISODE 4 - CHAPITRE 2 : MILKSHAKE
18 - EPISODE 4 - CHAPITRE 3 : LES REBELLES
19 - EPISODE 4 - CHAPITRE 4 : DIMENSION DE POCHE
20 - EPISODE 5 : FAUX AMIS - Chapitre 1 : B.F.F.
21 - EPISODE 5 - CHAPITRE 2 : SIGURD
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23 - EPISODE 5 - CHAPITRE 4 : La Confiance
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EPISODE 3 : TEAM FURY - CHAPITRE 1 : DAISY JOHNSON

CHAPITRE 1 : Daisy Johnson

Quake

En quelques heures à peine, tout le monde était à bord du jet. Si J.T. avait râlé pour ce départ précipité – à l’entendre, cela lui faisait louper le meilleur match de la saison – d’autre, comme Alex, semblait très enthousiaste. Surtout depuis la révélation de l’identité de leur cible. Ce n’était pas tout le jour qu’ils affrontaient un personnage de panthéon, et le fils d’Ares avait un avis très tranché sur les dieux nordiques.

Après avoir rejoint la Norvège, il fut décidé que Daisy se rendrait seule à la Nouvelle Asgard, pendant que les autres planqueraient, et installeraient l’équipement dans une ville voisine. Mieux valait miser la discrétion : les asgardiens étaient réputés pour leur méfiance depuis une série de frictions et de tentatives d’attentats à leur encontre. Tout le monde n’accueillait pas ce peuple venu de l’espace à bras ouverts.

Daisy entra sous l’identité de Jenny Williams, reporter en charge d’un documentaire sur la Nouvelle Asgard et de ses habitants. Mais ce qu’elle pensait, une bonne couverture se trouva rapidement être un problème :

— Un documentaire ? avait répété la logeuse chez qui elle avait pris une chambre. Nous ne sommes pas des animaux, mademoiselle.

— Non, je n’ai…

— Si j’étais vous, je ferais attention. Ici, les gens n’aiment pas être filmés à leur insu, surtout si c’est pour raconter je ne sais quelle bêtise sur la culture ou les traditions asgardiennes.

— Soyez certaine que j’ai le plus profond respect pour votre peuple, Olga. Je ne suis absolument pas ici pour en ajouter aux tensions. Au contraire.

Cela semblait ne pas avoir convaincu son interlocutrice, mais peu importe : Daisy avait d’autre Loki à fouetter. Et en parlant de Loki… ce dernier semblait se retrancher dans l’habitation de son frère et n’en sortait pas. Elle l’avait aperçu une ou deux fois par une fenêtre à l’étage, ou bien dans la cuisine, mais c’était tout. Après avoir installé des caméras indétectables autour de la maison, l’espionne s’était assise dans un café. Elle y avait passé presque toute la journée, à attendre sans que rien de notable ne se produise.

— Qu’est-ce que tu fiches ? Pourquoi tu ne sors pas de ta tanière…

Ce fut le soir, ou plutôt dans la nuit, que le dieu de la malice décida enfin à montrer le bout de son museau. Elle avait regagné sa chambre quand, sur l’écran de son ordinateur, la porte d’entrée s’ouvrit. Une petite silhouette fila dans la nuit.

— Je te tiens ! s’était-elle enthousiasmée, avant de sortir le plus discrètement possible.

Elle suivit Loki de loin, telle une panthère dans l’ombre de la nuit. Le gamin ne remarqua rien et marchait tranquillement sur le trottoir, un sac à dos à l’épaule, et des écouteurs roses dans les oreilles. Il se mit même à chantonner en chemin, ou à mimer quelques pas de danse, ce qui laissa Daisy déconcertée.

Finalement, Loki se rendit dans un jardin, ou ce qui devait en être un, car cela ressemblait davantage à un champ de bataille. Il tendit un bras, et une pelle apparut dans sa main. De la magie… Bien sûr, Loki était un sorcier. Elle avait bien étudié le dossier : jamais elle ne se serait lancée sans un minimum d’informations. Maître des illusions, métamorphose, projection astrale, hypnose, télékinésie… Le dieu avait également la capacité de lancer de multiples sorts et d’invoquer des créatures de l’Enfer. Du moins, sur le papier. A priori, sa récente réincarnation lui avait coûté pas mal de ses pouvoirs. Aussi mieux valait-il le capturer avant qu’il ne retrouve l’ensemble de ses capacités.

— À quoi joues-tu ? chuchota-t-elle alors que le dieu de la malice commençait à combler un trou à grand coup de pelletée de terre.

Il enterrait quelque chose ? Oui, mais quoi ? Qu’avait-il derrière là… un souffle la balaya et l’espionne se retourna d’un bond de félin. Une silhouette massive atterrit juste en face d’elle.

— On fait une petite balade nocturne ?

Lui, elle n’avait pas eu besoin d’étudier son dossier. Il était connu comme le loup blanc à travers le monde entier. Il existait même un nombre impressionnant d’association, montée par des fans déchainées qui vénéraient littéralement le dieu du tonnerre. Il fallait avouer, à la décharge de toutes ces groupies, que Thor avait un physique de mannequin international. Même vêtu d’un vieux jogging troué et d’un t-shirt délavé, comme à l’heure actuelle, il aurait parfaitement rendu sur la couverture d’un magazine people.

— J’ai…, bégaya-t-elle. Oui ! Les insomnies, vous savez ce que c’est ?

— Hum, ah oui. Les insomnies…

Il adressa un regard à son frère qui poursuivait son labeur sans même les avoir remarqués. Le gamin tournoya avec sa pelle avant de se remettre à creuser.

— Et votre reportage se passe bien ? Vous trouvez ce que vous voulez, mademoiselle… Williams ?

— Heu…

Elle tenta le tout pour le tout. Des fois que ça passe… elle n’avait clairement pas envie de se lancer dans une confrontation avec Thor. L’issue du combat était plus que prévisible.

— Très bien, oui. La vie à la Nouvelle Asgard est vraiment fascinante.

Thor lui adressa un large sourire, sauf que ce sourire-là renvoyait comme une aura menaçante.

— C’est ça, oui… Vous savez, je sais qu’on me décrit souvent comme un grand bourru, au corps de rêve, mais au cerveau un brin paresseux. Alors, je ne dis pas : je ne me considère pas comme un génie intersidéral, et aux échecs, je suis une véritable catastrophe… En revanche…

Il se pencha comme pour lui murmurer un secret et son souffle lui balaya la joue. Daisy se retint de reculer.

— …je suis très doué pour savoir quand on me ment. Notamment, parce que j’ai grandi avec cette chose, là.

Il pointa Loki du doigt.

— Et figurez-vous… Attention, accrochez-vous bien, ça va être très drôle : je n’aime pas particulièrement que l’on me prenne pour un abruti.

Daisy pinça les lèvres. Plus rien ne servait à jouer la comédie, désormais.

— Th… Monsieur Thor…

— Allons, pas de chichi entre nous ! Appelez-moi simplement Thor, dieu du tonnerre, fils d’Odin, roi d’Asgard et pourfendeurs de menteur invétéré. Ça suffira amplement.

Nouveau sourire, encore plus amer celui-ci, et Daisy se sentit frémir. Elle pointa quand même l’enfant qui continuait à jouer de la pelle au loin :

— Vous devez savoir que ce cet individu a causé à cette planète, n’est-ce pas ?

— Oui. C’est mon frère, je vous rappelle. Je suis très au fait des actes de Loki.

— Et vous deviez le ramener à Nick Fury pour qu’il soit jugé pour ses crimes. Sauf que vous l’avez aidé à s’enfuir en l’emmenant ici, à la…

— Ce Loki-là n’a rien à voir avec ces « crimes » dont vous parlez. Ce n’est plus le même. Plus vraiment, du moins.

— Ce n’est pas ce que dit Nick Fury.

— Eh bien, Fury n’a qu’à venir ici le vérifier par lui-même. Maintenant, Mademoiselle Williams, je vous suggère fortement de quitter la Nouvelle Asgard et de faire en sorte que nos chemins ne se recroisent jamais. Si vous menacez à nouveau mon frère…

— Je n’ai menacé personne.

— Non… Non, c’est vrai. Je préfère juste vous mettre en garde. Vous êtes ici sur un territoire asgardien, et…

— Ce territoire est avant tout sur la Terre, il me semble. Nous avons offert l’exil à votre peuple, mais cela ne l’abroge pas des lois humaines.

— C’est vrai. Vous avez raison. Mais nous avons aussi no propres lois, voyez-vous. Et l’une d’elle dit qu’on ne fait pas payer à un enfant innocent des crimes qu’il n’a pas commis.

Adieu le grand sourire. Le mastodonte blond croisa les bras, le regard aussi dur que la glace. Il ne plaisantait pas.

— Autre chose à ajouter ? s’impatienta-t-il.

Daisy retenait son souffle. Elle tourna brièvement la tête en direction de Loki, toujours afféré avec sa pelle, avant de souffler :

— Non. Non, c’est bon. Je m’en vais.

— Parfait, alors. Vous connaissez la sortie ?

***

Et elle était partie, la queue entre les jambes. Que faire d’autre ?

— Je sais que c’est frustrant, l’avait apaisé Sebastian. Mais on ne peut pas risquer de lancer un conflit avec la Nouvelle Asgard. Tant que Loki reste planqué là-bas, on est coincé.

Le druide déposa une tasse de café sur le bureau, juste à côté d’elle. Elle le remercia avant de se saisir de la boisson. La chaleur à travers la porcelaine lui réchauffa les mains. Devant elle, cinq écrans diffusaient les images en temps réel des caméras qu’ils avaient disséminées tout autour de la cité asgardienne. Celles se trouvant à l’intérieur avaient été détruites. Sans aucun doute par Thor.

— Alors c’est quoi le plan ? s’agaça Alex. On rentre chez nous comme des andouilles ?

Daisy le savait : l’adolescent lui en voulait. Il aurait aimé venir avec elle, à la Nouvelle Asgard, mais ça, c’était hors de question. Les divinités se connaissaient entre elles, même si elles provenaient de différents panthéons. Et le fils d’Ares n’aurait jamais pu passer les frontières de la cité état. Mais Phobos ne voyait pas les choses ainsi. Devoir rester à attendre le rendait encore plus grincheux que d’habitude.

— On fait ce que Fury nous a dit de faire, rétorqua Sebastian.

— En gros, on attend comme des idiots que Loki veuille bien sortir de son trou, intervint J.T.

J.T., de son pseudo Hellfire, était affalé sur le canapé et switchait de chaîne en chaîne, la télécommande à la main.

— Bon sang ! Ils n’ont pas une seule chaîne en anglais dans ce foutu pays ? Et, bien entendu, ils ne diffusent aucun match !

— Retire tes pieds de la table, gronda Daisy sans même se retourner.

— Bordel ! jura Phobos qui n’en finissait plus de faire les cents pas. Ce Thor… je ne l’ai jamais aimé ! Il se prend pour qui ? Il se croit au-dessus de tout le monde pour nous menacer comme ça ?

– J’ai toujours dit que ce type avait le melon, appuya J.T.. Même au début des Avengers, là, il se pavanait. Youhou ! Regardez-moi, je suis un dieu ! J’ai un marteau, plein de muscles et de superbes cheveux !

— Tant pis pour les histoires de politique ! clama finalement Phobos. J’y vais et je vais lui botter le derch ! Il va vite comprendre qu’il n’est pas le seul dieu dans l’univers !

— Sans vouloir te vexer, petit, le coupa Sebastian. Tu ne fais pas le poids.

Le druide ouvrit un portail devant lui et disparut pour réapparaitre dans la cuisine.

— Sérieux, Sebastian, tu ne pourrais pas marcher comme tout le monde ? le charia J.T. Tu avais que trois pas à faire, là.

— Ce sont de vieilles habitudes. Quelqu’un veut du sucre dans son café ?

C’est alors qu’une alerte se mit à clignoter sur un écran. Le cœur de Daisy se mit à battre à mille à l’heure, et elle zooma sur la caméra de la gare routière de Hosten. Un bus venait de se garer, libérant une flopée de passagers. Et parmi eux, une petite silhouette se détacha. Un carré rouge vint l’entourer. Une reconnaissance ! Enfin. Daisy zooma encore un peu plus et le visage pixelisé du jeune Loki s’afficha.

— Putain ! On le tient !

Tout le monde se précipita pour observer par-dessus son épaule.

— Il est sorti comme ça ? Tout seul ? s’étonna J.T. Il est stupide ou quoi ?

— Oui, surtout que le bus, ce n’est pas le moyen de transport préféré des dieux infernaux habituellement, appuya Sebastian.

— On fait quoi ? s’enquit Phobos. On l’attrape et on lui fait sa fête ?

Un grésillement retentit, les coupant dans leur élan, et une projection en trois dimensions de Fury apparut au centre de la pièce. Le directeur utilisait de plus en plus cette technique pour communiquer. Ainsi, il pouvait paraître bien plus menaçant que derrière un simple écran.

— Je viens de recevoir l’alerte, entama-t-il en croisant les mains dans son dos. Est-il seul ? Pas de Thor à l’horizon ?

—  Non. Rien, confirma Daisy.

— Alors il faut agir. Nous n’aurons peut-être pas de deuxième occasion comme celle-ci.

— Ca semble trop facile, commenta Sebastian. Vous ne pensez pas que c’est un piège ?

— Peut-être, mais Thor en dehors de l’équation, vous ne devriez avoir aucun problème à venir à bout d’un être comme Loki. Sa condition physique l’affaiblit grandement. Il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes : aller me récupérer ce dieu de malheur !

Ils s’échangèrent un regard entendu, puis Phobos fit apparaitre ses épées, une à chaque main. En vérité, il s’agissait plutôt de Katanas japonais. L’adolescent pointa l’une de ses lames en direction de la projection de Fury :

— Vous pouvez compter sur nous, patron !

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