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Prologue
La Baby-sitter est une... rebelle
Bienvenue en Amérique !
Note à moi-même : ne plus tenir tête à un colosse faisant deux fois mon poids
Douceur, désinfectant et petit pois
Une demie barre de céréales et un irlandais pour un café
Le diable s'habille en débardeur visiblement...
Celui-ci n'était pas Waterproof
Exposition, Fast-food et numéro de téléphone
Noyer le poisson dans l'eau
C'est le principe des montagnes russes : tu montes, et tu plonges !
On n'est pas dans une comédie romantique
Le triangle Des Bermudes
Party in the Parker's House*
Briser la glace... ou une mâchoire
La petite sirène a été prise dans les filets du méchant Capitaine !
Il faut effacer les traces
Se voiler la face : définition
Je n'ai jamais été bon aux casse-têtes
Supplément bougie sur votre pizza ?
Invité indésirable
La fièvre a du bon parfois
Irish Kisses
Les 101 Dalmatiens, c'est très romantique, non ?
Les cendres d'une amitié
Strike ou Spare ?
Les conseils avisés d'une mère valent des millions
Blondie + Brunette
Il faut savoir amadouer le poisson avant de le pêcher
Le plus cliché des baisers
Le jour et le mois ou bien le mois puis le jour ?
La princesse se révolte contre le roi
La princesse couronnée Reine de la révolte
Une révolution est toujours empreinte de sacrifices...
Le début de la fin
Coup de Poker
Le combat de l'irlandais
Penser au futur
Ta belle-mère n'est pas une marâtre !
Une trêve jusqu'en Europe
Le bal des sentiments
Le grand départ
Les choses changent... et les gens aussi.
5811 kilomètres
Epilogue
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Je n'ai jamais été bon aux casse-têtes

Taylor

 Je pousse les portes de l'établissement sportif.

—Te voilà ! s'exclame Léo en me rejoignant à l'entrée. Viens, je vais te donner ton badge pour aujourd'hui, je vais te faire une séance gratuite.

Je hoche la tête et le laisse m'emporter vers le comptoir.

Lorsque j'ai reçu son message, j'ai été assez surpris. Il voulait me voir pour discuter de la soirée d'hier avec moi, et comme j'avais besoin de me défouler, il m'a proposé de venir m'entraîner dans la salle de sport où il travaille.

J'ai passé ma matinée avec Emelyn Berkley, à faire des muffins (et les manger directement après) afin de me changer les idées. Ces dernières tournent en boucle sur les mêmes personnes et sur mon envie d'envoyer au tapis deux garçons qui eux-même m'ont démontré leurs forces lors de mon arrivée.

—On part sur un programme de musculation générale pour que tu te fasses une idée, déclare mon coach, je t'ai aussi rajouté un petit temps au sac de boxe.

—Parfait, dis-je avec un sourire.

Il me tend une feuille que je signe puis m'indique les vestiaires où je pars me changer.

Depuis ce matin, je cherche un moyen de canaliser cette rage qui brûle en moi. J'en veux à Madelynn, mais surtout à moi-même.

Pas une nouvelle d'elle ne m'est parvenue depuis je l'ai laissée. Ça ne m'étonne guère. La seule chose qui m'obsède est de savoir si elle se rappelle ou non d'hier soir. Si elle se souvient de nos baisers. J'ai l'impression qu'elle me disait la vérité ce matin, mais j'ai toujours le doute. Si elle me mentait je...

Est-ce que ça changerait vraiment quelque chose ?

Si elle cachait qu'elle s'en souvenait, cela voudrait dire qu'elle ne veut vraiment pas de moi. Ça ne modifierait pas tant que ça la situation actuelle...

Je secoue ma tête. Evidemment, ça changerait quelque chose. Et pourtant j'ai encore une fois l'impression désagréable de faire fausse route. Et pourtant, elle se souvient de Will, ou du moins c'est ce qu'elle a laissé entendre.

Raaah ! J'en ai marre de ne pas savoir ce que pense cette fille !

Je laisse ma frustration avec mes pensées et mon sac dans le casier avant de partir rejoindre Léo qui m'attend.

Il m'échauffe, me fait soulever quelques poids et reste très professionnel durant toute la séance. Je souffre mais j'arrive à vider mon esprit de l'image de Lynn, endormie à mes côtés. Quand j'y repense, un sourire naïf s'incruste sur mes lèvres.

—Lynn a dormi cette nuit ? me demande soudain le coach alors que je finissais un développé-couché.

Je dépose la barre sur les crochets et m'assieds.

—Ouais, elle a bien dormi.

Je prends quelques gorgées d'eau dans ma gourde. Léo acquiesce et reprend :

—On va passer à la boxe !

Il nous conduit vers le sac accroché au plafond et se positionne derrière.

—Ferme bien ton poing et laisse ton pouce en dehors. Aller vas-y !

Je frappe une fois, puis une seconde.

—Qu'est-ce qui s'est passé ? m'interrompt Léo.

Je m'arrête pour le regarder incrédule. Ses yeux sont sérieux et rivés sur moi.

—Continue de frapper et raconte-moi.

Je me remets en position, en appui sur mes jambes. Je lance un poing dans le sac aussi fort que je le peux. La colère me ronge alors que je me remémore les événements d'hier soir et de ce matin.

—Je l'ai embrassé, deux fois.

Je balance de nouveau mes poings, à la suite. Léo maintient le sac, me poussant à continuer.

—Et ce matin elle a fait comme si elle ne se souvenait de rien.

Je perds la cadence, la tristesse m'avale en elle.

—Frappe ! me reprend Léo avec autorité.

Je m'exécute et maltraite le sac.

—Qu'est-ce qui te fait dire qu'elle n'a pas simplement oublié ? me demande-t-il après quelques séries de coups.

Je soupire et essuie la sueur qui perle sur mon front.

—Rien, justement. Mais je...

Je bouillonne à cette pensée.

—Je ne supporterai pas qu'elle me mente !

J'ai crié et j'ai frappé de nouveau dans le sac, si fort que Léo a dû prendre des appuis plus ancrés encore pour encaisser le choc.

—J'ai besoin de savoir ce qu'elle pense, ce dont elle se souvient ! Je ne veux pas la laisser affronter tout ça seule, dis-je entre mes dents.

Des personnes se sont retournées vers nous. Je ne m'arrête pas : la colère et la frustration que j'ai ressenti depuis que je l'ai quitté ressorte à travers mes mains qui cognent le lourd sac en cuir. J'ai le souffle court et le cœur qui tambourine dans mes tempes.

La haine envers Will, envers Noah, envers elle mais aussi envers moi. Tout y passe à travers la contraction de mes bras, à travers le rythme saccadé de mon souffle et de mon cœur.

—On arrête là, conclut Léo une fois que je ne peux plus mettre un seul coup sans trembler d'épuisement.

Il pose une main sur mon épaule et me mène à un banc où nous nous asseyons. Je finis ma gourde d'une traite.

—Tu sais, Madelynn n'est pas une fille qui... commence Léo avant de passer une main dans ses cheveux rasés courts. Elle ne ment pas pour faire du mal, elle n'est pas malhonnête mais elle...

Il se racle la gorge.

—Je ne peux pas te dire tout ce qu'elle m'a avoué, je lui ai promis de ne jamais le faire et crois-moi, il vaut mieux ne pas la contrarier, dit-il avec un sourire en coin. Mais, si je peux te donner un conseil avec elle, c'est de ne pas te fier à ce qu'elle te met sous les yeux. Elle aime diriger le regards des gens loin de la réalité. En un sens, elle aussi, elle doit vouloir te protéger...

Je bascule ma tête en arrière.

—Elle érige des murs entre elle et le monde, n'est-ce pas ?

Il rigole doucement, sans joie.

—C'est à peu près ça.

Une question me titille :

—Elle va faire quelque chose pour Will ?

Léo se lève et jette un coup d'œil à sa montre.

—Et avouer qu'elle est touchée par ce qu'il s'est passé ? Jamais. Elle va très certainement nier en bloc. Bon, j'ai un entraînement qui commence bientôt, désolé de te laisser comme ça.

—Pas de problème, dis-je en me levant. Je vais rentrer et prendre une bonne douche.

Léo me fait un sourire.

—N'hésite pas à repasser surtout, c'était un plaisir de t'entraîner !

—J'y manquerai pas ! Bonne fin de journée !

Sur ce, on se salue puis je pars récupérer mes affaires.

Madelynn...

Elle occupe toute mes pensées, la sensation de ses lèvres reste ancrée en moi.

Je prends le chemin du retour, un dilemme de taille dans mon être. Mon téléphone vibre, un message de ma mère qui me demande de l'appeler dans la semaine. Elle tombe à point nommé ! Je lui réponds que je l'appellerai dans le week-end qui suit.

S'il y a bien une personne sur Terre à qui je peux demander conseil, c'est elle.

Je passe sur ma conversation avec Lynn. L'histoire de l'exposé de mathématiques me revient en mémoire. Au vu des évènements d'hier, je ne pourrais définitivement pas la laisser seule avec Noah. Mais voudra-t-elle bien me voir et ne pas m'éviter ? Je soupire. Encore un casse-tête.

Cette fille est une énigme à elle seule.

Je rentre enfin chez ma famille d'accueil qui s'est visiblement absentée. Je me précipite dans la douche, essayant de laisser partir avec ma sueur et mes courbatures, l'image de Lynn dans mes bras ainsi que mes inquiétudes pour elle.

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