Loading...
1 - Prologue
2 - La Baby-sitter est une... rebelle
3 - Bienvenue en Amérique !
4 - Note à moi-même : ne plus tenir tête à un colosse faisant deux fois mon poids
5 - Douceur, désinfectant et petit pois
6 - Une demie barre de céréales et un irlandais pour un café
7 - Le diable s'habille en débardeur visiblement...
8 - Celui-ci n'était pas Waterproof
9 - Exposition, Fast-food et numéro de téléphone
10 - Noyer le poisson dans l'eau
11 - C'est le principe des montagnes russes : tu montes, et tu plonges !
12 - On n'est pas dans une comédie romantique
13 - Le triangle Des Bermudes
14 - Party in the Parker's House*
15 - Briser la glace... ou une mâchoire
16 - La petite sirène a été prise dans les filets du méchant Capitaine !
17 - Il faut effacer les traces
18 - Se voiler la face : définition
19 - Je n'ai jamais été bon aux casse-têtes
20 - Supplément bougie sur votre pizza ?
21 - Invité indésirable
22 - La fièvre a du bon parfois
23 - Irish Kisses
24 - Les 101 Dalmatiens, c'est très romantique, non ?
25 - Les cendres d'une amitié
26 - Strike ou Spare ?
27 - Les conseils avisés d'une mère valent des millions
28 - Blondie + Brunette
29 - Il faut savoir amadouer le poisson avant de le pêcher
30 - Le plus cliché des baisers
31 - Le jour et le mois ou bien le mois puis le jour ?
32 - La princesse se révolte contre le roi
33 - La princesse couronnée Reine de la révolte
34 - Une révolution est toujours empreinte de sacrifices...
35 - Le début de la fin
36 - Coup de Poker
37 - Le combat de l'irlandais
38 - Penser au futur
39 - Ta belle-mère n'est pas une marâtre !
40 - Une trêve jusqu'en Europe
41 - Le bal des sentiments
42 - Le grand départ
43 - Les choses changent... et les gens aussi.
44 - 5811 kilomètres
45 - Epilogue
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Share the book

Blondie + Brunette

Madelynn

Je quitte ma maison sous la lumière du soleil déjà haut dans le ciel. Taylor m'a prévenu ce matin que Anyka avait préparé un pique-nique surprise. Je crois qu'elle l'avait mentionné vendredi soir, lorsque nous fêtions mon anniversaire. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle l'organise pour le dimanche qui suivait.

Je trottine jusqu'à la voiture de Lisa qui est passée me chercher. Je monte à l'avant et remarque que Taylor manque à l'appel. Je fais la bise à Lisa qui me la rend sans hésitation.

—Taylor est allé aider Anyka à tout préparer ce matin., m'explique-t-elle face à ma mine soucieuse.

J'acquiesce sans un mot.

—J'espère que ton anniversaire t'a plu, ça tenait vraiment à Taylor, continue-t-elle à ma grande surprise.

Elle redémarre pour repartir vers la maison d'Anyka.

—C'était génial. Merci de l'avoir aidé.

Elle jette un coup d'œil à mon poignet. Le bracelet que j'ai eu en cadeau y est attaché. Je ne l'enlève que pour dormir et me doucher.

—Il te plait ? demande la blonde en conduisant.

—Oui, il est vraiment joli.

—Il était comme un enfant quand il est revenu avec, tu l'aurais vu ! sourit Lisa avec joie. Il n'arrêtait pas de m'interroger par message. Il a zigzagué entre tous les magasins du centre commercial pendant toute la pause déjeuner de vendredi. C'est la mère de sa famille d'accueil qui l'a emmené, Mme Berkley je crois.

Berkley, je connais ce nom. C'est enfin c'était l'une des amies de ma mère. Emelyn Berkley avait insisté pour rester avec moi le soir de l'enterrement, alors que mon père était sorti. Elle m'avait préparé des cupcakes à la myrtille jusqu'à minuit.

Mes lèvres s'étirent dans un sourire. Mon attention se reporte sur Lisa.

—Je suis contente qu'il puisse compter sur toi, dis-je.

Un silence s'installe. Elle pousse un soupir.

—Pour ce qu'il s'est passé avec Charlie... commence-t-elle.

Nous y voilà, la fameuse discussion...

C'est enfin l'heure où nous allons parler de ce qui nous a séparé il y a quelques années, quand nous étions encore au collège, elle et moi. Tout ça à cause d'un garçon : Charlie. Il avait réussi à nous avoir toutes les deux en même temps en tant que petites copines et un beau jour, Lisa m'a surprise dans ses bras. À partir de ce moment-là, nous avons commencé une guerre qui n'a jamais cessé.

En même temps, ça avait été son tout premier amour. Moi, j'avais déjà eu quelques expériences avant. Ça lui avait brisé le cœur, mais pour ma part, ce qui m'avait le plus fait mal, ça avait été de perdre une de mes plus proches amies.

C'était à cette même époque que les injures et le harcèlement ont commencé à s'intensifier. Lisa était la seule amie qui me défendait quand elle prenait sur le fait mes camarades. Je me souviens d'une fois où elle m'avait rejoint dans les toilettes où j'avais trouvé refuge après m'être prise une vague de haine de la part des collégiens. Ce jour-là, elle avait ramené des cookies pour un goûter que nous devions faire durant un cours mais lorsqu'elle m'avait vu en pleurs, elle avait sorti sa boîte en disant que 'les crétins ne méritaient pas ce chef d'œuvre culinaire'. Nous avons dévoré les petits gâteaux pendant une heure avant de retourner en cours.

Nous faisions des sorties au parc, allions dans des animaleries pour voir des chiots et des chatons que nous n'aurions jamais, nous allions à la plage en bus et passions des heures sur le sable à lire en sirotant des limonades de sa mère... Je vivais ma vie avec elle, à la maison, mon père était un fantôme et je n'étais pas la bienvenue au collège. C'était elle et moi contre le reste.

Lorsque Charlie a commencé à m'intéresser à moi, j'ai cru que ça ferait cesser les méchancetés, mais au contraire, une fois que le scandale fut exposé aux yeux de tous (environ deux semaines après le début de notre pseudo-relation), j'étais celle qui avait piqué le copain de sa meilleure amie. Charlie, lui, s'en tirait puisqu'il changeait d'État la semaine suivante. En trois semaines, il m'avait retiré ma meilleure amie, et avait levé le drapeau ouvrant la voie à toute la haine dont les adolescents de ma classe étaient capables. L'année suivante, Lisa s'est retrouvée dans une autre classe, me laissant à mon sort qui n'a fait qu'empirer, du moins jusqu'à ma 'révolte' quelques mois plus tard.

J'ai parfois regretté notre complicité mais malgré ça, on est resté proche grâce à nos petites querelles. Finalement, ma pire ennemie avait avant tout été ma meilleure alliée. J'ai l'occasion à présent, grâce à Taylor, de recoller les morceaux et je ne compte pas gâcher ma chance.

—Je peux te dire ce que je sais ?

Elle hoche la tête. Je vois ses mains se serrer sur le volant, elle garde son regard droit. J'inspire une bouffée d'air avant de me lancer :

—Il est venu m'aborder à la sortie des cours. C'est là que je l'ai connu. Je ne l'avais pas vu avec toi, il m'a fait des avances et de là on a commencé à se voir en dehors du collège.

—Il ne venait jamais en cours. Je crois qu'il avait des leçons à domicile, m'interrompt Lisa. Du moins, c'est ce qu'il m'a dit.

—Il ne m'a jamais parlé de toi. On ne se voyait que dehors donc je ne savais pas qu'il sortait avec toi. Le jour où tu nous as surpris, il m'annonçait qu'il déménageait.

Elle hoche la tête. Un ange passe. Nous arrivons enfin à destination. Elle retire le contact et tourne enfin son regard vers le mien. Elle a l'air attristée mais contient ses émotions.

—Je suis désolée. Je n'étais pas au courant et après l'avoir partiellement compris j'avais juste trop de fierté pour venir te demander pardon ou même t'adresser la parole. Ce n'était vraiment pas sympa surtout lorsque je voyais ce que les autres te faisaient endurer...

Je lui fais un petit sourire.

—J'avoue que j'aimais bien quand on se disputait, dis-je pour détendre l'atmosphère. Tu n'as jamais vraiment réussi à me battre !

Elle rit franchement avant de rétorquer :

—Tu as vraiment trop d'égo ! C'est pas trop lourd d'avoir une aussi grosse tête ?

—Non, ça va. Ça me permet de bien retenir les cours.

Nous rigolons toutes les deux de bon cœur.

—Il serait peut-être temps de mettre tout ça de côté ? me demande-t-elle une fois que nous sommes calmes. C'était il y a longtemps et puis, je m'en veux toujours un peu de t'avoir laissé face à tout ça, dit-elle sans oser parler de mon harcèlement.

J'acquiesce.

—Et puis, laisser un garçon briser une amitié de fille c'est vraiment très enfantin, dit-elle. Surtout que depuis, il a bien baissé en niveau le petit !

—Comment tu sais ça ?

—J'ai mes sources ! lance la blonde avec un clin d'œil.

Elle commence à ouvrir sa portière pour descendre de la voiture avant de me lancer avec un regard complice :

—Aller ! Allons-y.

Je descends à mon tour, le sourire aux lèvres. Elle ouvre son coffre, charge mes bras avec des sacs de courses remplis de boissons en tout genre puis elle attrape un pack de bière non-alcoolisées.

—Tu aurais pu prendre un peu d'alcool ! dis-je ironiquement. Tu joues trop à la fille gentille surmaquillée !

—Dit-elle avec sa vingtaine de couches de mascara !

—C'est naturel madame !

Elle referme le coffre et attrape les dernières affaires posées au sol avant d'ouvrir la voie vers la maison d'Anyka qui paraît déjà bien agitée.

—Ça ne change pas le fait que tu ne m'as jamais surpassé au jeu de la pétasse ! rétorqué-je

—Tu plaisantes ? Avec tes airs de bad girl mystérieuse là ! Tu ne fais peur à personne !

Nous éclatons de rire dans la cour de notre amie.

Je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant précis, je sens un déclic dans l'atmosphère. Comme si le cadenas qui avait scellé ma solitude s'était ouvert.

Et je pense bien que la clé était un certain garçon.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet