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1 - Prologue
2 - La Baby-sitter est une... rebelle
3 - Bienvenue en Amérique !
4 - Note à moi-même : ne plus tenir tête à un colosse faisant deux fois mon poids
5 - Douceur, désinfectant et petit pois
6 - Une demie barre de céréales et un irlandais pour un café
7 - Le diable s'habille en débardeur visiblement...
8 - Celui-ci n'était pas Waterproof
9 - Exposition, Fast-food et numéro de téléphone
10 - Noyer le poisson dans l'eau
11 - C'est le principe des montagnes russes : tu montes, et tu plonges !
12 - On n'est pas dans une comédie romantique
13 - Le triangle Des Bermudes
14 - Party in the Parker's House*
15 - Briser la glace... ou une mâchoire
16 - La petite sirène a été prise dans les filets du méchant Capitaine !
17 - Il faut effacer les traces
18 - Se voiler la face : définition
19 - Je n'ai jamais été bon aux casse-têtes
20 - Supplément bougie sur votre pizza ?
21 - Invité indésirable
22 - La fièvre a du bon parfois
23 - Irish Kisses
24 - Les 101 Dalmatiens, c'est très romantique, non ?
25 - Les cendres d'une amitié
26 - Strike ou Spare ?
27 - Les conseils avisés d'une mère valent des millions
28 - Blondie + Brunette
29 - Il faut savoir amadouer le poisson avant de le pêcher
30 - Le plus cliché des baisers
31 - Le jour et le mois ou bien le mois puis le jour ?
32 - La princesse se révolte contre le roi
33 - La princesse couronnée Reine de la révolte
34 - Une révolution est toujours empreinte de sacrifices...
35 - Le début de la fin
36 - Coup de Poker
37 - Le combat de l'irlandais
38 - Penser au futur
39 - Ta belle-mère n'est pas une marâtre !
40 - Une trêve jusqu'en Europe
41 - Le bal des sentiments
42 - Le grand départ
43 - Les choses changent... et les gens aussi.
44 - 5811 kilomètres
45 - Epilogue
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Le début de la fin

Taylor

Lisa gare la voiture sur le parking de la longue plage. Nous avons bien fait une demie-heure de route avant d'arriver ici, mais ça en valait la peine.

Le soleil rayonne dans le ciel.

—Il doit y avoir des serviettes dans le coffre, déclare Lisa.

—Tu avais prévu qu'on partirait ? je lui demande en laissant Madelynn sortir de la voiture avant de la suivre.

—J'avais anticipé cette hypothèse, et puis quitte à louper des cours, autant en profiter.

Tout le monde se presse vers le coffre pour attraper un sac, ou des tapis de plage. J'attrape une glacière puis commence à suivre Anyka qui s'est déjà élancée dans le sable. Elle dépose ses affaires en plein milieu de la plage déserte. Je suis le mouvement et déroule un tapis que j'avais coincé sous un bras.

George déplie un petit parasol. Je lance un regard vers Lisa avec un sourire en coin.

—Quoi ? Bon d'accord, peut-être que j'avais un peu prévu ça, d'accord. Mais avoue que c'est une excellente idée !

Je secoue la tête en pouffant.

Nous nous attelons à tout mettre en place. Plusieurs serviettes sont posées, la glacière est ouverte au centre du petit cercle que forment tous les tapis. Tout le monde s'installe et les plus sensibles au soleil ont le droit au parasol.

Des canettes passent de mains en mains et nous trinquons tous ensemble. Madelynn à mes côtés, mes inquiétudes au sujet de son état après son discours se sont définitivement envolées. Elle a pu se libérer de tous les poids qui encombraient ses épaules.

Je ne résiste pas à l'envie de l'attirer contre moi et de l'embrasser. Je la sens sourire contre mes lèvres.

Nous nous séparons, nos yeux se rencontrent, comme la première fois. Et cette fois-ci, ces iris noisettes serties d'éclats de vert n'ont rien de triste ou de méfiant, elles brillent et pétillent. Je souris d'autant plus en la voyant ainsi.

—Madelynn, il faut que je te demande quelque chose...

—Hm ?

Elle penche sa tête sur le côté. Le soleil crée des reflets cuivré dans sa chevelure que je contemple en me lançant :

—Je ne sais pas combien de temps il me reste ici mais... Attends ! dis-je en la voyant prête à me couper. Laisse-moi finir.

Elle se tait pour m'écouter attentivement

—Je ne veux pas regretter quoique ce soit en partant d'ici. Alors, Lynn, est-ce que... Tu veux bien accepter d'être officiellement ma petite amie ?

L'étincelle qui éclaire son regard me donne ma réponse avant même qu'elle ne prononce un mot.

—Oui Taylor, dit-elle en s'approchant pour m'embrasser avec tant d'amour que mon cœur loupe un battement.

—C'est pas trop tôt ! râle Lisa de l'autre bout du cercle.

Nos amis éclatent de rire alors que Taylor se sépare de moi pour leur lancer un regard assassin. Je ris à mon tour.

Nous passons la fin de matinée et l'après-midi sur la plage, à parler et à rire. Rien ne vient troubler notre moment, hors du temps, des cours et du monde. Hors des illusions, des violences de l'univers et des personnes toxiques. Madelynn capture l'instant en prenant une photo du soleil déjà bien au-dessus de nos têtes. Ce moment est aussi beau que la conclusion d'un film, celui dont on se souviendra plus tard avec un pincement au cœur.

Et pourtant, sur le moment, j'ai beau tenté de l'oublier, je me souviens bien que je suis à présent viré du programme d'échange, ce qui veut dire que mes jours sont encore plus comptés que je ne le pensais.

Mais pour l'instant, juste pour les quelques heures qui suivent, j'arrête de m'en inquiéter. Comme si j'appartenais à ce pays depuis ma naissance, comme si mes amis l'étaient depuis toujours, comme des vérités qui se veulent éternelles. Et pourtant, tout le monde sait qu'il n'y en a aucune qui le soit vraiment.

Une fois devant la maison de ma famille d'accueil, j'ouvre la porte. Madame Berkley est dans la cuisine, une musique habille le silence de la maison calme. J'entraîne Madelynn derrière moi.

—Emelyn ?

Elle se retourne. Elle vient me serrer dans ses bras.

—Le lycée m'a appelé, j'ai appris ce qu'il s'est passé, Madame Halley n'a pas mis longtemps avant de faire passer le mot à tous les parents !

Elle s'écarte pour prendre Madelynn dans ses bras à son tour. Lynn semble surprise et reste les bras ballants avant de rendre l'étreinte. Elle ne doit pas avoir l'habitude d'autant d'affection de la part d'une femme.

—Je suis désolée pour ce qui t'est arrivé ma grande.

Elle s'écarte et passe sa main sur la joue de Madelynn.

—Tu es bien forte d'être passée à travers ça seule.

Elle repart vers les casseroles qui commencent à bouillir. Nous nous installons à la petite table, je nous sers deux verres d'eau.

—Cependant, je me dois de vous faire la morale, relance Emelyn Berkley en se retournant. Vous savez ce que vous risquez ?

—Pas grand chose, déclare Madelynn en reposant son verre. Mon père risque plus gros, s'il se montre contre tout ça, on peut être sûr que l'établissement et sa réputation en pâtira.

Madame Berkley hoche la tête.

—C'est vrai, néanmoins, pour Taylor... Je ne sais pas combien de temps tu vas pouvoir rester ici sans aller en cours. Ton lycée d'Irlande va te rappeler dès lors qu'ils apprendront que tu as été viré.

—J'assumerai et rentrerai, de toute manière je n'ai pas vraiment le choix, je souffle d'une voix teintée de tristesse.

—Et que je te laisse partir ? demande Madelynn. Ah ça non ! Sûrement pas !

—Ça devrait bien arriver un jour ou l'autre, dis-je en posant ma main sur la sienne.

Je vois dans ses yeux de la douleur pure rien qu'à l'idée de me laisser rentrer. Nous venons à peine d'officialiser notre relation qu'il faudrait nous en priver plus tôt que prévu. La panique s'installe dans nos têtes. Nous sommes terrifiés, c'est vrai. Terrifiés à l'idée de nous séparer et de voir nos vies changées du tout au tout. Juste pour avoir dit la vérité.

—Je te suivrai, je ne veux plus vivre ici et puis je suis majeure pour les Européens, je peux partir. Ou alors je convaincrai mon père, je m'en fiche. Je ne peux pas te laisser partir comme ça, et puis si tu rentres après t'être fait viré tu n'obtiendras jamais le certification du programme.

Arrêtant Lynn dans ses idées folles, Mme Berkley toussote pour attirer notre attention.

—Et s' il y avait une solution à tout ça ?

Tout s'arrête. Lynn et moi la fixons comme des enfants attendant des bonbons. Emelyn éteint le feu de ses plaques de cuisson avant de venir s'asseoir avec nous.

—Madelynn, tu veux partir, et je suppose que ton père ne voudra plus de toi dans son lycée à présent. De toute manière, tu es dans ta dernière année donc ton départ ne serait pas une si mauvaise idée,surtout si c'est pour aller faire des études.

Lynn acquiesce avec un air déterminé sur son visage.

—Taylor, tu devras rentrer de toute manière. Mais si vous la jouez avec un peu de malice et de ruse, vous devriez vous en sortir, toi avec ta certification, me dit-elle. Et toi avec un billet tout frais vers l'Irlande continue-t-elle en s'adressant à Madelynn.

Nous sommes pendus à ses lèvres. Le silence s'installe tandis que Madame Berkley tapote sur la table en mettant ses idées en place. Elle a peut-être la clé à tous nos tourments, et aussi à un possible futur ensemble.

—Avant toute chose, Taylor doit retrouver sa place dans le programme, donc Madelynn tu devras parler à ton père de manière diplomatique et en allant dans son sens. S'il ne reprend pas l'élève qui a aidé à la révélations de crimes, un nouveau scandale éclatera. Ensuite, tu dois porter plainte, pour apporter un document à l'appui comme quoi tu veux engager des poursuites judiciaires contre son établissement. De cette manière, il pourra difficilement décliner ton offre de reprendre Taylor et en échange, tu t'engages à réussir tes examens pour ensuite partir dans une prestigieuse université en Irlande.

Madelynn hoche la tête, songeuse.

—Ça pourrait marcher... murmure-t-elle.

—Et bien sûr, je t'accompagnerai porter plainte demain à la première heure, si ça te convient. Je suis navrée de te presser, dit-elle en posant sa main sur celle de Lynn, mais je ne pense pas qu'attendre serait bénéfique pour qui que ce soit.

Madelynn lève un regard confiant et plein de détermination.

—D'accord, de toute manière, je comptais le faire à un moment ou à un autre.

Emelyn acquiesce et tourne son regard sur moi.

—Les enfants, nous n'avons plus qu'à prier pour que tout cela se déroule selon vos souhaits.

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