Loading...
Link copied
Prologue
La Baby-sitter est une... rebelle
Bienvenue en Amérique !
Note à moi-même : ne plus tenir tête à un colosse faisant deux fois mon poids
Douceur, désinfectant et petit pois
Une demie barre de céréales et un irlandais pour un café
Le diable s'habille en débardeur visiblement...
Celui-ci n'était pas Waterproof
Exposition, Fast-food et numéro de téléphone
Noyer le poisson dans l'eau
C'est le principe des montagnes russes : tu montes, et tu plonges !
On n'est pas dans une comédie romantique
Le triangle Des Bermudes
Party in the Parker's House*
Briser la glace... ou une mâchoire
La petite sirène a été prise dans les filets du méchant Capitaine !
Il faut effacer les traces
Se voiler la face : définition
Je n'ai jamais été bon aux casse-têtes
Supplément bougie sur votre pizza ?
Invité indésirable
La fièvre a du bon parfois
Irish Kisses
Les 101 Dalmatiens, c'est très romantique, non ?
Les cendres d'une amitié
Strike ou Spare ?
Les conseils avisés d'une mère valent des millions
Blondie + Brunette
Il faut savoir amadouer le poisson avant de le pêcher
Le plus cliché des baisers
Le jour et le mois ou bien le mois puis le jour ?
La princesse se révolte contre le roi
La princesse couronnée Reine de la révolte
Une révolution est toujours empreinte de sacrifices...
Le début de la fin
Coup de Poker
Le combat de l'irlandais
Penser au futur
Ta belle-mère n'est pas une marâtre !
Une trêve jusqu'en Europe
Le bal des sentiments
Le grand départ
Les choses changent... et les gens aussi.
5811 kilomètres
Epilogue
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Noracroyable
Share the book

Celui-ci n'était pas Waterproof

Madelynn

Nous nous replaçons sur le terrain après un autre but en leur faveur. Nous sommes maintenant ex aequo. Will est déchaîné. Quant à Taylor, il arrive plutôt bien à suivre le rythme. Je pousse un soupir et calme mon rythme cardiaque.

Noah s'élance, accompagné d'un coéquipier. Je m'avance en trottinant pour le bloquer, mais il dribble sur le côté et me bouscule violemment. Je tombe à terre mais le jeu continue. Je me relève rageusement.

Tu n'iras pas plus loin.

Je cours en sprintant et le rattrape malgré mes petites foulées. En le surprenant par derrière, j'arrive à lui soustraire la balle. Il a toujours trop jouer solo. Je fais alors une passe à Henry qui en fait une à Kyle. Taylor se démarque près du panier.

—Dernière minute ! proclame le professeur en regardant son chrono.

C'est notre dernière chance de les dépasser. Je reviens en attaque pour prendre la balle. Je la lance au brun.

Taylor attrape la balle et s'apprête à tirer. Du coin de l'œil je vois Will foncer sur lui. Il va le plaquer, il se fiche des règles, comme toujours. L'adrénaline prend possession de mon corps. Mes jambes s'actionnent toute seule, une nouvelle fois et je fonce à mon tour sur ce crétin. Taylor tire. Will n'est plus qu'à quelques infimes mètres.

—Parker ! crie Mark.

Je coupe la route au joueur adverse et provoque la collision, juste à côté de Taylor. Malheureusement, la projection me propulse vers lui et nous tombons tous les deux à terre. Will s'est arrêté maladroitement. Il a réussi à ne pas tomber, contrairement à nous.

Je suis étalée sur le flanc, une douleur lancinante dans la poitrine. Le sifflement dans le crâne est de nouveau là, comme à chaque choc. L'abruti m'a percuté en mettant son épaule contre mon torse. Je tente de rétablir ma respiration. Après quelques essais, j'y parviens difficilement.

Taylor bouge derrière moi et s'agenouille. Il me met sur le dos. J'ouvre mes paupières, que j'avais fermées sur le coup.

—Lynn ! Ça va ?

Il garde ses mains sur mes épaules et reste penché sur moi. Ses cheveux tombent vers moi, ses yeux ambrés me fixent, écarquillés. Je respire une bouffée d'air avant qu'une nausée me prenne. Je m'assieds immédiatement, une remontée acide vient dans ma gorge. Olivia arrive à notre hauteur, une bouteille à la main. Je lui prends et bois quelques gorgées avant de tousser. Des spasmes pulsent dans mon crâne, et ma vue peine à se stabiliser. Le sifflement s'atténue et je commence à reprendre le contrôle de mes sens.

—Parker ? Ça va ? me demande le professeur de loin.

J'ai l'air d'aller bien ?

Je vois Kyle le rejoindre en trottinant. Je me reconcentre sur la bouteille d'eau que j'ai dans la main, qui vacille de moins en moins.

—Je l'emmène à l'infirmerie, déclare Taylor en se levant.

Je tousse et racle ma gorge avant de répondre d'une voix enrouée :

—Non, ça va.

—Ce n'est pas une question, répond-il fermement.

Woah, où est passé le garçon timide d'hier ?

—Will tu sors, tu vas te calmer dans les gradins, ordonne le professeur en arrivant vers après avoir parlé avec Kyle.

Ce dernier pousse un juron en s'exécutant. Il nous lance un regard assassin en passant devant nous.

—Au moins, Taylor a marqué, dit Henry en arrivant vers nous. Madelynn tu devrais t'arrêter là.

Ils ont tous décidé de me les briser ?

—Je vais bien, dis-je en me levant.

Taylor passe mon bras sur ses épaules et passe le sien dans mon dos. Sa main sur ma hanche, je tente de me défaire mais les vertiges reprennent et je dois m'appuyer sur lui.

—Aller venez, Madame 'je-vais-bien', dit-il en m'entraînant vers la sortie.

Olivia tend son pull à Taylor qui l'attrape au passage. Nous sortons dans la cour où le vent s'est levé. Taylor me lâche et m'assied sur un banc. Il prend le pull et me l'enfile sur la tête.

—Je peux encore m'habiller seule tu sais.

—Désolé, dit-il en reculant, soudain conscient de sa proximité.

Je passe mes bras dans les manches et tire sur le bas. J'ai toujours froid, mais moins. Je me lève et pars vers les toilettes ouvertes sur la cour.

J'entre et me pose au lavabo, le regard dans le vague.

—Tu aurais dû le laisser, ça t'aurait éviter ça, dit Taylor, appuyé contre le cadre de la porte.

Une brise s'engouffre. Je frissonne, le brun décide d'entrer et ferme la porte.

—Tu n'as pas le droit d'être ici.

—Vous n'allez pas me jeter dans le froid mordant de l'extérieur ? proclame-t-il théâtralement.

Un sourire m'échappe.

—Tu devrais continuer à me vouvoyer, c'est très sympa, dis-je.

Il a un petit rire.

—Tu peux toujours rêver.

Je passe mes mains sous l'eau glacée et les presse sur mon visage. Mon mascara doit sûrement couler à flot. Je jette un coup d'œil dans le miroir et tente d'effacer les traces.

—Merci pour tout à l'heure. Mais il va vraiment falloir que ta manie de me sauver à chaque fois disparaisse, je passe vraiment pour un faible.

Je le regarde à travers le reflet.

—J'espère qu'il va te laisser tranquille. Il me déteste depuis des années, je préfère encore que sa frustration d'ado mal-élevé tombe sur moi. Et puis, je pourrais toujours le faire expulser.

Taylor éclate de rire. Je me retourne et le regarde interloquée.

Moi qui me pensait folle, je crois que j'ai trouvé plus taré qu moi.

—"Sa frustration d'ado mal-élevé" ! Tu as vraiment une basse estime de lui !

Il reprend contenance mais garde ses lèvres relevées en coin. Sa fausse m'hypnotise une demi-seconde avant qu'il ne déclare :

—Et pour moi ? Tu as aussi une basse estime ?

—Pourquoi ça t'intéresse ? dis-je en plissant les yeux.

Il hausse les épaules et sourit de nouveau. Il est appuyé contre le mur, les mains dans les poches. Il paraît plus à l'aise, étonnamment. Mon regard reste accroché à son corps, un peu trop moulé dans les vêtements de sport. Il me sort de ma contemplation.

—Il faut bien des critiques pour avancer. Et je suis curieux de savoir ce que tu penses d'un pauvre ado sans défense que tu as secouru deux fois en deux jours.

Je réfléchis un instant. Replaçant une mèche derrière mon oreille, je me décide à répondre :

—Je pense que tu te laisses écraser pour te planquer car tu es mort de trouille. Pourquoi, je ne sais pas, mais une chose est sûre, tu as peur de te faire remarquer

Il ne paraît pas si surpris que ça. Il gratte sa nuque avant de soupirer.

—À moi de te dire ce que pense de toi, Madelynn.

Je pourrais lui dire que je m'en fiche, mais je reste bloquée sur la manière dont mon prénom résonne sur ses lèvres.

Il s'avance vers moi, son visage est dépourvu de sourire cette fois-ci. Bizarrement, le voir sérieux et sans son sourire habituel m'est inconfortable.

—Tu es dure juste pour te protéger, toi aussi tu as peur au fond.

Sa voix est douce mais ferme. Ses mots s'insinuent en moi et se plantent en plein dans ma cage thoracique. Mon estomac se tortille douloureusement.

Il sort des toilettes, je le suis. Ma tête est douloureuse mais ma vue va beaucoup mieux. Etrangement, je me sens raccroché à la réalité comme un chewing-gum. Cette conversation est trop réelle.

Il se retourne vers moi une fois dehors. Les cheveux au vent, son t-shirt valse dans l'air. Il plante son regard dans le mien, son sourire est en partie réapparu.

—Tu te sens mieux ?

Je hoche la tête. Il est totalement différent du garçon avec qui je parlais il y a quelques secondes. Son regard est redevenu léger et son attitude plus ouverte. Il redevient celui qu'il incarne pour se cacher au monde.

Il est bien différent en vérité.

Son autre facette m'intrigue soudainement. Celle qui est observatrice et sûre d'elle, ou du moins de ce qu'elle observe. Celle qui est posée et réconfortante mais qui peut paraître intimidante. Je ne saurais pas décrire cet autre. Pour moi, c'est comme une seconde personne.

—Il te reste une trace, dit-il en me ramenant à la réalité.

Il pose sa main sur ma joue et du pouce, efface la marque de mascara qui décorait ma joue. Il me sourit comme un enfant.

Je ne réponds rien et pars rejoindre le gymnase. J'ai l'impression de fuir Taylor à cause de la sensation de ses doigts sur ma joue. Cette sensation qui persiste sur ma peau malgré l'air frais.

Deux jours qu'il est ici, et il soulève déjà trop de questions dans ma tête. Je dois le tenir à distance. Je n'ai pas le temps de me laisser distraire.

Bordel, il faut que j'aille boxer.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet