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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle

Du côté des Falkner, les semaines s’étaient écoulées, et les recherches n’avaient pas progressé. Le désespoir de Hans ne faisait que grandir à mesure que les jours passaient. En plus de la disparition d’Alice, Célia Montbrun avait subi un tel choc qu’elle avait perdu la mémoire, une situation qui n'arrangeait en rien les choses. Hans, accablé, se disait qu'il ne retrouverait probablement jamais sa promise.

Chaque matin, il se réveillait avec l’espoir insensé de la voir apparaître. Chaque soir, il sombrait dans l’angoisse de ne jamais entendre à nouveau sa voix. Le silence de son absence était devenu une prison plus oppressante que toutes les convenances qu’il avait subies jusqu’ici.

Il se remémora le premier instant où il avait vu Alice Vauclair, ce soir-là, lors du bal des débutantes organisé par la reine. La lumière tamisée des chandeliers se mêlait à l’éclat des robes et des bijoux, tandis que les conversations se mélangeaient dans un murmure élégant. Mais parmi toute cette foule raffinée, c'était elle, Alice, qui attirait tous les regards.

Elle portait une robe d’un bleu profond qui faisait ressortir l’éclat de ses yeux verts émeraude. Sa chevelure brune, délicatement ondulée, était relevée en un chignon sophistiqué, parsemé de petites perles. Elle se tenait un peu en retrait, observant la danse avec une certaine retenue, comme si elle n'appartenait pas vraiment à ce monde. Son regard, parfois fuyant, trahissait une certaine gêne, comme si elle se sentait un peu perdue parmi l’aristocratie qui l'entourait.

Leurs regards s’étaient croisés à plusieurs reprises cette nuit-là. Hans avait perçu dans les yeux d’Alice une lueur étrange : une prière silencieuse, un appel à l’aide qu’elle n’osait formuler. Il avait voulu s’approcher, lui tendre la main… mais à chaque fois, un prétendant, un sourire poli ou un ordre maternel l’en empêchait.

Hans se souvint de la façon dont il l'avait vue, entourée d'hommes désireux de l'inviter à danser. Mais Alice semblait mal à l’aise, gênée par l’insistance de certains prétendants. Il la remarqua de loin, et, malgré la foule, quelque chose en elle l’attira irrésistiblement. Il voulait l'inviter à danser, mais chaque fois qu’il s’approchait, un autre homme se glissait entre eux. La pression des regards, la voix autoritaire de sa mère, observant tout avec un œil critique, rendait la situation encore plus difficile.

Aujourd’hui, il ne pouvait s’empêcher de se dire que tout cela – sa disparition, la souffrance de la famille Vauclair – était la conséquence des ambitions démesurées de Mme Vauclair. Si elle n’avait pas imposé une vie de contraintes à sa fille, si elle n’avait pas cherché à manipuler son avenir comme un simple enjeu social, peut-être qu’Alice serait là, à ses côtés, à attendre d’être épousée. Peut-être que s'il avait eu le courage de lui demander en mariage plus tôt, elle n’aurait jamais fui, et rien de tout cela ne serait arrivé.

Il n’avait pas pu l’approcher comme il l’aurait voulu, parce qu’à chaque fois, il y avait une barrière invisible : sa mère, ses autres prétendants, les attentes sociales. Alice, elle, semblait souffrir sous le poids de tout cela, même si elle essayait de le dissimuler derrière un masque de calme. Mais Hans voyait au-delà de ce masque. Il voyait la lutte silencieuse qu’elle menait, et c’était cette fragilité, cette force cachée, qui l’attirait le plus.

Lorsqu’il se remémorait tous ces détails, il se demandait si tout cela avait été une illusion, une apparition fugace. Si elle avait été plus libre, plus ouverte, aurait-elle pu voir en lui autre chose qu’un jeune homme parmi tant d’autres, coincé dans les mêmes chaînes sociales ? Mais aujourd’hui, il le savait : il n’aurait jamais dû attendre. Il aurait dû l’inviter à danser, à lui parler plus tôt. Peut-être que la situation aurait été différente. Peut-être qu’Alice aurait vu en lui non seulement un prétendant, mais aussi un protecteur, un homme prêt à briser les chaînes qui l’étouffaient.

Il ne cessait de se poser des questions. Et, encore aujourd’hui, il ne pouvait détacher son esprit de cette idée : si Alice avait eu la liberté de choisir, elle aurait peut-être été prête à l’épouser, à lui offrir son amour, mais cette liberté, elle ne l’avait jamais eue.

Maintenant, tout ce qu’il avait, c’étaient ses souvenirs, et une douleur sourde qui ne faisait que croître à chaque jour passé sans elle. Alice était plus qu’une simple jeune femme élégante. Elle était l’image même de l’espoir, de la liberté qu’il avait perdu de vue, et maintenant qu’elle était disparue, il se battait contre l'angoisse de ne jamais la revoir.

Il se rendait bien compte que sa propre famille n’était pas non plus dénuée d’ambitions. Le prestige de son nom, la place qu’ils occupaient dans la haute société, tout cela avait toujours été une priorité. Pourtant, jamais Hans n’avait été aussi révolté par l’idée que la vie d’Alice pouvait avoir été sacrifiée sur l’autel des ambitions sociales de sa propre mère. Tout ce qu’il espérait maintenant, c’était la retrouver avant qu’il ne soit trop tard.

Un matin, alors qu’il s’éveillait dans une pièce baignée d’une lumière pâle, il reçut une lettre. Elle portait le sceau de la maison Vauclair. Son cœur se serra à la vue de l’écriture soignée de Mme Vauclair. Il déplia la lettre, se préparant à lire des mots froids, des mots d’un monde auquel il n’appartenait plus.

« M. Falkner,

Le temps nous échappe, et avec lui, nos dernières chances de retrouver Alice. Nous avons épuisé toutes les pistes, et pourtant, nous savons que chaque minute qui passe la met davantage en péril. Si vous possédez la moindre information, je vous en conjure, ne nous laissez pas dans l’ombre. Alice a besoin de vous.

Mme Vauclair »

La lettre était brève, presque désespérée, un contraste frappant avec l’élan de fierté qui avait toujours caractérisé cette femme. Hans sentit une étrange sensation de vide en lui, mais aussi une lueur d'espoir. Peut-être n’était-il pas le seul à souffrir dans cette situation. Mais, plus que tout, il savait que le temps leur était compté. Alice avait disparu, et il était désormais plus déterminé que jamais à la retrouver, quoi qu'il en coûte.

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