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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre

Mme Lemoine sortit de la chambre d'Alice, un air déterminé sur le visage. Alors qu’elle descendait l’escalier en direction du vestibule, elle aperçut la couturière, qui enfilait son manteau.

« Attendez, Mme Delacroix ! » lança-t-elle avec une voix douce mais pressante.

La couturière s'arrêta, surprise, et se tourna vers Elise. « Oui, Mme ? »

« J’aimerais que vous veniez avec moi dans le bureau de mon époux. Nous devons discuter d’un contrat concernant les croquis de Mlle Alice. »

Mme Delacroix haussait un sourcil, intriguée. « Un contrat ? Que voulez-vous dire ? »

« Je vous expliquerai tout en détail. Cela concerne un partenariat potentiel entre vous, Alice, et moi-même. »

Bien que prise de court, la couturière acquiesça, la curiosité l’emportant. Elle ajusta son manteau et suivit Mme Lemoine à travers le couloir. Alors qu’elles arrivaient devant la porte du bureau, elles croisèrent M. Lemoine qui semblait sur le point d’entrer.

« Ah, Vincent, » dit Elise en s’adressant à son mari. « Je voulais justement te parler. »

M. Lemoine, légèrement surpris, fronça les sourcils. « À propos de quoi ? »

« D’un contrat entre Alice et Mme Delacroix, » répondit Elise avec assurance.

Il ouvrit la porte et les invita à entrer. « Très bien. Discutons-en. »

Dans le bureau, une pièce chaleureuse ornée d'étagères remplies de livres et d’un large bureau en bois sombre, Elise invita Mme Delacroix à s’asseoir.

« Je vais être directe, » commença Elise, ses mains croisées devant elle. « Les croquis que Mlle Alice a réalisés sont d’une qualité exceptionnelle. Elle a un talent brut, une vision unique. Avec votre expertise et vos compétences en couture, je pense que nous pourrions créer quelque chose de magnifique. »

Mme Delacroix, bien qu’habituée aux propositions professionnelles, semblait perplexe. « Vous proposez… une collaboration ? Entre une jeune femme amnésique et moi ? Je ne remets pas en question son talent, mais elle est encore très fragile, non ? »

« Justement, » intervint Vincent, d’une voix posée. « C’est une opportunité pour elle de retrouver un équilibre. Une activité qui pourrait l’aider à reconstruire sa confiance en elle. Et, si je puis me permettre, ses dessins ont un véritable potentiel commercial. Ils sont novateurs, élégants, et parfaitement dans l’air du temps. »

Mme Lemoine hocha la tête. « Nous avons pensé à un partenariat où Alice dessinerait des modèles et vous, Mme Delacroix, pourriez les transformer en créations. Les bénéfices seraient partagés équitablement. Cela vous donnerait également l’opportunité d’élargir votre clientèle grâce à des modèles exclusifs. »

Mme Delacroix réfléchit un instant, tapotant légèrement ses doigts sur l’accoudoir du fauteuil. « Je dois admettre que ses croquis m’ont impressionnée. Mais elle est encore jeune, et il est possible qu’elle ne veuille pas s’engager immédiatement. »

« Nous en avons déjà discuté avec elle, » répondit Elise calmement. « Elle est hésitante, mais elle semble intéressée. Nous souhaitons simplement poser les bases d’un contrat flexible qui lui permette de travailler à son rythme, sans pression. »

« Et vous seriez impliquée, Mme Lemoine ? » demanda la couturière, tournant son regard vers elle.

« Absolument. Je superviserais le projet et m’assurerais qu’Alice ne se sente ni exploitée ni dépassée. Mon rôle serait de garantir que tout se passe dans son intérêt, tout en aidant à promouvoir vos créations communes. »

Un silence suivit, alors que Mme Delacroix évaluait les implications de cette proposition. Enfin, elle se redressa légèrement, un sourire naissant sur ses lèvres.

« Je suis d’accord pour tenter l’expérience. Mais à une condition : je souhaite pouvoir travailler directement avec Alice. Si elle a des idées précises ou des inspirations, je veux qu’elle se sente libre de les partager. Nous ne réussirons que si nous sommes sur la même longueur d’onde. »

Vincent Lemoine sourit, satisfait. « C’est tout ce que nous espérions entendre. »

Mme Lemoine se leva, tendant une main vers la couturière. « Merci, Mme Delacroix. Je suis convaincue que cette collaboration sera bénéfique pour vous deux. »

La couturière serra la main d’Elise avec un sourire sincère. « Alors, rendez-vous pour poser les bases de ce partenariat. Quand puis-je revoir Alice ? »

« Dans deux semaines, » répondit Elise avec un sourire. « Lorsque vous aurez terminé les modèles que nous avons choisis précédemment. Cela laissera également à Alice le temps de se préparer et de réfléchir à ses idées. Nous ferons en sorte qu’elle se sente prête et soutenue. Et je vous remercie à nouveau pour votre enthousiasme. »

Alors que Mme Delacroix quittait le bureau, Elise et Vincent échangèrent un regard complice. Ils savaient que ce projet pourrait être un tournant pour Alice, lui offrant une raison de croire en elle-même tout en s’intégrant progressivement dans leur monde.

Vincent Lemoine s'assit à son bureau, prenant délicatement la lettre en main. La petite note laissée par Camille était concise, mais claire :

« C’est une lettre qui se trouvait dans la bourse d’Alice. »

Intrigué, il fronça légèrement les sourcils et leva les yeux vers Elise, qui était restée debout près de la porte.

« Qu’est-ce que c’est exactement ? » demanda-t-il en agitant doucement la lettre.

Mme Lemoine s’approcha, le visage sérieux. « C’est une lettre qu’Alice a trouvée dans sa bourse. Elle n’a jamais été ouverte avant aujourd’hui. Elle pourrait peut-être nous aider à en apprendre plus sur elle, ou sur sa famille. »

Vincent déplia lentement la feuille jaunie et commença à lire :

« Ma chère Alice,

Aujourd’hui, tu as dix-huit ans. Je voulais que tu saches que ce cadeau est le meilleur que je puisse te faire : te libérer de ton destin. Là où tu vas, tu pourras être enfin libre de choisir ton avenir. Sache que j’espère de tout cœur que tu trouveras le bonheur.

 Prends soin de toi. »

Lorsqu’il termina, Vincent resta silencieux un instant, relisant les mots comme s’il cherchait à y déceler un indice caché. Enfin, il reposa la lettre sur le bureau et croisa les bras.

« Cette lettre soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, » dit-il gravement. « Si ce qu’elle dit est vrai, quelqu’un a volontairement orchestré son départ. Mais pourquoi ? Et de quel destin parle-t-il ? »

Mme Lemoine fixa son époux, réfléchissant. « Cela pourrait expliquer beaucoup de choses. Mais il y a quelque chose d’étrange dans cette lettre. » Elle marqua une pause. « Elle parle de la libération d’Alice, de la possibilité pour elle de choisir son avenir, de trouver le bonheur… et pourtant, quelqu’un a bien tenté de la tuer. »

Vincent fit une pause, perplexe. « C’est effectivement une contradiction troublante. La personne qui lui a laissé cette lettre ne semblait pas avoir l’intention de lui nuire, bien au contraire. Pourtant, une tentative de meurtre a eu lieu. C’est comme si deux forces opposées étaient à l’œuvre. »

Elise fixa Vincent, réfléchissant à voix haute. « Si cette personne voulait qu’Alice trouve le bonheur, pourquoi quelqu’un d’autre chercherait à lui faire du mal ? »

Vincent fronça les sourcils, perdus dans ses pensées. « C’est ce que nous devons comprendre. »

Elise hocha lentement la tête, son expression songeuse. « Il y a autre chose qui me tracasse depuis le début. »

« Quoi donc ? » demanda Vincent, intrigué par son ton.

Elise fit quelques pas dans la pièce, choisissant ses mots avec soin. « La robe qu’elle portait lorsqu’on l’a trouvée. »

Vincent fronça légèrement les sourcils. « Qu’a-t-elle de particulier ? »

Elise s'arrêta, prenant un instant pour réfléchir. « Ce n’était pas une tenue ordinaire. Le tissu, les broderies, la coupe... tout indiquait une pièce d’une qualité exceptionnelle. Je ne vois pas comment une jeune femme de condition modeste aurait pu se permettre une telle toilette. Seules les dames de la noblesse ou de la haute société peuvent se vêtir ainsi. »

Vincent posa une main sur son menton, réfléchissant profondément. « Tu penses qu’Alice est issue d’une famille noble ? »

« Je ne peux pas en être certaine, » répondit Elise, « mais cela expliquerait beaucoup de choses. Si elle a réellement été "libérée d’un destin", comme il est écrit, peut-être voulait-elle fuir des attentes liées à sa position sociale. Un mariage arrangé, par exemple. »

Vincent redressa légèrement sa posture, fixant la lettre. « Cela correspondrait à ce que nous avons constaté jusqu’ici. Mais si elle appartient à une famille de cette stature, cela complique les choses. Ils pourraient avoir les moyens de dissimuler sa disparition. »

Elise acquiesça. « Ou alors, ils souhaitent qu’elle reste introuvable. Dans tous les cas, cela ne ressemble pas à une situation ordinaire. »

Vincent resta silencieux un moment avant de murmurer : « Nous devons garder tout cela pour nous pour l’instant. Si quelqu’un la cherche vraiment, il vaut mieux savoir à qui nous avons affaire avant d’agir. »

Elise hocha la tête. « Tu as raison. Mais en attendant, nous devrions aussi parler à Alice. Peut-être que la robe ou la lettre pourraient éveiller quelque chose en elle. »

Vincent approuva d’un signe de tête. « Fais-le avec précaution. Elle semble déjà fragile. Il ne faudrait pas qu’elle se sente oppressée par des souvenirs douloureux. »

Elise posa une main réconfortante sur l’épaule de son mari. « Ne t’inquiète pas, Vincent. Je saurai être délicate. »

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