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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 1 : Silhouette en vitrine

Le soleil se levait à peine sur les vastes jardins de la demeure familiale, lorsque Mme Vauclair, la mère d'Alice, entra dans la chambre de sa fille aînée. Ses talons claquèrent doucement sur le parquet, trahissant son impatience. Elle tira lentement les lourds rideaux de velours, laissant la lumière matinale inonder la pièce d’une clarté dorée.

« Alice, réveille-toi, ma chérie. Aujourd’hui est une grande journée ! »

Alice, encore enveloppée dans les draps, grogna, sa tête enfouie dans l’oreiller.

« Quelle grande journée, mère ? » demanda-t-elle d’une voix ensommeillée.

Mme Vauclair tapota doucement l’épaule de sa fille avant de s’éloigner pour ouvrir l’armoire imposante.

« Ton anniversaire approche à grands pas. Dans moins d’une semaine, tu auras dix-huit ans, et il faut absolument préparer ta tenue pour l’événement. Nous allons passer la journée en ville pour trouver tout ce qu’il faut : robe, chaussures, bijoux… Je veux que tu sois parfaite pour l’occasion. »

Alice soupira en se redressant. Elle connaissait bien sa mère et savait que cette journée ne serait pas une simple virée de shopping. Mme Vauclair était bien trop stratégique pour cela. Ce n’était pas qu’une question d’élégance, c’était une démonstration. Mais avant qu’elle ne puisse protester, une autre silhouette entra en trombe dans la chambre : sa jeune sœur, Emma.

« Je viens aussi ! annonça-t-elle avec enthousiasme. Mère dit que je peux t’aider à choisir. »

Alice esquissa un faible sourire. Emma, du haut de ses quinze ans, était pleine d’énergie et voyait cette sortie comme une distraction bienvenue. Contrairement à Alice, elle était encore loin de comprendre les subtilités des plans de leur mère.

Quelques heures plus tard, les trois femmes se trouvaient dans une boutique de haute couture, entourées de tissus luxueux et de vitrines étincelantes. L’air sentait un mélange subtil de lavande et de bois ciré. Le froissement délicat des étoffes accompagnait les mouvements gracieux des vendeuses, qui s’affairaient à répondre aux exigences de Mme Vauclair.

Celle-ci sélectionnait des robes avec une rapidité presque militaire, tandis qu’Alice, lasse, se contentait de suivre le mouvement. Emma, de son côté, s’émerveillait devant chaque création, touchant les tissus avec admiration.

« Essaie celle-ci, Alice, » dit Mme Vauclair en tendant une robe élégante en soie ivoire ornée de broderies. Et celle-là aussi.

Elle attrapa ensuite une robe rouge glamour à la coupe sirène.

Alice obéit sans discuter, essayant robe après robe. Certaines étaient élégantes et raffinées, d’autres plus audacieuses, avec des décolletés plongeants ou des détails scintillants. Elle se sentait comme une marionnette, un mannequin qu’on habillait selon un désir étranger.

Emma, assise dans un fauteuil, applaudissait chaque fois qu’Alice sortait de la cabine d’essayage.

« Celle-ci est parfaite ! » s’exclama-t-elle en voyant une robe bleu nuit qui épousait gracieusement la silhouette d’Alice. « Tu ressembles à une princesse. »

Alice sourit, mais son cœur n’y était pas.

Mme Vauclair, cependant, secoua la tête.

« Non, trop simple. Nous devons trouver quelque chose qui reflète mieux notre rang et l’importance de cet événement. Une robe blanche, un peu plus sexy et élégante, ferait l’affaire. Tu sais, j’ai toujours rêvé que tu en portes une pour tes dix-huit ans. »

Alice baissa les yeux. Ce n’était pas un choix, c’était une mise en scène.

Mme Vauclair demanda à la vendeuse d’apporter quelques robes mettant en avant les formes de sa fille, son décolleté et ses jambes, tout en restant raffinées et élégantes. Elle insista pour que les robes aient une touche de dentelle, de broderie ou des ornements en bijoux. Bien entendu, elle formula cette demande de manière discrète, veillant à ce que personne d’autre ne l’entende.

Alice essaya chacune des robes sous les commentaires enthousiastes d’Emma, qui ne voyait dans cet instant qu’un jeu amusant.

« Celle-ci te va à merveille ! » s’exclama-t-elle devant une robe blanche ornée de touches en tulle bleu clair qui ajoutaient une légèreté et une fraîcheur particulière. « Mais celle-là, on dirait que tu es trop serrée, » ajouta-t-elle en grimaçant devant une robe en dentelle trop ajustée.

Alice ne répondit pas. Elle sentait la toile du piège se refermer sur elle.

Pendant ce temps, les vendeuses, qui allaient et venaient avec des sélections de tenues, chuchotaient entre elles. Certaines ne pouvaient s’empêcher de plaindre la jeune fille, manifestement soumise aux volontés rigides de sa mère.

« Elle est belle, mais on voit bien qu’elle n’a pas son mot à dire, » murmura l’une d’elles.

« Sa mère semble si exigeante, pauvre petite, » répondit une autre.

« Je parie qu’elle aurait choisi quelque chose de différent si elle avait pu, » ajouta une troisième avec un soupir.

Une quatrième vendeuse, observant les robes avec un air pensif, acquiesça doucement.

« Ces robes sont magnifiques, mais pour une si jeune demoiselle, cela fait un peu trop provoquant, vous ne trouvez pas ? »

Elle désigna une robe blanche au style plus délicat, ornée de touches subtiles en tulle bleu clair, avec une coupe empire qui soulignait élégamment la silhouette sans en dévoiler trop.

« Celle-ci irait beaucoup mieux. Elle est raffinée et mettrait en valeur sa grâce naturelle. »

Mais ce ne fut pas celle que Mme Vauclair choisit.

Elle arrêta son choix sur une robe blanche moulante qui descendait jusqu’à une fente s’ouvrant au milieu de la cuisse. Les ornements d’un rouge vif et le décolleté plongeant étaient agrémentés de manches en dentelle, conférant au buste une élégance sophistiquée.

« Celle-ci sera parfaite pour marquer l’événement, » déclara-t-elle avec un sourire satisfait.

Alice se mordit l’intérieur de la joue pour réprimer un soupir.

La journée s’étira en un enchaînement d’essayages interminables, incluant des coiffures élaborées et des chaussures élégantes, chaque élément scruté avec une attention minutieuse par Mme Vauclair, enfin satisfaite.

De retour à la maison, Emma suivit Alice jusque dans sa chambre, les bras chargés de sacs.

« J’ai tellement hâte de te voir dans ta tenue pour ton anniversaire, Alice ! » s’exclama-t-elle en souriant. « Tu seras le centre de l’attention, comme une vraie princesse. »

Alice haussa légèrement les épaules, un sourire poli sur les lèvres.

« Si tu le dis… »

Elle observa les choix imposés par sa mère, son regard errant sur les étoffes scintillantes. Elles étaient magnifiques, oui. Mais elles n’étaient pas elle.

Elle le savait.

Sa mère ne faisait jamais rien par hasard.

Cet anniversaire était-il vraiment le seul objectif de cette expédition ?

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