Loading...
Link copied
Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
FashionLecture
Share the book

Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu

Alice s’installa un peu plus confortablement dans son lit, ses bras repliés autour de ses jambes, comme pour se protéger des pensées tourbillonnantes qui l’envahissaient. La tasse que Mme Lemoine lui tendait semblait brûlante entre ses mains, mais elle ne la buvait que par petites gorgées, le regard perdu dans le vide.

« Nous avons beaucoup réfléchi à ce qui pourrait vous arriver, » commença Mme Lemoine avec douceur, chaque mot soigneusement pesé. « Il est possible que vous soyez en train de traverser une période de confusion mentale à cause du choc. Mais sachez que vous êtes ici, en sécurité, et que vous n'avez rien à craindre. »

Alice ne répondit pas immédiatement. Elle observa la pièce autour d'elle, comme si c'était la première fois qu'elle la voyait. Ses pensées s’éloignaient à chaque instant de plus en plus loin, tentant de saisir des fragments de son passé, mais chaque tentative semblait se dissiper dans l’air. L’angoisse de l’oubli pesait lourdement sur elle, mais elle se sentait aussi étrangement apaisée par la bienveillance qui émanait de ces lieux.

« Je ne sais même pas d’où je viens, pourquoi je suis ici, ni pourquoi je n’arrive pas à me souvenir de... tout. » Alice murmura presque pour elle-même, ses yeux s’embuant de larmes qu’elle tenta de retenir.

Camille, visiblement affectée, posa doucement sa main sur le bras d’Alice. « Ne vous inquiétez pas. Vous êtes ici, et c'est tout ce qui compte pour nous en ce moment. » Ses yeux brillaient d’une lueur de détermination, comme si elle voulait insister sur le fait qu’Alice était désormais en sécurité, quoi qu’il se passait dans son esprit.

Mme Lemoine, toujours attentive, observa Alice en silence. Son cœur se serrait devant la fragilité de cette jeune femme. « Nous allons prendre soin de vous, ma chère, » dit-elle enfin, cherchant à rassurer Alice tout en évitant de trop insister. « Ne vous pressez pas, nous avons tout le temps nécessaire pour que vous vous rétablissiez. »

Un silence lourd s’installa, et Alice se laissa aller dans ses pensées, cherchant toujours à se raccrocher à quelque chose, mais tout semblait s'échapper au fur et à mesure. Elle sentait que le vide était plus grand que jamais, que chaque pas vers la vérité était un pas qui l’éloignait un peu plus de la réalité.

Soudain, elle se tourna lentement vers Camille, une idée traversant son esprit. « Vous avez dit que vous me seriez là... mais vous, qui êtes-vous exactement ? Pourquoi êtes-vous si gentille avec moi, une inconnue ? » Sa voix était douce mais empreinte d’une curiosité sincère.

Camille sourit doucement, une étincelle dans les yeux. « Parce que tout le monde mérite de se sentir accueilli et en sécurité, peu importe d'où ils viennent. Et puis... je crois que vous avez besoin de quelqu’un en ce moment, tout simplement. »

Les mots de Camille touchèrent Alice d’une manière qu’elle n’aurait su expliquer. Elle se laissa aller à fermer les yeux un instant, profitant de cette chaleur humaine qui l’entourait. Mais son esprit restait agité, se battant contre le mur invisible qui semblait bloquer ses souvenirs.

Le silence qui suivit fut apaisant, mais rempli de questions non posées. Alice n'arrivait toujours pas à se résoudre à accepter ce vide dans sa mémoire, ni à comprendre pourquoi elle était arrivée là, ni pourquoi il semblait que chaque piste se dissipait avant même qu’elle puisse l'explorer. Mais pour la première fois depuis longtemps, elle se permit de croire qu’il y avait encore des réponses à trouver, et que, peut-être, quelqu’un allait l’aider à les découvrir.

Dans le calme de la chambre, une servante entra discrètement et annonça l’arrivée de la couturière. Mme Lemoine se leva immédiatement, un sourire accueillant sur ses lèvres, et lui fit signe d'entrer.

La couturière, une femme aux cheveux grisonnants mais soignés, portant un tablier noir et une longue jupe de laine, salua respectueusement avant de s’avancer dans la pièce. « Mme Lemoine, Mlle Camille, je suis ravie de vous rencontrer. J'espère ne pas vous déranger. »

« Bien au contraire, » répondit Mme Lemoine en souriant. « Nous vous attendions. Veuillez, je vous prie, vous installer. »

La couturière posa son sac sur une petite table près du lit et commença à en sortir avec soin des croquis réalisés de sa main, ainsi que des échantillons de tissus qu'elle disposa avec méthode. Elle fit glisser son doigt sur une première esquisse, une robe élégante et fluide.

« Voici un modèle en soie gris perle, » dit-elle, en tenant un morceau de tissu léger qui brillait doucement sous la lumière. « Une coupe classique, idéale pour les occasions formelles, avec une encolure drapée et des manches courtes délicatement brodées. » Elle plaça le tissu sur la table pour le juxtaposer au croquis, laissant voir le rendu prévu.

Elle poursuivit en montrant une autre esquisse, cette fois-ci plus audacieuse. « Pour quelque chose de plus moderne, j’ai imaginé une robe en organza bleu nuit. Le tissu est légèrement transparent par endroits, avec des couches superposées pour un effet volumineux. » Elle sortit un échantillon de cet organza et le fit doucement bruisser entre ses doigts.

Puis elle désigna une robe en dentelle, son trait délicat montrant des motifs floraux fins. « Et voici une robe plus légère, parfaite pour une tenue quotidienne ou une promenade. En dentelle blanche, avec une jupe ample et une taille marquée par une ceinture de satin. » Elle déroula un morceau de dentelle, laissant Alice et Camille en admirer les détails complexes.

Alice, qui avait suivi attentivement chaque geste, ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point la couturière semblait passionnée par son travail. Cependant, lorsqu'elle tourna les yeux vers la table et aperçut les croquis de mode d'Alice, son visage s'éclaira.

« Excusez-moi, Mme, » dit-elle avec enthousiasme en observant les croquis sur la table. « Ces dessins... sont absolument magnifiques ! Est-ce vous qui les avez réalisés ? » La couturière, fascinée, s’approcha de la table pour les examiner de plus près, ses yeux brillants d'admiration.

Mme Lemoine esquissa un sourire et secoua doucement la tête. « Oh non, ce n’est pas moi. Ni même Camille. Ces croquis ont été réalisés par Alice. » Elle se tourna vers la jeune femme allongée dans son lit, un regard doux et respectueux dans les yeux.

La couturière écarquilla les yeux, stupéfaite, et se redressa en tenant un croquis entre ses mains. « Par vous, Mlle ? » demanda-t-elle avec un mélange d’étonnement et de respect. « Je dois dire que votre talent est exceptionnel. Ces designs sont si détaillés et créatifs... Vous avez un véritable don. »

Alice rougit, baissant légèrement les yeux, mal à l’aise sous tant d’éloges. « Je... je ne sais pas... C’est venu instinctivement, je suppose. Mais je ne me souviens pas vraiment d’où ça me vient. »

La couturière se tourna vers Mme Lemoine, le regard pétillant d'enthousiasme. « Si vous le permettez, Mme, » commença-t-elle, en tenant délicatement un des croquis, « j’aimerais pouvoir les concevoir moi-même. Ces dessins sont tout simplement uniques, et je serais honorée de leur donner vie dans mon atelier. »

Mme Lemoine, après un moment de réflexion, se tourna vers Alice. « Alice, je pense que cette opportunité pourrait être bénéfique pour vous. Non seulement pour explorer un talent que vous avez peut-être oublié, mais aussi pour retrouver un peu de votre identité à travers ce que vous avez créé. » Elle posa une main réconfortante sur l'épaule d'Alice. « La couturière est prête à travailler avec vous, et je suis certaine qu'elle respectera chacun de vos croquis avec soin. »

Alice, bien que surprise par la proposition, sentit une certaine chaleur dans les mots de Mme Lemoine. Peut-être que, d’une manière ou d’une autre, ces dessins étaient une clef, un lien avec son passé. Mais l’incertitude demeurait.

« Très bien, » répondit-elle enfin, sa voix un peu hésitante, mais pleine de curiosité. « Je vais essayer. Merci, » dit-elle à la couturière, « de me donner l’opportunité de voir mes idées se concrétiser. »

La couturière, ravie, s’inclina légèrement. « Merci, Mlle. Je vais préparer tout ce qu’il faut pour commencer dès que possible. »

Alice, tandis qu’elle regardait la couturière se préparer à partir, se sentit subitement envahie d’une étrange sensation de légèreté. Peut-être que cette collaboration, ce travail avec la couturière, allait lui permettre de retrouver une partie d'elle-même, de comprendre enfin ce qui se cachait derrière ses dessins et son passé oublié.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet