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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé

Deux jours plus tard, les trois artistes arrivèrent au domaine. Ils furent accueillis par Raphaël et M. Lemoine, qui les guidèrent à travers les installations soigneusement préparées pour eux. Ces artistes, choisis pour leur talent exceptionnel, avaient une mission importante : présenter leurs œuvres aux nouveaux investisseurs lors de l’événement à venir.

Raphaël, fidèle à lui-même, se montrait aussi chaleureux qu’attentif. Il s’assura que chacun se sente à l’aise dès leur arrivée, posant des questions sur leurs besoins et leurs attentes pour les jours suivants. Avec un intérêt sincère, il écouta les descriptions passionnées des œuvres qu’ils avaient apportées, prenant des notes précises pour mieux les intégrer aux discussions avec les investisseurs.

Il s’arrêta un moment devant l’une des sculptures en verre, une pièce délicate et hypnotique représentant un paysage marin, où les vagues semblaient figées dans le cristal.

« Vos sculptures en verre sont absolument fascinantes, » dit-il à l’une des artistes, une jeune femme à l’allure discrète mais au regard passionné. « Je suis sûr qu’elles feront forte impression. »

La sculptrice esquissa un sourire, visiblement touchée par l’attention de Raphaël.

« Merci, » dit-elle avec modestie. « J’ai toujours voulu capturer la puissance et la sérénité de l’océan. C’est un honneur de pouvoir présenter mon travail ici. »

Alice, tout en supervisant les préparatifs de la salle de mode, ne pouvait s’empêcher de prêter attention à la conversation qui se déroulait non loin de là. Tandis qu’elle guidait les deux servantes pour placer les mannequins et ajuster les décorations, ses regards revenaient régulièrement vers Raphaël.

Il était en pleine discussion avec les artistes, et chaque mot qu’il prononçait témoignait de son aisance naturelle et de son respect sincère pour leurs talents. Alice notait avec admiration comment il parvenait à valoriser chaque individu, à rendre leurs échanges mémorables et à instaurer une atmosphère chaleureuse. Ce don qu’il avait pour mettre les autres à l’aise la fascinait, et elle se sentait rassurée à l’idée que les artistes étaient entre de si bonnes mains.

Malgré son attention méticuleuse sur les détails de la décoration, Alice ne pouvait ignorer la manière dont Raphaël captivait les artistes avec sa présence et ses mots. Tandis qu’elle ajustait un croquis sur un support de présentation, veillant à ce qu’il soit parfaitement centré et mis en valeur, elle se surprit à sourire. Inspirée par l’harmonie qu’il semblait créer autour de lui, elle se sentait encouragée à continuer d’organiser cette salle avec soin et passion.

Bien que les mannequins fussent encore dépourvus de vêtements – les créations devant arriver le lendemain – la pièce dégageait déjà une harmonie captivante. Les tons doux des rideaux et les arrangements floraux minimalistes apportaient une touche délicate, tandis que des éléments en métal poli ajoutaient une pointe de modernité.

Camille entra discrètement, s’arrêtant un instant pour observer la scène.

« Alice… c’est magnifique, » murmura-t-elle, admirant l’agencement de la pièce.

Alice se retourna vers elle, un sourire hésitant sur le visage.

« Tu trouves ? J’avais peur que ce soit trop… vide, sans les tenues. »

Camille secoua la tête avec enthousiasme.

« Pas du tout ! Même sans les vêtements, la salle a déjà une présence. La simplicité de la décoration mettra parfaitement en valeur les créations. »

Alice sembla rassurée, mais son regard perçant capta quelque chose dans l’attitude de Camille. Celle-ci semblait choisir ses mots avec précaution, évitant manifestement certaines expressions, comme si elle redoutait de provoquer un malaise chez Alice.

« Camille, dit Alice doucement, tu n’as pas besoin de faire autant attention à tes mots. Je sais que ce qui s’est passé hier t’a peut-être fait peur, mais ce n’était pas mon intention. »

Camille chercha à répondre, une excuse sur le bout des lèvres, mais Alice l’interrompit doucement.

« Écoute, j’aimerais… j’aimerais te raconter ce dont je me suis souvenue hier. Tu veux bien m’écouter ? »

Camille hésita un instant, puis hocha la tête avec bienveillance.

« Bien sûr. Mais seulement si tu te sens prête, Alice. Ne te force pas. »

Alice s’assit sur un banc près de la fenêtre, ses mains jointes comme pour calmer son appréhension. À côté du banc, Étoile était couchée dans un panier moelleux, entourée de ses chiots endormis. La chienne leva la tête en sentant la tension d’Alice, ses yeux brillants d’un mélange de douceur et de vigilance.

Camille s’installa à ses côtés, son regard empli de soutien.

Non loin de là, M. Lemoine et Raphaël passaient devant la porte entrouverte. Ils s’arrêtèrent en entendant les premières phrases d’Alice.

Elle veut se confier à Camille, murmura Raphaël à son père.

M. Lemoine acquiesça doucement.

« Laissons-les tranquilles, alors. »

Raphaël hésita une seconde.

« Vous pouvez continuer sans moi. Je préfère rester à proximité au cas où elle aurait besoin de nous. »

Son père lui adressa un sourire compréhensif avant de poursuivre son chemin, tout en veillant à empêcher les trois artistes, curieux de découvrir la salle, d’y entrer.

Resté en retrait, Raphaël s’appuya contre le mur à quelques pas de la porte, prêt à intervenir si nécessaire. À l’intérieur, Étoile se redressa légèrement et posa sa tête sur le bord de son panier, attentive au moindre mouvement d’Alice.

La jeune femme prit une profonde inspiration avant de commencer, sa voix oscillant entre hésitation et un besoin urgent de partager ce qu’elle portait en elle depuis si longtemps.

« J’étais petite… quand j’ai commencé à dessiner. C’était… la seule chose qui me permettait de m’évader, de ne plus être ce que… ce que je devais être aux yeux des autres. » Elle marqua une pause, cherchant ses mots, avant de reprendre, son regard fixé sur Étoile. « Mes dessins… j’ai toujours voulu les protéger, les garder près de moi. Mais à un moment, je n’ai plus eu le choix. »

Elle sembla se perdre dans ses souvenirs, un frisson traversant son corps. Camille attendait, silencieuse, offrant sa présence comme un ancrage. Alice se tourna alors vers elle, ses yeux brillants de larmes.

« Ils ont tout détruit. Mes dessins… je voulais juste les sauver, mais ils ont tout fait pour les brûler. Je n’ai rien pu faire… » Sa voix se brisa alors qu’elle posait une main tremblante sur la joue, comme si la douleur d’un souvenir trop lourd était encore présente.

Un silence s’installa, lourd de ces mots non-dits, tandis qu’Alice se blottissait contre Étoile. La chienne, d’un simple mouvement, vint poser sa tête sur le genou d’Alice, comme pour lui offrir un peu de réconfort dans cette douleur qu’elle portait.

Camille posa doucement sa main sur celle d’Alice, serrant avec douceur.

« Alice, tu es ici maintenant. Tu n’as plus à craindre que cela se reproduise. Ce que tu es, ce que tu crées… personne ne pourra jamais te l’enlever. »

Alice ferma les yeux, inspirant profondément, avant de murmurer, presque inaudible :

« Je suis désolée… Je ne voulais pas te troubler. »

Camille, avec un sourire bienveillant, caressa doucement la main d’Alice.

« Tu n’as pas à t’excuser. Nous sommes là pour toi. »

De l’autre côté de la porte, Raphaël resta immobile, écoutant les mots d’Alice qui, pour la première fois, semblaient soulager un peu le poids de son passé.

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