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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 16 : Le vide entre les lignes

Alice prit soin de ses croquis, les observant sans cesse, perdue dans un tourbillon de pensées confuses. Les dessins qu’elle avait esquissés semblaient refléter des émotions qu'elle ne parvenait pas à saisir, des souvenirs qui se dérobaient à son esprit. Chaque trait de crayon semblait lier ses pensées à quelque chose de lointain, mais tout demeurait flou, insaisissable. Le crayon dans sa main semblait se mouvoir de lui-même, comme si une force invisible guidait son geste, mais Alice ne pouvait que l’observer sans comprendre.

Elle soupira profondément, sentant l'angoisse lui nouer le ventre. Ses pensées s'échappaient sans qu’elle puisse les retenir, et les images floues qui se formaient dans son esprit la laissaient avec un sentiment de vide qu’elle n’arrivait pas à combler. Un regard furtif sur ses croquis ne fit qu’accentuer son malaise. Pourquoi ces dessins semblaient-ils être liés à des souvenirs ? Et pourquoi était-ce aussi confus, aussi étranger ?

Alors qu’elle continuait de contempler ses croquis, Mme Lemoine entra doucement dans la chambre, un sourire apaisant sur le visage. « Aujourd'hui, la couturière passera pour prendre vos mesures, » dit-elle avec douceur, sa voix emplie d'une chaleur maternelle. « Votre robe ne peut pas être portée, et je crois qu'il serait préférable que vous ayez quelques tenues confortables pendant votre convalescence. Vous ne devez pas vous soucier de cela. Nous allons tout préparer pour que vous vous sentiez à l’aise. » Elle se posa près du lit d'Alice, les mains doucement posées sur les draps comme pour offrir à la pièce toute la sérénité dont elle était capable.

Alice, bien que touchée par tant de prévenance, hésita un instant. « Je... je n'ai pas besoin de robes neuves. Je suis sûre que mes proches sont en route pour me retrouver, » murmura-t-elle, même si une petite voix intérieure lui soufflait qu’elle n’était pas certaine de cette certitude. Un sentiment étrange, presque comme un doute lointain, s’était installé en elle. Elle n’arrivait pas à se rappeler si quelqu’un était réellement en route pour la retrouver. Tout semblait irréel, comme un écho du passé qui ne voulait pas se montrer.

Mme Lemoine haussait les sourcils, quelque peu perplexe. « Alice, je comprends vos inquiétudes, mais... je vous assure qu’après tout ce que votre médecin a dit, il serait bien de vous préparer à l’idée que, pour l’instant, vous ne pouvez pas compter sur un retour immédiat de votre famille. Nous avons fait des recherches, Vincent a scruté toutes les rumeurs et publications, mais il n'y a rien, absolument rien, qui pourrait nous renseigner sur vous. » Elle marqua une pause, son regard s’adoucissant. « C'est pourquoi nous devons être prudents et prendre soin de vous, sans plus attendre. En attendant des nouvelles, vous avez toute notre attention. »

Les paroles de Mme Lemoine, pourtant pleines de bienveillance, firent naître une profonde tristesse en Alice. Un flot de larmes commença à couler sur ses joues, dévalant son visage d'une manière presque incontrôlable. Elle se sentit noyée dans une mer de questions sans réponse, de solitude non partagée. Camille, qui s’était jusque-là tenue un peu en retrait, se précipita auprès d’elle et posa une main réconfortante sur son épaule, tandis que Mme Lemoine, elle aussi, tentait de la rassurer.

« Alice, tout va bien se passer, » murmura Camille avec douceur. « Nous sommes là pour vous, et je suis sûre que vos proches viendront bientôt. Ne vous en faites pas. »

Les mots de Camille étaient réconfortants, mais ils semblaient aussi vides, comme si elles elles-mêmes doutaient. Alice, pourtant submergée par l’émotion, ferma les yeux, une image floue de son passé commençant à lui revenir. La bourse. La petite bourse qu’elle avait trouvée avec elle… Elle se souvenait vaguement de son existence, comme d’un objet précieux et essentiel. Mais pourquoi l’avoir conservée ? Que contenait-elle réellement ? Une étrange urgence la poussa à poser une question, presque sans y penser :

« Pourriez-vous... me donner la bourse ? Je... je crois qu’il y a quelque chose à l’intérieur. Quelque chose que je dois voir. »

Camille, tout en lui offrant un regard compatissant, lui tendit la bourse. « Je n'ai pas regardé à l’intérieur. C’est à vous. »

Alice la prit doucement, ses mains tremblantes d'incertitude. Elle savait que ce geste pouvait la ramener à une vérité qu'elle ne se sentait pas prête à découvrir. Elle ouvrit lentement la petite bourse, son cœur battant fort dans sa poitrine. À l'intérieur, quelques petites choses familières : des cadeaux de ses amies, mais les visages de ces personnes lui échappaient, comme des ombres vaines qui se dissipaient dans le néant. Elle ne pouvait rien associer à ces objets, rien du tout. Mais parmi les choses, une lettre attira immédiatement son attention. C'était une enveloppe soigneusement scellée, avec un sceau d'une couleur rouge foncée. Le parfum du papier ancien emplit ses narines, une senteur douce et étrange.

Elle se décida à l’ouvrir, ses mains hésitant un instant avant de briser le sceau. Le message à l’intérieur semblait lui avoir été adressé il y a longtemps, bien avant son réveil dans cette maison. Elle lut en silence, ses yeux parcourant les mots qui semblaient étrangement familiers et pourtant totalement étrangers :

« Ma chère Alice,

Aujourd’hui, tu as dix-huit ans. Je voulais que tu saches que ce cadeau est le meilleur que je puisse te faire : te libérer de ton destin. Là où tu vas, tu pourras être enfin libre de choisir ton avenir. Sache que j’espère de tout cœur que tu trouveras le bonheur.

 Prends soin de toi. »

Les mots résonnaient dans sa tête, mais aucun sens ne semblait se former. Le poids de cette lettre semblait avoir ouvert une brèche dans son esprit, mais aucune réponse ne venait. Qui était cette personne ? Pourquoi lui avait-elle écrit cela, et pourquoi lui avait-elle parlé de "libération du destin" ? Qu’est-ce que cela voulait dire ?

Mme Lemoine, qui avait observé Alice en silence, s’approcha d’elle. Ses yeux s'agrandirent en voyant la lettre, et une vague de surprise, presque de choc, traversa son visage. Elle s’assit près d’Alice, ses mains crispées sur les bras du fauteuil. « Que... que veut dire cela ? » demanda-t-elle, presque à elle-même, comme si elle ne pouvait tout simplement pas y croire. « Qui est cette personne ? Et pourquoi cette lettre vous a-t-elle été donnée ? »

Alice tourna la lettre entre ses mains, perdue, les yeux embués de larmes. « Je ne sais pas, » murmura-t-elle, sa voix brisée. « Je... je ne me souviens pas d’avoir reçu cela, ni de cette personne qui m’a écrit. Tout semble flou, si lointain. Pourquoi m'a-t-on libérée de ce destin, et pourquoi me laisse-t-on dans l'oubli ? » Ses mots se perdaient dans la pièce, emportés par la confusion.

Mme Lemoine, plus inquiète que jamais, se tourna vers Camille. « Il faut que Vincent sache cela. Je vais lui en parler. » Elle soupira profondément. « Peut-être que cette lettre contient des indices sur votre passé, Alice. Peut-être que quelqu'un de votre passé reviendra pour vous retrouver. »

Camille, les yeux pleins de compassion, regarda Alice avec hésitation. « Alice, tu nous autorises à donner cette lettre à mon père ? Il pourrait peut-être comprendre quelque chose que nous ignorons. »

Alice, un voile de confusion toujours sur les yeux, acquiesça lentement. « Oui, je vous en prie. Peut-être qu’il saura ce que cela signifie. » Elle tourna lentement la lettre dans ses mains, mais son cœur se serrait. Pourquoi cette libération ? Pourquoi ce destin si mystérieux ?

Mme Lemoine, après un moment de réflexion, se tourna à nouveau vers Camille. « Va la donner à ton père. Cela pourrait être un indice important, quelque chose que nous n’avons pas encore compris. »

Alice, de son côté, se sentit un peu plus rassurée, mais ses questions demeuraient. « Pourquoi quelqu’un m’aurait libérée de ce destin ? Quel est ce destin dont il est question ? » Elle murmura ces mots à voix haute, comme pour les poser à elle-même, cherchant des réponses au fond de son cœur.

Mme Lemoine, en la regardant avec douceur, tenta de la rassurer. « Chérie, nous allons comprendre. Tout cela prendra du temps, mais sache que vous n'êtes pas seule. Nous ferons tout pour vous aider à retrouver vos souvenirs et découvrir ce qui s'est réellement passé. »

Alice ferma les yeux, sentant la chaleur de la maison et de ses hôtes autour d’elle. Mais malgré les mots rassurants, une inquiétude profonde restait en elle. Qui était-elle vraiment ? Pourquoi avait-elle été abandonnée à son propre sort, si mystérieusement oubliée ?

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