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Prologue
Chapitre 1 : Silhouette en vitrine
Chapitre 2 : L'éclat d'une inquiétude
Chapitre 3 : Entre silence et velours
Chapitre 4 : L'étoffe d'une promesse, le fil d'une trahison
Chapitre 5 : Sous le masque des apparences
Chapitre 6 : Le murmure de la cascade
Chapitre 7 : Le bouleversement
Chapitre 8 : La rançon du silence
Chapitre 9 : Un fil dans l'ombre
Chapitre 10 : Ce qui reste dans l'ombre
Chapitre 11 : Caque Aube sans Elle
Chapitre 12 : L'éveil du silence
Chapitre 13 : A la recherche d'un fantôme
Chapitre 14 : Espoir, petit nom d'une renaissance
Chapitre 15 : Le murmure du crayon
Chapitre 16 : Le vide entre les lignes
Chapitre 17 : Des bras ouvert sur l'inconnu
Chapitre 18 : Derrière la soie et l'encre
Chapitre 19 : Des jeux, un cri, un souvenir
Chapitre 20 : Quand le silence hurle
Chapitre 21 : Une piste dans la brume
Chapitre 22 : L'esquisse d'un avenir
Chapitre 23 : Sous la garde d'un ange à quatre pattes
Chapitre 24 : Les Etoiles de l'Espoir et les ombres du passé
Chapitre 25 : Les confidences d'une âme blessé
Chapitre 26 : Raphaël, témoin de l'ombre
Chapitre 27 : L'écho des confessions
Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix
Chapitre 29 : Quand le Passé Frappe
Chapitre 30 : Un Cadeau Empoisonné
Chapitre 31 : Une disparition Ohestrée
Chapitre 32 : Les murmures d'un complot
Chapitre 33 : Mémoire éffacée, lien brisé
Chapitre 34 : Un foyer choisi
Chapitre 35 : Entre l'Exposition et l'inquiétude
Chapitre 36 : Sous le voile du secret
Chapitre 37 : L'éclat d'un matin paisible
Chapitre 38 : Sauvetage au bord du cœur
Chapitre 39 : Un éclat de mémoire
Chapitre 40 : Sous le nom du silence
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Chapitre 28 : Ce Visage, Cette Voix

Le lendemain matin, un carrosse élégant s’arrêta devant les grilles du domaine Lemoine. Les chevaux, noirs comme l’ébène, trépignaient d’impatience tandis que le cocher descendait pour ouvrir la porte du véhicule. Mme Delacroix, vêtue d’une tenue de voyage sobre mais raffinée, en descendit avec grâce. Alice et Camille attendaient déjà devant l’entrée principale pour l’accueillir.

« Mme Delacroix, bienvenue. Nous sommes ravies de vous recevoir, » déclara Camille avec un sourire courtois. « Votre voyage s’est-il bien passé ? » ajouta Alice avec douceur.

Mme Delacroix hocha la tête avec un sourire aimable.

« Très bien, je vous remercie. Ce domaine est encore plus magnifique que dans mes souvenirs. »

Après quelques mots d’usage, les trois femmes se dirigèrent vers la galerie d’art. Alice s’émerveillait devant chaque tenue, ne pouvant s’empêcher de murmurer des compliments.

« Cette coupe est incroyable, regardez comme elle épouse parfaitement les lignes du mannequin, » s’enthousiasma-t-elle. « Vous avez vraiment un talent unique, Mme Delacroix. »

« Merci, ma chère, » répondit cette dernière, visiblement flattée. « Mais je dois dire que c’est toujours un plaisir de voir vos œuvres, Alice, sublimées dans un lieu aussi raffiné, après que j’aie eu la chance de les confectionner. »

Camille et Alice ajustèrent quelques bouquets de fleurs et repositionnèrent certains éclairages pour mieux mettre en valeur les détails des robes. Une fois satisfaites du résultat, Camille se tourna vers leur invitée.

« Mme Delacroix, nous serions honorées que vous vous joigniez à nous pour le déjeuner. Ma famille sera ravie de vous compter parmi nous. »

« Avec plaisir, » répondit-elle avec un sourire. « Cela me permettra aussi d’échanger avec votre père et l'investisseur concernant la présentation. »

Un peu plus tard, M. Lemoine et son fils, Raphaël, attendaient devant l’entrée principale. Le carrosse de leurs invités s’arrêta devant les marches, et M. Montbrun descendit aux côtés de sa fille, Célia. L’accueil fut chaleureux, ponctué de salutations courtoises avant que M. Lemoine ne les conduise à leurs chambres respectives.

M. Lemoine guida ses invités à travers les couloirs élégamment décorés du domaine jusqu’à l’aile réservée aux invités. Ils s’arrêtèrent devant une double porte en bois massif, finement sculptée, que M. Lemoine ouvrit avec un sourire.

« Voici vos appartements pour votre séjour. Nous avons souhaité vous offrir le plus grand confort », déclara-t-il avec courtoisie.

L’espace était agencé de manière harmonieuse : un salon central, agrémenté d’un large bureau en acajou et de fauteuils recouverts de velours, reliait deux chambres situées de part et d’autre. De grandes fenêtres laissaient entrer une lumière douce, mettant en valeur les tapis aux motifs raffinés et les bibliothèques encastrées dans le mur.

« Nous avons pensé que cet aménagement vous conviendrait », poursuivit Raphaël. « Le salon vous permettra d’échanger en toute tranquillité, que ce soit pour travailler ou simplement profiter d’un moment de détente. »

M. Montbrun parcourut la pièce du regard, appréciant l’attention portée aux détails.

« C’est un agencement parfait. J’apprécie particulièrement le bureau, il me sera très utile », répondit-il avec un léger sourire.

Célia, quant à elle, s’avança vers l’une des portes et jeta un coup d’œil dans la chambre qui lui était destinée. Les murs étaient ornés de tentures ivoire, et un lit à baldaquin trônait au centre, couvert d’un épais couvre-lit brodé. Une coiffeuse en bois clair complétait l’ensemble, accompagnée d’un petit fauteuil assorti.

« C’est magnifique », souffla-t-elle, sincèrement émerveillée. « Tout est si bien pensé. »

Raphaël s’appuya contre le bureau, croisant les bras.

« J’espère que vous vous sentirez à l’aise ici. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous le faire savoir. »

M. Lemoine acquiesça et ajouta :

« D’ailleurs, nous vous attendons pour le dîner dans le grand salon ce soir. Ce sera l’occasion de discuter plus en détail de la présentation et des projets à venir. »

M. Montbrun hocha la tête avec un sourire satisfait.

« Nous serons honorés d’y assister. »

Célia échangea un regard avec son père avant de répondre d’une voix douce :

« Merci pour votre accueil. Ce séjour promet d’être des plus agréables. »

Sur ces mots, M. Lemoine leur souhaita une bonne installation avant de les laisser à leur repos.

Célia, quant à elle, fut invitée à rejoindre les dames pour le thé. Une servante l’accompagna à travers les couloirs jusqu’aux jardins, où le parfum des fleurs flottait dans l’air.

Dans un coin du jardin, Camille et Alice étaient installées près d’un parterre de roses, jouant avec deux jeunes chiots qui couraient entre les massifs. Alice riait doucement en observant les petits animaux se chamailler.

Lorsqu’elle aperçut les jeunes filles, Célia ralentit instinctivement. Son regard se figea sur Alice, et son sourire vacilla. Elle s’arrêta net, comme frappée par un souvenir lointain.

« Alice... ? » murmura-t-elle, presque pour elle-même.

Alice, accroupie pour caresser un chiot, leva les yeux. Son expression passa de la curiosité à l’incompréhension. Elle se redressa lentement et jeta un regard à Camille, cherchant un indice pour comprendre la situation.

« Vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre, » répondit-elle doucement, un léger froncement de sourcils trahissant son trouble. 

Mais Célia secoua la tête, visiblement bouleversée.

« Non... ce n’est pas possible. Alice, c’est moi, Célia. Tu ne te souviens pas de moi ? »

Alice ouvrit la bouche, prête à nier, mais quelque chose dans la voix de Célia, ou peut-être dans son regard, déclencha une onde de choc en elle. Une douleur fulgurante traversa sa tête, la forçant à reculer d’un pas. Sa respiration se coupa. Les jardins s’effacèrent autour d’elle.

Des flashs. Flous. Incompréhensibles.

Une voiture sombre. Une porte qui claque. Un cri étranglé.

Puis une voix, trop nette pour être un simple souvenir :

(« Célia ? Tu ne peux pas me laisser ici ! »
« Fais-moi confiance, Alice. Tout ira bien. »)

Alice chancela. Une vague de panique incontrôlable l’envahit. Elle porta une main tremblante à sa tempe.

« Alice ?! » s’inquiéta Camille en s’approchant.

Mais Alice n’entendait plus rien. L’obscurité l’engloutissait, accompagnée de sensations étouffantes. Du métal froid contre sa peau. Une odeur de renfermé. Un désespoir brûlant.

« Non... arrêtez... laissez-moi partir... » balbutia-t-elle, sa voix brisée par l’angoisse.

Célia fit un pas vers elle, mais Camille l’arrêta d’un geste protecteur.

« Alice, regarde-moi ! Tout va bien. Tu es en sécurité ! »

Les flashs s’estompèrent lentement. Les jardins reprirent forme autour d’elle. Mais Alice était livide, ses yeux noyés de larmes. Elle recula de Camille, comme honteuse.

Célia, bouleversée, murmura :

« Alice... qu’est-ce qu’on t’a fait ? »

Mais Alice détourna le regard, incapable de répondre. Le sol sous ses pieds semblait aussi fragile que ses souvenirs éparpillés.

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