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Nao_Yaya
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Chapitre 9 : Festival

PDV Alxas

Pied après l'autre, ça fait un petit moment que je répète ce mouvement circulaire. Je fais les cent pas dans mon bureau. Nao est encore malade. Son pouvoir est bien trop puissant pour lui. Certes, il le supporte mieux qu'il y a sept ans, lors de son arrivée, mais ça n'est pas encore ça. Si ça continue comme ça, son pouvoir va finir par le détruire de l'intérieur.
 
Il faut à tout prix trouver un moyen pour que ça n'empire pas.
 
J'entends la porte du bureau s'ouvrir. Je tourne la tête et vois mon frère entrer.

– Comment il va ? Me questionne Marius avec une pointe d’inquiétude dans sa voix.

– Pas très bien, il a rechuté alors qu'il y a quelques heures, ça allait mieux. C'est son pouvoir.

Mon grand frère s'assit sur l'un des fauteuils.

– Son corps a du mal à supporter ?

– C'est de ma faute, avouait-je. Si je n'avais pas merdé, rien de tout ça ne serait arrivé. Il n'aurait pas perdu ses parents, il ferait le métier qu'il a envie, vivrait la vie qu'il a envie, sans se soucier de quoi que ce soit.

– Oui, c'est vrai. T'es un petit con et t'as bien merdé. Mais fais en sorte de te racheter. Essaye d'arranger tes erreurs, me dit mon frère.

– Mais ce n'est pas suffisant ! m'exclamai-je. Nao ne m'en parle pas, chaque fois que je lui demande, il me dit que tout va bien. Mais ce n'est pas le cas. Je ne sais pas quoi faire. C'est de ma faute, mais je ne peux rien faire.
 
  Mon frère se lève et s'approche. De sa main, il me donne un petit coup à l'arrière crâne.

– T'as toujours trouvé un moyen de te sortir des merdes, dans lesquelles tu t'es foutu. Là aussi t'a intérêt trouver une solution.

Il se dirige vers la porte et sort.

Je me retrouve seul dans la salle. Je m'assois et commence à réfléchir.

Qu'est-ce que je peux faire ?

Sept ans plus tôt

Assis dans mon bureau, je travaille comme à mon habitude. Quelqu'un toque à la porte. J'ordonne d'entrer.

– Votre Majesté, c'est le prince Nao.

– Que se passe -t'il ?

– Cela fait maintenant plusieurs jours qu'il refuse de sortir de sa chambre, de même pour la nourriture il ne veut plus manger.

Je le lève et suis le servant jusqu'à la chambre de Nao. Légèrement plongée dans le noir, celui ci est allongé dans son lit. Près de lui, assis sur une chaise, avec une assiette à la main, Alwan essaye de lui faire avaler quelques bouchées de son contenu.

– S'il vous plaît prince, manger au moins la moitié de l'assiette.

Mais rien à y faire, Nao refuse d'avaler quoi que ce soit. Je m'approche du fils de mon ami, et lui prend l'assiette des mains.

– Votre Majesté…

– Je m'en occupe chuchotai-je.
 
Il m'obéit, et sort de la chambre, nous laissant ainsi seuls.
 
Je prend sa place, et dit à voix basse :

– Mange un peu, juste quelques bouchées.

– Qu'est ce que vous ne comprenez pas dans je ne veux pas manger ! crie Nao en sanglotant.

Je m'assoie alors sur le rebord de son lit, et dépose l'assiette sur la chaise.

– Nao, Nao….

Aucune réponse. Je l'attrape par les épaules et le redresse de force en position assise.

Des larmes dévalent le long de ses joues, d'énormes cernes se trouvent sous ses yeux et ses cheveux coupés quelques jours plus tôt sont en bataille.

– Ce n'est pas en pleurant et en refusant de manger quoique ce soit que ça va passer. Ne soit pas idiot, ne te laisse pas mourir, vit pour eux. Il faut que quelqu'un se souvienne d'eux, et ce n'est pas mon travail. C'est le tien. Tu les connaissais mieux que personne, et tu es le seul à savoir la vérité, toute la vérité. Alors honore leur mémoire, fait les vivre encore un peu dans tes souvenirs. Mais pour ça, il faut déjà avalé un bout.
 
Les larmes à l'œil, il attrape l'assiette et commence à manger, tout en pleurant.

– Doucement, Nao, doucement. Prends ton temps pour mâcher.

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