PDV Nao

Assis à une table avec les autres, je regarde les mariés danser. Les dernières notes de musique sonnent, puis, tout le monde se précipite sur la piste de danse. Je reste assis, préférant manger.

A côté de moi, Alwan parle avec les hommes de mon oncle. Je me ressers un verre de soda. William, à côté de moi, me demande de lui passer la bouteille.

– Vous comptez manger toute la nourriture disponible ? Se moque de moi à côté de moi.

Alwan lui lance un regard noir celui-ci se tut aussitôt.

Il a raison, il faut que je fasse attention à mon alimentation. Mais j'ai faim, et ça fait un moment que je n'ai pas eu autant d'appétit.

Non.

Je prends mon verre et bois quelques gorgées de boisson.

– Dit...Je peux te poser une question ? Me demande William.

– Va-y

– Kali et toi ? Vous êtes ensemble ?

Alwan, à côté de moi, manque de s'étouffer.

– Juste meilleurs amis, tu le sais bien..

– D'accord. Elle est partie d'où la rumeur ? interroge William.

– Probablement d'une personne jalouse de notre incroyable amitié.

– Mais pourquoi cette question ?

– Il l'aime, souffle Alwan à mon oreille.

Les joues de son frère virent au rouge. Un rire m'échappe. William se gratte la nuque sous les taquineries de son frère. Moi aussi je m'ajoute et fais quelques remarques.

– Je vais passer aux toilettes, préviens-je Alwan.

Il se lève, et moi aussi. Ensemble, nous nous dirigeons vers l'étage où se trouvent les toilettes.

La pièce est immense, le bâtiment encore plus. Sur plusieurs étages, la structure entière est consacrée aux événements comme celui-ci : mariages, anniversaire, réception en tout genre.

Alwan se poste devant la porte, et j'entre dans la pièce. Après quelques minutes, je sors tout en m'essuyant les mains avec des mouchoirs.

– On y retourne ? Me demande mon garde du corps.

– On fait un petit tour, après on y va ? Lui proposai-je.

– D'acc.

Je monte les marches jusqu'au deuxième étage, là où il n'y a presque personne. J'ouvre une des grandes fenêtres, et me tiens au rebord de celle-ci. Je passe ma tête dehors, et prends une longue inspiration. A côté de moi, Alwan me voyant faire ceci par peur sûrement, au vu de mon impulsivité, attrape mon bras, et me retient.

Je tente de le rassurer avec une petite blague, mais ça ne fait pas effet.

– Ne t'en fais pas, je ne compte pas sauter. De toute façon, du deuxième étage, en cas de chute, j'aurais juste un truc où deux de cassé.

Il resserre son emprise sur mon bras et me jette un regard sévère. Afin de le rassurer, je m'éloigne du rebord de la fenêtre.

– Ne t'en fais pas, je ne tenterai rien de dangereux.

Malgré tout, son regard ne change pas. Il se fait plus sévère, avec... de la peur ?

– Désolé.. se ressaisit Alwan.

– Qu' y a-t-il ?

– C'est juste ... de mauvais souvenirs, se justifie t-il.

De mauvais souvenirs...

Son père ? Je n'en sais rien.

Sa mère ? Probablement.

Moi ? Oui. C'est de ma faute.

A cause de mes conneries...

D'un geste soudain, il me prend dans ses bras. Malgré ma hantise des calins, je le laisse faire.

– Ça va ? M'inquetai-je.

Il ne me répond pas. Nous restons là, un moment comme ça.

Des pas se firent entendre dans l'escalier, Alwan se sépare de moi, et se frotte les yeux.

– Nous ferions mieux de descendre.

Et sans rien ajouter, il fait quelques pas en avant. Voyant que je n'ai pas bougé d'un pouce, il s'arrête et m'attend. Je jette un dernier regard par la fenêtre avant de partir.