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Nao_Yaya
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Chapitre 17 : Journée à deux

PDV Nao

  Assis dans l'herbe, je contemple le magnifique parterre de fleurs tout en fumant. Allongé, et la tête posée sur mes cuisses, Alwan lit un livre. Je passe mes doigts dans ses longs cheveux. A ce geste-là, il détache son regard de la page pour le diriger vers moi.

Alwan pose son livre sur le sol et se redresse. Il place ses mains sur mes épaules et me fait basculer en arrière. Je me retrouve allongé sur le dos. Au-dessus de moi, j'observe le feuillage vert des grands arbres, puis apparaît la tête de mon garde du corps.

  Grand sourire aux lèvres, Alwan dépose un bisou sur mon front. De ses iris verts émeraudes, il me contemple. De mon pouce, je caresse sa cicatrice qui se trouve en dessous de son œil droit. Celle-ci est courbée et parfaitement cicatrisée. J'ignore depuis combien de temps il l'a, mais je sais que ça fait plus de sept ans. La première fois que nous nous sommes rencontrés, il avait dix-neuf ans, et moi treize. Il avait déjà sa blessure.

  Alwan s'assoit à côté de moi, et commence à cueillir quelques fleurs. Au bout de quelques minutes, sa conception prend forme : c'est une couronne de fleurs. Allongé, je le regarde faire. Ses mouvements sont soignés, et habiles. Il sait ce qu'il doit faire.

– C'est ma mère qui m'a appris quand j'étais plus jeune, m'explique t-il.

C'est rare qu'il me parle de sa mère. Celle-ci est morte lorsqu'il n'était âgé que de douze ans. Je sais juste que c'est peu de temps après que Alwan a décidé de ne pas succéder à son père mais de devenir membre de la garde royale.

– Elle était comment ? demandai-je.

  Alwan prend quelques secondes pour réfléchir puis d'une voix douce, il dit :

– C'était une femme incroyable. Douce, belle, intelligente. Forte aussi, pour résister à la pression constante que mon grand-père exerçait sur elle. Je l'admire énormément. C'est mon modèle, même aujourd'hui, treize ans après sa mort. Tout comme vous, elle se souciait de tout le monde, que ce soit sa famille, ses amis ou des personnes qui travaillent pour nous.

Il ne dit plus rien pendant quelques dizaines de secondes. Je commence à me demander si j'ai bien fait de lui poser cette question

– Elle me manque énormément, murmure t-il.

Je me redresse en position assise, et m'avance pour franchir les quelques centimètres qui nous séparent. Je pose ma tête au niveau de son dos, et passe mes bras autour de son abdomen. les yeux clos, je sens son cœur cogner contre sa cage thoracique.

Alwan fait un mouvement qui me fait ouvrir les yeux. Je m'écarte de lui, tandis qu'il se retourne vers moi. Il place la couronne de fleurs sur ma tête.

– Regardez moi.

  Je plonge mon regard dans le sien. Il s'approche, et attrape mes lèvres avec les siennes. Tendrement, il m'embrasse.
De nouveau allongé sur le parterre de fleurs, j'observe le ciel clair laisser place aux étoiles. Alwan, la tête posée sur ma poitrine, est plongé dans la lecture de son livre.

  Mon amant se relève, et fait remarquer :

– La nuit ne va pas tarder à tomber. On ferait mieux de rentrer.

  A mon tour, je me lève. Main dans la main nous commençons à marcher en direction du palais. Sur le chemin du retour, je profite du fait que nous sommes que tous les deux pour fumer un peu. Arrivée à quelques mètres de la lisière de la forêt, j'aperçois une silhouette. Elle s'approche.

  Alwan se met devant moi, tout en gardant sa main dans la mienne.

  Il est à présent possible de mieux voir. Nous nous rendons alors compte que c'est mon père. Il s'arrête net en nous voyant. Ses pupilles se dirigent vers nos mains. A la vue de nos doigts enlacés, mon père fronce des sourcils. Ses yeux fixés sur le fils de son conseiller, il marche vers nous. D'ici, je peux ressentire sa colère. Mon père dégage une énergie que je n'avais autrefois jamais ressentit.

Il nous a déjà vu proche a de nombreuses reprises. Notamment lors de mes crises d'angoisse que Alwan calmait. Mais la, c'est la première fois que nous le sommes autemps. Et que c'est en dehors du cadre du travail de mon garde du corps.

Désormais arrivé à notre niveau, il nous regarde tour à tour dans les yeux. Mon père m'attrape par le bras, et brusquement m'éloigne, manquant de me faire tomber. Il  ouvre sa bouche et annonce d'une voix forte et empreinte  de colère :

– Nao, dans ta chambre tout de suite.

– Papa s'il te plaît... tentai-je.

Mais têtu qu'il est, il ne m'écoute pas. Néanmoins, mon père me lâche.

– Alwan, dans mon bureau, continue t-il comme si je n'étais pas là.

  Je jette un coup d'œil au principal concerné. Le visage sévère, il ne m'adresse pas un regard.

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