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Nao_Yaya
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Chapitre 8 : Le lac

PDV Alwan

  Une fois sorti de la chambre du prince Nao, à grands pas, je rejoins la mienne, qui n'est pas très loin. Après la tentative d'assassinat envers le prince Nao, une fois sa chambre passer en revue, et les dégâts réparé, il a pu la récupérer. Quant à moi, sur ordre du roi, j'ai emménagé dans une des chambres, pas très loin de la sienne.

Je rentre dans ma chambre, et me dirige vers mon armoire. Quelques minutes plus tard, je ressors, vêtu d'une tenue plus confortable : un pantalon foncé, légèrement large, et un sweat plus clair.

  Arpentant les nombreux couloirs, je me retrouve rapidement dehors. Sans réfléchir, je traverse tout le jardin à grandes enjambées. Au fond de celui-ci, se trouve un petit chemin parmi les grands arbres. Je l'empreinte, et après quelques minutes de marche, j'arrive au lac.

Tout comme le prince, j'aime ce petit endroit éloigné de tout. Je m'y sent bien. C'est le seul endroit où je peux être libre, faire ce que je veux, être moi-même. En plus, la vue est magnifique. L'eau claire, les feuillages d'un vert éclatant, les belles fleurs au printemps, tout est beau. Comme… lui

Assis au bord de l'eau, je regarde mon reflet dans l'eau si claire, presque transparente. Je porte ma main à ma poitrine. Mon cœur bat si vite. Pourtant je ne suis pas essoufflé. Je n'ai pas couru. Je sais pourquoi. Mais c'est impossible. Je ne peux pas.

Je me relève, et me déshabille. Me retrouvant alors en sous-vêtements, je saute dans le lac, et commence à faire quelques longueurs. Je ne m'arrête que seulement quand mon téléphone sonne. Je regagne le sol. Tremblant de froid, je me dépêche de me rhabiller. Mes vêtements me collent à la peau mais je n’y prête pas attention.

J'attrape mon portable qui se trouve par terre et aperçoit qu'on m'a appelé plusieurs fois, et que j'ai un message.

De Willi :

Grand-père est actuellement au palais.
Il veut te voir, dépêche toi. Nous sommes
dans le salon au 2e, du bât principal.


  Je me dépêche de faire le chemin inverse le plus vite possible.
 
Qu'est-ce qu'il est énervant le vieux, il ne peut pas prévenir un jour ou deux avant qu'il va passer ?

  Arrivée dans ma chambre, je me faufile sous la douche. En vitesse, je m'habille correctement et fonce au deuxième étage  tout en me rattachant les cheveux. De loin, j'aperçois la porte qui mène au salon où se trouvent mon frère et mon grand-père. Je me dirige donc dans cette direction.

  A quelques mètres de la porte, les gardes positionnés devant ouvrent les battant de bois. J’entre alors dans la pièce.

  Au centre de la pièce, se trouve une table basse, sur laquelle est posé des tasses et des petits biscuits et autres gâteaux. Mon grand-père est assis sur l’un des canapés, en face de mon jeune frère.

– Bonjour, dis-je accompagner d’un bref mouvement de tête.

– Eh bien Alwan, tu a grandi depuis le temps. Tu es devenu beau garçon, complimente mon grand-père.

– Merci.

Je m’assois à côté de Willi. Discrètement, il me donne un coup de coude et me passe un petit morceau de papier.

– Mais avec les cheveux plus courts, tu serais bien mieux. Tu dois faire des ravages parmi la gente féminine. Tu vois quelqu'un ? Me demande mon grand-père.

Je fais non de la tête.

– Alors une fille en tête ? Non plus ? Je vois. Je connais une belle jeune fille qui cherche à s'unir. Tu devrais la rencontrer, elle est sympathique.

Willi me lance un regard emplis de sous-entendus. Je lui rends l'œillade avec un avertissement véhiculé d'énergie.

Notre grand-père réagit à mon énergie par un mauvais regard. A son tour, il fait usage de son pouvoir sans pour autant l’activer. Cette forme d’utilisation nécessite une grande maîtrise.

– Et bien Alwan, tu as atteint un beau niveau de contrôle, remarque mon grand-père. Toi aussi tu peux désormais dégager une puissante énergie. Mais tu n’as pas répondu à ma question.

– Excusez-moi, mais ça ne m'intéresse pas. Mon travail  me prend tout mon temps.

– Très bien, mais si tu changes d'avis, tu peux venir me voir. Et d’ailleurs, pourquoi tu as décidé de rompre tes fiançailles ?

– Je… j'ai découvert une face cachée de cette personne. Je n’ai pas voulut aller plus loin afin de préserver l’honneur de notre famille.

Et je ne suis pas intéressé par les filles, ajoutai-je mentalement.

  Après quelques dizaines de minutes, je me lève.

– Excusez-moi, mais je dois y aller.

Et je sort de la pièce.

  Je refais le chemin jusqu'à ma chambre. Le mot de Willi toujours à la main, je le déplie et le lis.

Joyeux anniversaire Alou.


A la vue du surnom que notre mère me donnait, je me met à sourire. Je dépose le mot sur le lit et me dirige vers mon armoire. Je troque mon costume, pour un tee-shirt et un jogging, puis je prends un livre dans ma bibliothèque et me pose sur mon lit pour lire.

Je lis quelques pages, puis lorsque je reçois un message du Prince Nao, je me lève, me change et sort de ma chambre. Je me dirige vers celle du prince. Je toque à la porte et après avoir obtenu une réponse positive, j'entre.

Allongé dans le lit, le prince Nao lève la tête et pose le carnet sur lequel il était en train de dessiner. Il fronce des sourcils et me jette un regard interrogateur.

– Je… venais juste voir comment vous alliez.

– Ça va. Et toi, comment vas-tu va ?

– Vous ne devriez pas vous inquiéter pour moi. C'est vous qui êtes malade, contentez-vous seulement de vous reposer.

– Ne t'inquiètes pas, ça va beaucoup mieux.

Je hoche la tête.

– Dans ce cas, je vous laisse.

– Joyeux anniversaire Alwan ! lance-t-il avant que je ne puisse fermer la porte.

Sourir aux lèvres, je le remercie, puis je sors de la chambre et retourne dans la mienne.

Je m'allonge sur mon lit et plonge dans mes pensées peu de temps après, je finis par tomber dans les bras de Morphée.

 
En pleine nuit, je suis réveillé par des cris et des pleurs qui proviennent de la chambre d'à côté. A toute vitesse, je sors de mon lit, et me précipite en dehors de la pièce dans laquelle je me trouve. A grand pas, je franchis les quelques mètres qui séparent nos chambres, et donne trois grands coups à la porte. Aucune réponse. Je décide alors d'entrer.
 
Dans le grand lit, est allongé le prince Nao. En boule, recroquevillé sur lui même il pleure. Lentement, je m'approche, et me mets accroupis devant le lit. La main posée sur son épaule, je le secoue légèrement pour le prévenir de ma présence.

– Prince… murmurai-je en me redressant.

Je m'assois sur le bord du matelas. Après quelques secondes, le prince Nao ouvre les yeux. Mais il continue de pleurer.

Je passe ses mains dans ses cheveux noirs de jais tout en continuant de lui parler.

Petit à petit, il se calme. De nouveau allongé, d'une voix endormie, je l'entends parler.

– Reste. S'il te plaît.

– Je suis là, ne t’an en fait pas, chuchotait-je.

Nao s’agrippe à moi. Lentement, je m’allonge à ses côtés.

Il finit par se rendormir. Avec délicatesse, je me place d’une façon plus confortable. Allongé, je regarde son ventre monter et descendre au rythme de sa respiration. Mes pensées divergent c'est d’autres horizons. C'est la main de Nao dans la mienne qui me fait revenir sur terre. Je le regarde. Les paupières ouvertes, il me fixe dans l’obscurité. Il sourit et ferme les yeux. A mon tour, je m'endors.

Réveillé par les premiers rayons de soleil, je me lève afin de fermer les rideaux. Voyant que Nao dort à poing fermé, je retourne dans ma chambre.

Dans la salle de bain, je me coiffe, me brosse les dents et me change. Quand je sors de ma chambre, le médecin referme la porte de la chambre du prince.

– Il dort. Je repasserai quand il sera éveillé, m’indique t-il.

Alors, je laisse les autres gardes assurer sa sécurité et pars en direction de l'escalier. Je descends pour arriver à l'étage où se trouve la salle à manger.

J'entre et m'assoie en bout de table, face à Soren. Mon ami me salue et nous parlons tout en déjeunant. Charlotte, sa sœur jumelle s'approche et s'assoit à côté de nous.

– Alors, comment il va ? me demande-t-elle en parlant de Nao.

– Bien mieux.

Après avoir pris mon petit déjeuner, je sors du bâtiment principal, et me promène dans les jardins du palais, puis, je part vers les autres bâtiments. J'entre dans celui où se trouvent l'armurerie ainsi que les installations mise en place pour le personnel. Je croise plusieurs de mes anciens collègues tu temps ou j'étais membre de la garde royale. Nous discutons ensemble tout en nous dirigeant vers la salle de sport. Dans les vestiaires, je rejoins mon casier ou se trouve toujours une tenue de sport ainsi qu'une tenue de rechange.

Je mets mes vêtements de sport. Dans la salle, se trouvent quelques personnes. Avec mon ancien collègue, nous nous mettons à un endroit où il n'y a pas grand monde et commençons les échauffements, suivi de quelques séries d'exercices de renforcement musculaire. Puis, après plusieurs dizaines de minutes, je me sépare de mon ami. De retour dans les vestiaires, je prends une douche rapide.



  Aux abords du lac, contre le tronc, assis dans l'herbe se trouve une personne. Il s'agit du prince Nao. Cigarette à la main, il fume sans se soucier de la présence de quiconque. Les mains dans les poches, je m’approche lentement de lui.

– Vous devriez vous reposer.
 
En entendant ma voix, celui-ci se retourne.

– J'avais besoin de prendre l'air, se justifie-t-il.

– Et de fumer autre chose que de la vape, ajoutai-je.

D’un mouvement de tête, je désigne ce qu’il tient entre les doigts. Nao, porte la cigarette à sa bouche, tire une longue taffe avant de l'éteindre. J'avance et je m'assoie à côté de lui. La main tendue vers lui, je lui fait signe de me donner. Avec hésitation, le prince Nao plonge sa main dans la poche de son sweat. Il y ressort un paquet de cigarettes que je récupère. J’ouvre le paquet et y jette un coup d'œil.

– Nouveau paquet ? demandai-je.

Hésitant, Nao hoche la tête. Je lui rends l’objet.

– Depuis quand vous en avez ?

– C’est ceux de la dernière fois. Je les avais caché pour que vous ne les trouviez pas, avoue t-il.

Il y a quelques années de ça, lorsque j’ai appris que le prince avait commencé à fumer après tant d’effort pour arrêté ; j’ai retourné sa chambre, vidé sa bibliothèque, son armoire et même chercher sous le matelas, dans les draps et dans les tiroirs de la salle de bain, je n’ai jamais trouver une cigarette.

– Bien joué. J’ai retourné toute votre chambre et jamais je n’en ai trouvé. Où était- ce ?

– Je ne dirais pas.

Je ne le force pas pour avoir une réponse. Je sais que ça ne sert à rien.

Le silence qui règne entre nous est apaisant. Nous restons comme ça pendant quelques minutes, puis, le prince se lève. 

– Il faut que je rentre avant qu'on s'aperçoive que je suis sorti en douce.

– Et en plus, vous n’avez averti personne de votre sortie, soupirai-je. Dépêchons- nous dans ce cas.
 
A mon tour, je me mets debout et nous rentrons.
 
Arrivée dans le couloir ou se trouve nos chambres, nous voyons l'agitation des lieux.

– Que se passe-t-il ? demandai-je.

– Le prince, il a disparu, nous ne savons pas où il se trouve, m'explique une personne.
 
Nao qui se trouve derrière moi tente de s'enfuir, mais je m'en aperçois et pose une main sur le sommet de son crâne.

– Reste ici toi, lui fais-je remarquer.

Nao s'immobilise net, se rendant compte qu'il ne peut plus partir.
Un sourire apparait sur mes lèvres face à sa prévisibilité.

– Retourne dans ta chambre, ordonne une voix grave derrière nous.

En même temps, nous nous retournons. Un grand homme aux iris et cheveux noirs, ainsi qu'une légère barbe vient vers nous. C'est Marius Torres, l'oncle de Nao. Mais aussi celui des jumeaux et de Maël.

Le principal intéressé part vers sa chambre en boudant.
 
A côté de moi, Marius soupire.

– Il est exactement comme son père. Tous les deux se ressemblent plus qu'ils le pensent.

– Mmh, aquissai-je. Toujours à travailler, ou à faire un truc. Même malade, aucun des deux ne se reposent.

–  Sur ce coup là, t'es pire que les deux réunis, me fait remarquer Marius. Même malade, tu veux continuer de le protéger.
 
Pris sur le fait, je hausse des épaules tout en réprimant un immense sourire.

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