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Nao_Yaya
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Flash Back

PDV Alwan

  Il y a deux ans.

  Les couloirs du palais défilent sous mes yeux. Le souffle court, je tourne à l'angle du couloir sans pour autant m’arrêter de courir. Normalement c'est interdit.

Oh et puis merde.

  Autour de moi, tout le monde me regarde. Parce que je cours ? Ou peut-être parce que je pleure ? Je ne saurais le dire. Peut-être les deux ? Sûrement oui. Ça doit être pour ça.

  J'ai mal. Mon cœur me fait mal. J’ai l’horrible sensation que ma cage thoracique écrase mes poumons, m’empêchant de respirer correctement.

  Ce n'est pas pour autant que je m'arrête. J'accélère même. De nouveau, je tourne à l'angle du couloir, et manque de percuter une personne. Je ne m’excuse pas et j’accélère. Je m'élance dans l'escalier sans jamais ralentir.

  Non, ce n'est pas vrai. Hein…? C'est une blague de mauvais goût, jamais il n'aurait fait ça ?

Je trébuche. Tombe. Mais me relève, et reprend ma course.

Dans un premier temps, je n'ai pas compris ce qu'il s'était passé. Ensuite, je n'y ai pas cru. Et je refuse toujours d'y croire.

Je ne veux pas y croire.

Il va bien, il dessine comme à son habitude hein ?

  J'arrive dans le couloir, devant la porte de sa chambre, se trouve son père. Mon père aussi, et son oncle. Il y a un médecin également.

  Ce n'est pas vrai… Non ! Non ! Non !

Ce n'est pas vrai ! Il n'a pas… Prince …

  Nao…

  J'accélère encore une fois. Me voyant arrivé, mon père s'approche et me prend dans ses bras. Je le percutr de plein fouet mais celui-ci encaisse le choc et recule de quelques pas. Je m'accroche à ses vêtements, refusant de lâcher. J'ouvre ma bouche pour parler, mais aucun son ne sort. Ma respiration s'accélère, la vision devient trouble et mes jambes me lâchent.

Abattu, je reste assis sur le sol un bon moment. Tellement longtemps que je ne saurais dire approximativement combien de minutes.

— Il.. va vivre hein ? Fini-je par demander dans un murmure si bas que je doute que quelqu'un l’ai entendu.

  Des larmes glissent le long de mes joues avant de terminer leur course, écrasées sur le sol.

  Le roi s'approche de moi, et se met à mon niveau pour me parler. Ses yeux sont rouges, causée probablement par des pleurs. A cet instant précis, il semble avoir pris plusieurs dizaines d'années d'un seul coup.

— Un lavage d'estomac a été fait, son état s'est stabilisé, mais Nao est toujours inconscient. m’explique t-il. Il a avalé une boîte entière de comprimés, et on ne sait pas quand il va se réveiller. Il va être transporté à l'hôpital.

— Il à… vraiment…?

  En face de moi, mon père observe tristement son ami.

  Je prends plusieurs grandes inspirations et essaie de me lever. Marius, le frère aîné du roi me soutient pour éviter que je tombe.

— Pourquoi…?

— Probablement une dysphorie de genre, souffle le médecin, qui jusqu'ici était silencieux. Comme vous le savez, un grand mal être de se type peut mené au suicide.

  Je prend une grande inspiration, ferme les yeux, et d'une voix faible, je murmure :

— D’accord…

  Je m'écarte de Marius Torres. Chancelant, je recule de quelques pas et porte mes mains a ma tête. Durant de longues minutes, je fais plusieurs tours du couloir, me retenant de pleurer.

  Je n'ai pas le droit. Pas devant le roi et son frère. Et puis… c'est de ma faute, j'aurais dû le voir. J'aurais dû remarquer que le prince Nao n'allait pas bien, prendre toutes les mesures afin d'éviter que cette situation arrive. J'ai manqué à mon devoir…

La culpabilité me prend aux tripes et je manque de vomir à plusieurs reprises.

J'entends des pas qui se dirigent vers moi. Une main sur mon épaule m'arrête. C'est mon père. Il me fait asseoir par terre, et le roi demande au médecin, ainsi qu'à son frère aîné de partir et de nous laisser seul.

— Ty, je suis dans les escaliers si besoin, dit-il doucement avant de partir.

Mon père me regarde longuement. Après un moment de silence, il ouvre la bouche, et d'une voix calme, il parle.

— Alwan, ne t'en fais pas, ça va aller. Nao va s'en sortir. Il est normal que t'inquiètes, après tout, tant de temps à ses côtés, je doute que vous ayez une relation professionnelle seulement. Enfin plutôt, avec sa façon de penser, il ne te considère pas comme son garde du corps, mais comme un ami.

— J'ai peur… me confessai-je.

  Mon père me regarde avec tristesse.

— Je… d'abord maman, après lui, je ne veux plus…

— Je sais, souffle mon père. Je sais à quel point c'est douloureux de perdre une personne avec qui on a noué des liens très forts. Et je pense imaginer la douleur d'une personne lorsque celui qu'on aime est dans un état semblable. Mais il va s'en sortir Alwan. Et il aura besoin de toi à son réveil. Ne l’abandonne pas. Jamais.

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