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Nao_Yaya
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Chapitre 4 : Le successeur

PDV Nao

  J'ouvre la porte de ma chambre, et tombe nez à nez avec Soren qui était sur le point de rentrer dans la pièce. Surpris, je fais plusieurs pas en arrière.

– Bah alors, maintenant t'as peur de ton grand frère chéri ? Se moque un grand blond vénitien.

– Sérieusement tu m'emmerde, répondit-je sèchement.

Soren me regarde logement avec les sourcils levés.

  – Tout à l'heure, Charlotte, Maël et moi on compte sortir un peu en ville. Tu veux venir ?

– Je n'en ai pas très envie.

Un long soupire passe les lèvres de mon demi-frère.

– Nan mais, pourquoi tu ne veux pas ? Je veux dire, depuis que t'es ici, c'est à peine si tu sors t'amuser. Toutes les fois où on est parti à la plage, et encore si tu venais, on ne t'as jamais vu te baigner, ni faire quoi que ce soit comme activité ou autre avec nous d'ailleurs. C’est comme si tu nous évite, fait remarquer Soren.
Il me fixe de ses yeux gris. Les mêmes yeux que ceux de notre père.

– Alors ? J'attends une réponse ?

  Un souffle d'agacement franchit mes lèvres.

– Je suis pudique, et je n'aime pas montrer mon corps. De plus, j'ai commencé mon enseignement à presque quatorze ans, contrairement à  vous qui l'avez commencé dès votre plus jeune âge. Je dois rattraper tout le retard que j'ai pris.

  Longement, avec ses iris clairs, il me détaille du regard.

– Arrête de me regarder comme ça, on dirait que tu vois à travers mon corps. Franchement, ça fait flipper. Et la prochaine fois, toque à la porte avant d'entrer.

–  Pas besoin, nous sommes entrés frères. On peut bien tout se dire n'est ce pas ?

– Sort de ma chambre, répliquai-je sèchement.

Étant donné qu'il ne bouge pas d'un pouce, je passe devant lui. Une fois à son niveau, je l'attrape par le tissu de son blazer et le tire jusqu'à sa chambre. Dans le couloir, je croise quelqu'un. C'est une jeune fille, elle a les iris de la même couleur que ceux de mon demi-frère.

– Soren t'embête encore ?

– Mmmh, bah comme d'hab quoi.

– Soren...

– Euh ouais par contre, tu peux arrêter de tirer sur mon haut s'il te plaît ? Demande l'autre.

– Je peux savoir qui sont les petits cons qui font du bruit à cette heure-ci ? Rale une voix endormie.

  Soren, Charlotte et moi tournons la tête en même temps. Au même moment, mon oncle Marius fait son apparition. Ses cheveux noirs, à peine coiffé, et ses petits yeux de couleurs foncées confirment qu'il venait juste de se réveiller.

– Ah c'est vous ? Souffle-t-il. Et par pitié, arrêtez de gueuler dès le matin, c'est chiant.

  Un long silence s'installe. Charlotte et moi nous nous regardons, puis, en même temps, nous pointons notre fête du doigt tout en disant :

– C'est lui.

  Simultanément, le principal concerné proteste.

– Bref, je ne veux pas savoir c'est qui, juste fermez la, soupire Marius.

– T'est vraiment pas du matin toi ! Dit mon père en arrivant dans le couloir.

Il se dirige vers nous tout en tentant de nouer sa cravate. Après de nombreux essais, il finit par abandonner. Tylor, qui le suivait de près, récupère l’accessoire et fait le nœud pour mon père.

  Tylor tout comme mon père ont d'énormes cernes.

– Bon je peux savoir pourquoi vous faites autant de bruit dès le matin ? Nous interroge mon pere.

– Faudrait apprendre a ton fils a toqué aux portes avant d'entrer, dit-je en désignant Soren.

– Soren…

– Ça va, ça va désolé s'excuse t-il en levant les mains en signe d'abandon.

– Vous avez pas autre chose à foutre ? Demande mon oncle Marius. Allez dégagez, dit-il en faisant un mouvement de main.

  Je lâche alors mon demi-frère, et part en direction de ma chambre.

  Je marche lentement dans les couloirs aux murs clairs. Les mains dans les poches, je prends tout mon temps afin d'éviter au maximum mes obligations. en occurrence mes études. Mais je finis par arriver bien vite. Dans le couloir, juste devant la porte de ma chambre, je croise mon garde du corps.

– Prince, votre père m'a demandé de vous donner ceci.

  Alwan me montre un objet soigneusement emballé dans une étoffe de velours bordeaux. Celui-ci est long, et assez fin. Il y a une ficelle noir qui maintient le tout fermé. Dans son autre main, il y a une petite boîte en velours.

– Entre, lui ordonnais-je en ouvrant la porte de ma chambre.

  Alwan entre alors, et se dirige vers la petite table. Je viens m'asseoir sur l'un des fauteuils, et lui fit signe de me donner l'objet.

Les paumes des mains tourné vers le plafond, le long bâton posé dessus, il me le tend.

  Avec précaution, je le prends entre mes doigts et le pose sur la table. Puis, je commence à défaire le doux tissu de velours. s’en degage alors un sabre au fourreau noir mat. Deux bandes de coumeur blanches se trouvent un peu en dessous de la garde, qui est de couleur rouge foncé. Le manche quand a lui, est blanc et rouge foncé.

Avec précaution, je dégaine. La lame est en acier inoxydable et à la base se trouve une inscription en italique : le nom de la famille royale.

  C'est un sabre transmis de génération en génération. Seul Celui désigné en tant qu'héritier peut dégainer la lame. De parent à fils, du roi ou de la reine au prince héritier ou à la princesse héritière. C'est généralement le premier enfant, qui est l’héritier, donc le candidat au trône. C'est à mon frère Soren de le recevoir, pas moi.

Alwan m’observe silencieux. Me voyant confus, il prend la parole.

– Seul l'héritier du trône détient ce sabre, explique-t-il. Et votre père m'a demandé de vous le donnez… Il vous a donc désigné en tant que son successeur… chuchote Alwan.

– Je sais…je sais mais… Je prend un temps de pause. Réalisant ce que ça veut dire, je laisse la peur prendre le dessus. Ce n'est pas moi qui devrait l'avoir, mais Soren. C'est Soren qui va lui succéder, pas moi…

– Prince… chuchote Alwan.

  Les mains tremblantes, je peine à respirer correctement.

– Non…je ne peux pas.

Précipitamment, je pose l’objet sur la table.

  Je passe mes mains dans mes cheveux et ferme les yeux. Trop agite pour pouvoir rester assis, je me lève. Debout, je tourne plusieurs fois sur moi même tentant de trouver de quoinm’occuper. Ne trouvant rien à faire, je commence les cent pas. J'inspire un bon coup, puis un autre, essayant de reprendre le contrôle de ma respiration bien trop courte. Mais je n'y arrive pas. Dans le chaos de mon esprit, une voix se fraye un chemin jusqu'à mon cerveau. En quelques mots, elle m’apaise. Quand je soulève mes paupières, Alwan, placer face à moi me regarde avec inquiétude.

– Je… je ne vais pas réussir… je ne peux pas..

– Prince…

  Avec délicatesse, mon garde du corps pose ses mains sur mes épaules. Son regard plonge dans le mien et il essaie de me rassurer :

– Prince, si votre père vous a désigné en tant que successeur, c'est qu'il vous juge capable d'assurer ce rôle, et les nombreuses responsabilités qui vont avec. Alors, ayez confiance en vos capacités, et tout se passera bien. Vous en êtes capable.

– Je, je ne suis pas sûr d'y arriver, avouait-je.

Je me met à trembler de plus en plus.

– Prince… prince Nao…Nao !

J’entends la voix d’Alwan, mais impossible de comprendre ce qu’il me dit. Prenant l’equilibre, je termine assis sur le sol. De nombreuses pensées les une tout aussi malveillantes que les autres me submergent. Seul un son régulier d’une forte respiration me parvient jusqu’au tympans. Après quelques minutes, une douleur se fait sentir sur le dos de ma main et ma respiration se régule enfin.

– Je pense que vous y arriverez.
Alwan est sincère dans ses paroles. Pourtant, je n’y crois pas. Mes pupilles se dirigent vers ma main.

– Vraiment ? Demandai-je sans grande conviction.

  Alwan pose ses mains au niveau de mes joues et de ma nuque, relève mon visage, et affirme :

– Bien sûr.

  Il affiche un petit sourire.

Je soupire, et tourne le regard.

– Si tu le dis…

J’ai un coup de chaud. Ses mains calleuses et chaudes sur ma peau n’y arrangent rien.

  Me rendant compte de ce qu'il vient de se passer, je rougis. Puis, me rappelant de mon action pour me calmer, je suis prise de culpabilité. Je tente de masquer ma main griffée par moi même. Mais rien ne lui échappe.

Tendrement, Alwan saisit ma main et m’aide à me relever. Doucement, il me guide jusqu'à la salle de bain et me fait Assoire sur le rebord de la baignoire. Honteux, je regarde le sol. Le son de l’eau qui coule du robinet me parvient jusqu'aux oreilles, puis le bruit de différents placards que l’on ouvre et ferme. Enfin, les chaussures d’Alwan apparaissent dans mon champ de vision. Celui-ci attrape ma main et, doucement, nettoie la plaie.

Je l’entends me parler, mais je ne prête pas attention à ses mots. Avec délicatesse, mon garde du corps passe une crème sur ma griffure avant de la recouvrir A l’aide d'un pansement.

Je me racle la gorge, et je le remercie.

Alwan, passe sa main derrière ma nuque et approche ma tête de la sienne.

– Ça ne compte pas… murmure t-il.

Et avec délicatesse, il dépose un baiser sur le bout de mon nez. Mes mains viennent se placer de part et d’autre de son visage. Alwan ne s’arrête pas et dépose d’autres bisous, sur mes joues, mes yeux et mon front. Je le laisse faire et ferme les yeux afin de profiter de cette douceur. Finalement, il arrive au niveau de mes lèvres. Il dépose un baiser volatile aux coins de ceux-ci et s'apprête à m’embrasser, sauf que l'on toque à ma porte.

  Pris de panique, je me relève et me précipite vers la chambre. Je range le sabre avant d'ouvrir la porte.

C'est l'un des gardes du palais qui venait de toquer. Voyant Alwan, il se met à parler :

– Monsieur Dataro, votre père vous demande. Il dit que c'est urgent.

– Très bien, j'arrive, dit Alwan au garde.
Celui-ci se tourne vers moi et me regarde longuement.

– Je me dépêche. Si il y a un problème appelez moi.

Puis, presque hésitant, il quitte la pièce.

Me retrouvant désormais seul, mon regard se dirige vers la petite boîte qui se tient dans ma main. Je l’ai attrapé dans la précipitation. Délicatement, je l’ouvre.

Coincée dans un coussin de velours, une chevalière en or trône majestueusement dans le contenant. Gravée des armoiries de ma famille est toute neuve. Je la sort de la boîte, et avec attention, je la regarde de plus près. Je remarque qu'à l'intérieur de l’anneau, d’une écriture fine et élégante est inscrit mon nom complet. Et une fraction de secondes après, je la place sur mon doigt. Elle est à ma taille.

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