PDV Nao
Les longs couloirs du palais défilent sous mes pupilles au fur et à mesure que je fais un pas devant l'autre. A mes côtés comme à son habitude, se tient Alwan ; mon garde du corps. Il est également l'une des rares personnes au courant pour mon secret. Discrètement, je lui lance un bref regard. Celui-ci s'en rends compte. Etant donné que nous sommes seuls, loin du public et de nos obligations, Alwan affiche un air beaucoup moins stricte. Il répond à mon œillade par un petit sourire.
Je tourne à l'angle, et bien trop rapidement, j'arrive dans un autre couloir ; celui qui mène aux chambres. Je m'arrête devant une grande porte couleur bois. le bout des doigts pose sur la poignée, je me tourne vers Alwan.
– Passez une bonne nuit Prince.
– Toi aussi dors bien.
J'entre alors dans la pièce. Près de la porte, se trouve une table basse, ainsi qu'un canapé et un fauteuil. Je retire mon blazer et le dépose sur la feuille. Mon regard se dirige vers la fenêtre. Je fais quelques pas vers celle-ci. debout, face à la vitre, j'observe pendant un moment l'extérieur. Je repense à ma vie d'avant, bien avant mon arrivée ici.
Après un long moment de silence, je détache mon regard de l'horizon et traverse la pièce pour me rendre dans ma salle de bain.
Une fois entré dans la pièce, je m'enferme et commence à me déshabiller. Je suis presque entièrement nu, quand je m'arrête au niveau des bandes qui couvrent ma poitrine. Ces bandes même, qui me font me sentir moi même. A regret, je les enlève, fini de retirer tous mes vêtements, et entre dans la baignoire.
Je fais couler l'eau, et m'y allonge. Retenant ma respiration, je plonge la tête sous l'eau. Je remonte à la surface, qu'une fois à bout de souffle. Je me savonne tout le corps, me rince et répète cette opération pour mes cheveux.
Une fois sorti de la baignoire, j'enfile mon peignoir, puis regagne ma chambre. Assis sur mon lit, je jette un coup d'œil à mon téléphone. A la vue d'une notification, je me met a sourire. Ma meilleure amie m'avait envoyé un message. Je prends le temps de lui répondre, puis, je m'habille d'un short, et d'un pull large afin de cacher ma poitrine. Je m'apprête à me glisser sous mes draps, quand tout d'un coup, un bruit de vitre cassé retentit. Des petits éclats de verre viennent me griffer un peu partout sur la peau de mes jambes. Heureusement, j'ai eu le temps de placer mes bras devant mon visage. Je n'ai donc rien à cet endroit.
Un violent coup contre mes côtes me projette en dehors de mon lit. Je relève la tête afin de voir ce que c'est. Mais je n'aperçoit simplement qu'une ombre vêtu de noir de précipiter vers moi. Dans sa main, se trouve un poignard. Et cette arme fond dangereusement vers mon visage. Je glisse ma main vers la table de nuit et parviens à attraper un vieux couteau de poche. Grâce à celui-ci, j'arrive à stopper la lame de mon assaillants. Je pousse un hurlement pour appeler Alwan ou les personnes environnantes. Mon assaillant bondit loin de moi, et s'apprête à revenir à la charge. Des pas de course dans le couloir lui font changer d'avis, et il repart par la fenêtre au même moment où Alwan franchit la porte de ma chambre. Arme à la main, il se précipite vers l'endroit où l'intru s'est échappé et tire plusieurs coups. Pencher par-dessus la vitre cassée, il râle et finit par annoncer que l'intrus n'as pas survécu à sa chute.
Alwan se détache de la fenêtre et se retourne vers moi. Tentant de masquer son inquiétude, il me questionne :
– Vous allez bien ?
– Ça va, lui assurait-je.
D'autres personnes se précipitent dans la chambre pendant que mon garde du corps s'approche de moi.
– Non vous n'allez pas bien, me contredit Alwan. Vous êtes blessé.
Désormais à côté de moi, il s'accroupit et m'examine attentivement.
– Ce n'est rien.
Alwan attrape ma main et avec attention, il observe les petites coupures causées par le verre. Son regard finit par croiser ma plus grande blessure qui se trouve près de mon poignet.
– Vous êtes blessé autre part ?
– Non, je n'ai rien d'autre.
– Appelez un médecin ! crie Alwan.
– Vraiment je vais bien tentai-je.
Mais il ne m'écoute pas.
Mon garde du corps s'approche de mon lit, et d'un mouvement de main il balaye les draps. Les morceaux de verre se fracassent contre le sol. Il revient vers moi et me met débout. Il m'accompagne jusqu'au lit, où il me fait asseoir. Je m'apprêtais à dire quelques mots pour le rassurer, mais Alwan ne me laisse pas le temps de parler.
– Ne me dites pas que c'est rien, vous avez besoin de points de sutures.
✩
– Je vois, dit mon père.
Il tourne en rond dans la pièce. Ces bottes noires écrasent les débris de verre sur le sol.
Le regard rivé sur ma main rafistolée, je compte une fois de plus le nombre de petites coupures. Intrigué par une légère bosse, je passe mon doigt dessus. Me rendants compte qu'il s'agit d'un morceau de verre, je tente de le retirer avec mes ongles.
Assis à ma gauche, Alwan remarque que je ne suit pas la conversation. Voyant que je suis plus occupé à me gratter, il s'inquiète et dépose sa main au niveau de mon poignet.
Les autres personnes présentes dans la pièce se tournent vers moi.
– J'ai un bout de verre... les rassurait-je.
Après quelques tentatives, je parviens à récupérer le morceau de vitre qui était bloqué dans ma peau.
– Tu vas devoir dormir dans une autre chambre, le temps qu'on répare la vitre, nettoie tout ce foutoir et qu'on procède à tout une vérification de sécurité. Il faut aussi que l'on identifié l'assassin.
– Désolé, s'excuse Alwan. C'est de ma faute, je ne suis pas arriver à temps....
– Ce n'est pas grave, dit mon oncle. Au moins, Nao n'est pas gravement blessé. Et puis...
Le grand frère de mon père se tourne vers la vitre casser et réfléchit à ses mots.
– De toute façon il est mort maintenant... il n'y a donc aucune infos que je peux lui soutirer.
J'ouvre la bouche pour parler, mais je suis devancer :
– Faites lui quand même passer une autopsie, parle le conseiller de mon pere qui jusqu'ici etait silencieux. Il faut voir s' il n'a pas un signe qui prouve son appartenance a un quelconque groupe.
Tylor, le père d'Alwan et le conseiller de mon père se tourne vers moi.
– C'est que t'allais dire ? Me demande-t-il.
– Oui. Mais je n'ai pas eu le temps.
– Tu dormiras dans la chambre en face de celle de Alwan, intervient mon père. En cas de problème, il pourra intervenir plus rapidement. Quand celle-ci sera de nouveau en état d'être utilisé, tu reviendras. Alwan emménagera dans celle d'à côté.
– Très bien.
– mais ça commence à devenir inquiétant.
Je jette un coup d'œil vers mon garde du corps. Il a l'air tracassé. Lentement, il se leve. Le regard vers le sol, il marche lentement en direction de la vitre cassée.
– Il y a de plus en plus en plus de tentatives d'assassinat envers le prince Nao, continue Alwan...
Lorsqu'il prononce ces quelques mots, mon cœur se met à battre plus vite, plus fort.
Alwan relève le regard et me sourit tendrement sans s'inquiéter de ,à présence des autres.
✩
Dans ma chambre temporaire, je regarde Alwan faire une dernière vérification. Il a insisté, pour je cite : "ce n'est pas que je n'ai pas confiance, mais je préfère vérifier par moi même. De plus, s' il vous arrivait quelque chose, j'en serai responsable et je m'en voudrais tellement."
J'ai bien tenté de le rassurer, mais il m'a menacé de dormir avec moi, et ce, jusqu'à que je retourne dans l'autre chambre si je ne le laissait pas faire. Me voilà donc obligé d'attendre qu'il termine de vérifier sous tous les meubles, les fenêtres, et les portes. Il fait de même pour la salle de bain reliée à la chambre.
– C'est bon, il n'y a aucun risque, confirme t-il.
Je me rapproche de lui et dit d'une voix rassurante :
– Écoute, je sais que tu t'en veux. Mais ce n'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas prévoir ce qui allait se passer. Personne d'autre d'ailleurs.
– Je le sais, mais comme même. J'aurais dû faire plus attention. Ou au moins, arriver plus vite lorsque j'ai entendu votre cri.
– Alwan... dit-je en posant ma main sur son bras.
La tête tournée vers moi, silencieusement, il me regarde un instant.
– Il se fait tard, vous devriez aller vous coucher maintenant.
– Très bien.
Et je prends place sur le grand lit pendant que Alwan éteint les lumières et sort de la chambre.
Je me retrouve dans une pièce aux murs immaculés. Dans celle-ci se trouve deux lits identiques chacun collé à un mur. Au milieu, le passage est jonché de jouets tels que des petites voitures, des figurines et autres. Les murs eux, sont recouverts de photos d'une fratrie de deux enfants. L'aîné avait des long cheveux bruns et des yeux noir de jais. Le cadet, lui ressemblait quelque peu à son aîné, mais une différence entre eux était perceptible comme si ils n'avaient qu'un seul de leurs parents en commun.
Cette chambre d'enfant me semble étrangement familière.
Et puis soudain, la pièce s'enflamme. Les rideaux bleus clair devinrent gris cendré. Une odeur de brûlé se dégage de la pièce. Les photos se mettent également à brûler, laissant seulement l'aîné sur les images et faisant disparaître son jeune frère de toutes traces d'existence. Un petit enfant se matérialise sous mes yeux. Le même petit garçon que sur les clichés accroché au mur. Les flammes l'entourent. L'air devient irrespirable. Trop de fumée se dégage à tel point qu'il est impossible de respirer correctement. Pourtant, moi j'y arrivais sans aucun problème. L'enfant se met à crier, me suppliant de l'aider, de le sauver. Mais terrorisé, il m'est impossible de faire ne serait-ce qu'un mouvement. A mon tour, je crie. Mais aucun son ne sort de ma bouche, et je suis violemment pris d'une quinte de toux.
Mes yeux s'ouvrent. Je me rends alors compte que je suis dans un endroit sûr, qu'il ne peut rien m'arriver. Je me rends également compte que des bras m'entourent, et que cette personne me frotte le dos afin de calmer ma respiration. Des larmes dévalent le long de mes joues. Je m'accroche au tee-shirt de cette personne, comme si je me raccrochais à une bouée de sauvetage.
– Ça va aller me chuchote une douce voix au creux de mon oreille.
Je finis par m'apaiser, les minutes passent, et je sens que mes paupières deviennent lourdes de fatigue.
Le lendemain, j'émerge lentement de mon profond sommeil. Il me faut d'abord un certain temps pour me rappeler ce qu'il s'est passé la veille. Puis, il y a les derniers événements me reviennent en mémoire. Le cauchemar que j'ai fait, ainsi que des bras musclés qui m'ont réconforté. Je me tourne de l'autre côté du lit. Une grande silhouette apparaît dans mon champ de vision. Ces longs cheveux noirs encadrent son paisible visage. Les paupières closes, il dort à poing fermé.
Je pose ma main sur son épaule et le secoue légèrement. Il se réveille aussitôt.
– Prince... ? murmura t-il, d'une voix endormie. Vous allez bien ?
Ses prunelles de couleur verte me détaillènt du regard.
– Tu devrais retourner dans ta chambre. Dit-je. Vaut mieux qu'on ne te vois pas ici.
– Vous avez raison, confirme Alwan.
Lentement, encore à moitié endormis, il se lève du lit et ajoute :
– Il reste encore quelques heures avant que tout le monde soit levé. Alors reposez vous bien.
Et il sort de la pièce, me laissant seul.
Je ferme les paupieres et tente de me rendormir, mais le sommeil ne vient pas. J'ai beaucoup trop peur de refaire un cauchemar. Finalement, je me lève. Assis au bureau, je tente de travailler quelques minutes, mais rien n'y fait, Je n'arrive pas à me concentrer.
Voyant que l'heure du petit déjeuner approche, je me change et sort de la pièce. Face à moi, je vois Alwan qui sort également de sa chambre.
Nous avons à peine eu le temps d'échanger un mot, qu'une personne arrive vers nous.
– Prince Nao, Monsieur Dataro nous salue avec respect. Sa Majesté veut vous voir dans son bureau.
– Très bien allons-y, dit-je.
Et nous nous dirigeons vers le bureau de mon père.
J'entre dans la pièce sans toquer.
Sur l'un des murs, une grande bibliothèque est remplie de documents les uns tout aussi importants que les autres. Au centre de la pièce, il y a une table basse avec des canapés et un fauteuil. Plus loin, le bureau de mon père. Sur l'un des canapés, sont assis mon oncle Marius, ainsi que mon père. Son conseiller Tylor, lui, est debout.
– Nao, Alwan, nous vous attendions, dit mon père. Prenez place, ajoute-t-il en désignant le canapé vide.
Je m'intalle donc sur le canapévide. Mon garde du corps s'assoit à côté de moi. Face à nous, se tient mon oncle. En bout de table, mon père est assis sur son fauteuil. Derrière lui, debout, son conseiller.
– C'est en rapport avec ce qu'il s'est passé hier, annonce mon père.
– Vous savez qui est-ce ? Demande aussitôt Alwan.
– Malheureusement, non, intervient Marius. L'Autopsie n'as rien donner de concluant. On a juste trouver son appartenance a un groupe par le biais d'un de ses tatouages.
– Nous pensons que c'est un assassinat orchestré par le même groupe qui a attenté à ta vie il y a sept ans de cela, explique Tylor.
– Vous voulez dire que...
– Oui, c'est peut être la même personne qui a mis feu à ta maison, causant la mort de ton demi-frère, ta mère et ton beau-père.
L'incendie. Il y a sept ans, un incendie s'est déclaré dans un quartier. C'était dans mon ancienne maison. Ce feu a causé officiellement trois morts : un couple, et leur enfant âgé de neuf ans. Mais en réalité, il y a eu non pas trois, mais quatre victimes. Et je suis le seul survivant.
Quelque temps après mon arrivée au palais, nous avons découvert que c'était un incendie d'origine criminelle. On soupçonne qu'il me visait. Et aujourd'hui, on en veut encore à ma vie. Mais pour quelle raison ?
– Prince... vous allez bien ? Vous êtes pâle.
La voix inquiète d'Alwan me rappelle sur terre.
– C'est bon. Je vais bien, ne t'inquiètes pas.
– Mais pourquoi ? Pourquoi vouloir la mort du prince Nao ? questionne Alwan. Il n'est que le troisième fils de la famille royale, et le quatrième enfant. Et il est loin d'être le futur héritier au trône. Encore si c'était le prince héritier Soren, ou sa sœur jumelle Charlotte, je comprendrais les motivations de cette personne. Mais là... Et comment a-t-il pu rentrer dans le palais, qui pourtant est l'endroit le plus sécurisé de tout le pays ?
– Justement, dit mon père. J'ai bien peur que quelqu'un l'ait fait entrer.
– Tu penses qu'il y a un traître ? demande Tylor. A travers les verres de ses lunettes, il fixe mon père.
– Je ne vois pas d'autre solution, avoue-t-il.
Tylor s'approche du fauteuil de mon père, s'assoit sur l'accoudoir et passe un bras sur le dossier.
Mon oncle Marius soupire et dit :
– On va donc devoir se méfier de tout le monde ?
– C'est ce qu'on fait depuis des années déjà. Mais j'en sais trop rien lui réponds son frère dans un souffle de fatigue.
Il colle sa tête contre le dossier du fauteuil et Tylor vient passer sa main dans ses cheveux. Sous les regards interrogateurs de mon oncle Marius et de Alwan, j'essaie avec difficulté de retenir un rire.
– Tu .. t'avais un truc... dans tes cheveux se rattrape Tylor d'un air gêné.
Mon père passe une main dans ses cheveux. Et lorsqu'il comprends, il sourit.
– Bref, c'est tout ? Demande mon oncle Marius. Dans ce cas, j'y vais. Avant de partir, il ajoute : ah et je te fais parvenir tous les documents à ce sujet.
– Dans ce cas, allez- y tous, dit Tylor.
– Nao, reste ici, intervient mon père.
Alwan sort donc m'attendre devant la porte. Après quelque temps de silence, mon père prend la parole.
– Ça va ? Je ne te demande pas avec ce qu'il s'est passé hier soir, mais plutôt en général.
– Ça va, ça va.
– Et avec les autres ? Tu tiens le coup ?
– Ça va. Et puis, je n'ai pas réellement le choix.
– Si ça devient trop compliqué à gérer, dit le nous. Je te ferai envoyer dans un endroit plus calme un certain temps. On utilisera la même excuse qu'il y a sept ans pour justifier ton arrivée ici à tes treize ans et non à la naissance. Nous dirons que tu es gravement malade et que l'on ne sait pas si tu vas vivre.
– Vraiment, je vous assure. Je vais bien.
– Très bien, si tu le dis. Et... avec ton traitement ?
– Il n'y a aucun problème.
– Ok. Tu peux partir.
Je sors du bureau. Comme prévu, devant la porte, Alwan m'attendais. Je quitte le palais et me dirige vers les jardins, avec mon garde du corps qui me suit de près.
Je traverse le grand jardin tout en admirant les magnifiques buissons taillés de près. Je me dirige vers le fond, ou se trouve un petit endroit à l'ombre peu connu des autres. Cet endroit, je l'ai trouvé peu de temps après mon arrivée ici. J'avais du mal à supporter toute la pression des choses qu'on me demandait, et j'avais besoin d'être seul un instant. Alors, je me suis baladé dans le jardin, et j'ai fini par trouver cet espace paisible. Au fil du temps, j'ai remarqué que personne ne venait ici. J'en ai donc conclu que c'est peu connu des autres. A vrai dire, c'est un peu éloigné du bâtiment principal. C'est un petit espace à l'ombre, et éloigné du bruit. Il y a un petit lac comme perdu entre de grands arbres. Le parterre au printemps et en été est tapissé de fleurs de toutes les couleurs.
Je me dirige vers le petit tronc collé à un arbre en guise de banc. Je m'assoie dessus, et Alwan vient se poser à côté de moi. Je sors mon téléphone, de ma poche, met mes écouteurs et lance une musique. Adossé contre le tronc, je ferme les yeux et profite du calme.
Quand je rouvre les yeux, le soleil est en train de terminer sa course dans le ciel. Je me lève, retire mes écouteurs et fait le tour de l'arbre auquel je me suis adossé.
Perché sur une branche les plus basses, les long cheveux détachés masquant son visage, Alwan lit un livre. Je donne un petit coût de pied contre le tronc, ce qui le fait réagir. De ses iris verts, il balaye le paysage, cherchant l'auteur du coup jusqu'à tomber sur moi.
– Nous partons ? Demande-t-il.
Je fais oui d'un mouvement de tête, et il descend.
Nous nous mettons alors en route pour retourner au palais.