PDV Alxas
Assis à mon bureau, je m'occupe de la paperasse qui s'est accumulée ces derniers jours. Quelques coups à la porte se font entendre. je donne une réponse positive et mon conseiller ouvre la porte, et se faufile discrètement dans la salle.
– Voici les documents que vous m'avez demandé votre Majesté, dit-il en posant sur le meuble une enveloppe en papier Kraft.
– Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, soufflais-je. Et merci pour les documents.
– Désolé votre Majesté. Mais il m'est impossible d'accéder à votre demande.
– Même si je te l'ordonne ?
– Oui. Même si vous me l'ordonnez. Votre statut est supérieur au mien. Et il n'en serais que humiliant si je vous appelle par votre prénom.
A l'entente de cette dernière phrase, un soupir s'échappe de mes lèvres.
– Très bien. Tu peux partir.
Je m'apprête alors à prendre les papiers que Tylor m'a apportés quand soudain, une vive douleur m'atteint la poitrine. ma vision s'assombrit, je suis pris de vertige et je m'écroule au sol. Mon conseiller qui s'apprêtait à sortir de la pièce accourt et se place à mes côtés.
– Eh, ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? crie Tylor en me secouant.
– Je crois... que ... la pupille verte... réussi-je a murmuré avant de perdre connaissance.
✩
Je suis allongé sur quelque chose d'étrengement confortable pour un sol. Je peux également sentir un bout de tissu frôler ma peau. Non, c'est plutôt un matelas douillet et des draps.
Je peux entendre des voix. Des personnes qui parlent autour de moi. Mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'ils disent. La douleur dans ma poitrine s'est quelque peu dissipée, mais reste malgré tout présente. J'arrive enfin à ouvrir les yeux. La lumière m'éblouit et me grille les rétines. Je referme aussitôt mes paupieres. Avec difficulté, je parviens à porter ma main jusqu'à mon front. J'ai horriblement mal à la tête. J'ai mal partout d'ailleurs. Cette fois-ci, j'entrouvre mes paupières, assez pour voir où je me trouve, sans pour autant me prendre la lumière éblouissante en plein dans les yeux.
Je vois alors que je suis dans un grand lit au centre de la pièce. Mon regard tombe sur la table de chevet. Seule ma montre est posée dessus. Celle-ci m'a été offerte par mon grand frère pour mes dix-neuf ans. Rapidement, je porte ma main a mon cou. Au contact de mes doigts sur la chaîne, je me détends. Ma vue s'éclaircit. Je remarques alors que je suis dans ma chambre. une perfusion accrochée à une barre métallique fait parvenir un liquide jusqu'à mes veines. A quelques pas de mon lit se trouvent plusieurs fauteuils. Sur l'un d'eux, se trouve une personne..
Ses longs cheveux blonds recouvrent une partie de son visage. Celui-ci est marqué par des traits d'inquiétude. Les yeux grands ouverts, il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que je suis réveillée.
– Alxas ! Ça va ? Me demande-t-elle inquiète.
– Ça va, j'ai juste mal à la tête. Combien de temps je suis restée inconscient ?
Elle ne me répond pas.
– Lia, s'il te plaît, répond moi.
– Alxas... Tu me promets de rester au lit tranquillement ?
– Lia ! Criai-je. Réponds moi !
– Trois jours Alxas, trois jours que tu es resté inconscient. On a cru que t'allais jamais te réveiller. Et toi après ça, tu veux juste savoir combien de jours de travail tu dois rattraper. Il faut que tu arrêtes ça ! Tu dois prendre soin de toi...
– Je vais bien.
– Non tu ne vas pas bien. Tu t'es effondré si brusquement. Ton cœur a même cessé de battre pendant plusieurs minutes et on ne sait même pas pourquoi.
Sa voix se brise lorsque ma femme prononce ses derniers mots.
– Lia...
Elle se lève et sort de la pièce. J'essaie de sortir de mon lit et de la suivre. Mais aussitôt debout, mes jambes lâchent. Je me retrouve à nouveau au sol. C'est à ce moment que Tylor décide d'entrer. Me voyant effondré au sol, il se précipite vers moi et m'aide à me relever. Assis sur le rebord du lit, je regarde mon meilleur ami. Ses cheuveux noirs, habituellement coiffée en arrière, ne l'étaient plus. De grandes cernes et la fatigue marquent son visage.
– Tu dois me trouver pathétique et faible pour un roi non ? Ça fait deux fois en trois jours que tu me vois dans cet état.
– Non, je ne vous trouve pas pathétique et faible, votre Majesté.
Je soupire et passe une main sur mon visage.
– Dis moi la vérité. S'il te plaît. Pas en tant que conseiller, mais en tant que meilleur ami.
– Je ne te trouve pas faible Alxas, murmure t-il.
– Il faut vraiment que je passe si près de la mort, pour que tu te décides à m'appeler par mon prénom ?
– Désolé.
– Ne sois pas désolé. Qu'est ce qui c'est passé ? Demandai-je
– Tu t'es effondré, et juste avant de perdre connaissance, tu as dit que c'était la pupille verte. Et... durant un temps, ton coeur ne battait plus... murmure Tylor. Je... j'ai fait un massage cardiaque.
durant de longues secondes, aucun de nous ne parle.
– la pupille verte... murmurai-je.
– J'ai vérifié, ton fils Maël ne l'a toujours pas activer. Ce n'est pas Charlotte non plus. Et Soren l'a déjà.
– C'est donc... cette enfant. Soufflai-je.
– Il semblerait.
Je prends ma tête dans mes mains et souffle un bon coup.
– Retrouve moi cette enfant. Et vite. Personne ne doit être au courant.
– Que se passe-t-il ? Alxas regarde moi, dit mon ami.
– C'est la première fois depuis longtemps que je n'avais pas senti quelque chose d'aussi fort, d'aussi monstrueux. Et j'ai bien peur que cette chose, non, que cette personne nous détruise tous un jour. Cet enfant a un énorme potentiel. Si on ne le contrôle pas, ça va forcément mal finir. Il faut agir le plus rapidement possible.
– Très bien. Je vais de ce pas me préparer.
– Je t'enverrai toutes les informations que j'ai.
PDV Tylor
Habillé comme un simple citoyen, je parcours les rues de la ville. Aux dernières nouvelles, cet enfant vit ici. Et il est de mon devoir de retrouver ce gamin.
Un objet attire mon attention. C'est un bracelet, tenu par un enfant qui doit avoir douze à treize ans. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu, mais je ne sais pas où. Sûrement un simple bijoux comme on en voit partout. Je n'ai pas besoin de m'en inquiéter. Je continue donc ma route.
Un souvenir me revient. C'était il y a un peu plus d'une dizaine d'années. Quelques mois après être revenu d'un voyage d'affaires, que j'avais effectué avec le roi et son frère. Alxas avait reçu un appel. J'étais avec lui. Après avoir parlé pendant quelques minutes, il a raccroché et m'a regardé d'un air grave.
Il y a treize ans.
– Tu t'en souviens, il y a quatre mois on s'était déplacé dans une ville à quelques heures de route d'ici pour la visite d'un lieux important.
– Oui. En effet, je m'en rappelle. Mais quel est le rapport avec l'appel que vous venez de recevoir ?
Alxas respire un bon coup, plante son regard dans le mien et dit :
– Le dernier soir, nous étions dans un bar, et nous avions un peu bu. J'avais passé la nuit dehors. Et le lendemain, mon frère et toi, vous m'aviez fait la morale, comme quoi c'était irresponsable et qu' il pouvait m'arriver quelque chose. En fait, je n'étais pas seul. Mais avec une femme. Nous avons passé la nuit ensemble.
Il déglutit avec difficulté, et reprit :
– Elle est enceinte de quatre mois. L'enfant est de moi.
– Q..quoi ?
– Elle pense le garder. Je vais subvenir à ces besoins financiers. Et j'aimerais lui offrir un truc. Une marque d'amour. Ca Permettrait qu'un jours, si besoin, l'enfant puisse nous trouver ou inversement.
– Très bien, je garderai le secret. Vous pouvez compter sur moi. Assurait-je.
– Merci. En fait, je voulais que tu m'aides à lui trouver un cadeau.
Je l'avais donc aidé. Nous avions choisi un bracelet. C'est un petit bijou, sertie d'une pierre verte en son centre. De chaque côté, deux autres pierres de la même couleur, mais en plus petit. Le tout décoré de petites perles d'un magnifique bleu foncé. C'est une pièce unique. Le seul exemplaire est détenu par cet enfant illégitime : l'enfant caché.
Aussitôt, j'attrape mon téléphone, et discrètement, je prends une photo de cet enfant, ainsi que du bijou, avant d'envoyer un message à Marius.
A Marius Torres :
Envoie moi au plus vite toutes
les infos que tu as sur cette personne.
Ne les consulte pas. C'est urgent.
Ordre de ton frère.
Il me répond assez vite et m'envoie un fichier tout en me garantissant qu'il n'y a pas jeté un œil.
Je transmet le dossier à mon meilleur ami.
A Alxas Torres :
Je crois que j'ai retrouvé l'enfant. Je te
fais parvenir les documents.
*Fichier joint*
Je lui envoie les documents. Sur le fichier joint, se trouve une version numérique de l'acte de naissance de ce petit. Ainsi que son certificat de scolarité, dossier médical et autres informations relatives à celui-ci. Je lui envoie également l'image du bracelet.
Marius est vraiment efficace.
De Alxas Torres :
Oui, c'est bien lui.
Rentre, il faut qu'on en parle. Pas par téléphone
ce n'est pas sûr. Surtout à l'endroit où tu te trouves.
En effet, dans les quartiers comme celui-ci, tout peut arriver, à n'importe quel moment, et sans que l'on y soit préparé. Je retourne donc à l'auberge où je séjourne actuellement, regroupe toutes mes affaires et me prépare à partir d'ici. Toujours habiller comme un citoyen lambda, je suis vêtu d'un jean noir, et d'une chemise bleue ciel. Je porte également un manteau noir et d'un sac de sport, contenant toutes mes affaires. Afin que l'on ne me reconnaisse pas, je porte un masque qui cache le bas de mon visage.
Je me dirige vers la gare, et achète un billet pour le prochain train qui part en direction de la capitale royale. Le trajet dure de longues heures, avec de nombreux arrêts.
✩
Arrivé au palais, sans prendre le temps de me changer, je me rends au bureau du roi. Je toque à la porte. J'entends Alxas me dire d'entrer. Je pousse la porte et entre dans la salle.
– J'ai consulté le dossier que tu m'a envoyé, commence-t-il. On doit le faire venir ici. Mais c'est impossible. Ces tuteurs légaux ne seront pas d'accord. De plus, je n'ai pas envie de l'arracher de force à son foyer. Je ne sais pas quoi faire. Bien évidemment, tu es le seul au courant. Lia, et les enfants ne savent rien. De même pour Marius.
– Alxas... chuchotai-je.
Je m'approche du bureau où est assis mon ami. Les mains à plat posé sur le meuble, pencher vers Alxas, je plonge mon regard dans le sien.
– Honnêtement, je vais te donner mon avis. Sur ce coup là, t'as complètement merdé.
– Je sais, je sais... souffle t-il.
Sur son visage la fatigue est plus que lisible.
– Mais on ne peut pas le laisser là bas. C'est trop dangereux. Tu le sais toi-même, et tu l'a dit que si on ne fait rien, ça ne peut que mal finir. Mais on ne peut pas non plus le ramener. Du moins, pas sans mettre au courant ta femme et tes enfants. Et le peuple se demandera d'où sort ce gosse. Pourquoi sa naissance n'a pas été annoncée tout comme celle de ses frères et sœurs.
Quelqu'un toque à la porte du bureau, et entre aussitôt. C'est un grand homme aux cheveux noir. Ses iris sont de la même couleur que ses cheveux. Il a de petites taches de rousseur qui couvre une partie de ses joues et son nez, et une légère barbe. C'est le frère du roi : Marius Torres.
– Vous pourchassez un criminel ou un type de ce genre, parce que là, vu les tronches que vous tirez, on dirait qu' il y a eu un mort. Ou qu'il va y en avoir un ajouta-t-il après un instant de silence.
Un silence gênant envahit soudain la pièce.
– Ok, je crois que j'ai compris, t'as fait une connerie, et tu dois l'expliquer devant Lia, tente-t-il en parlant avec ses mains. Sauf que tu risques d'y passer, donc avec Ty, vous essayez de vous mettre d'accord sur la version des choses pour minimiser au maximum les dégâts ? C'est ça ?
Alxas attrape le premier dossier qui se trouve à sa portée, se lève de son siège et le lance en direction de son frère, tout en lui criant d'aller faire chier quelqu'un d'autre.
– Ok donc j'ai raison. Bonne chance pour t'en sortir, ricane-t-il avant de sortir sous les injures d'Alxas.
Celui-ci soupire et se rassoit à son bureau. Alxas s'étire longuement tout en baillant.
– Putain, mais qu'est-ce qu'il peut être énervant parfois !
– On se demande de qui tu tiens, soufflai-je dans un rire.
Le roi me jette un regard noir et je me ressaisis aussitôt.
– Bon que penses- tu faire ? Lui demandai-je.
✩
Dans la voiture, nous roulons à plus de cent cinquante kilomètres-heures, dépassant tous les autres véhicules sur les voies. Il y a eu un incendie. Marius nous a tout de suite mis au courant. C'est la maison de cet enfant qui est en flamme. L'enfant illégitime d'Alxas est probablement dans le bâtiment à cette heure-ci.
Arrivé dans la ville, le chauffeur se gare à quelques pâtés de maisons de l'endroit où l'incendie à été déclaré. Alxas qui était assis sur la banquette arrière sort du véhicule.
– Majesté, ce n'est pas une bonne idée de s'approcher de l'incendie tente le chauffeur, mais Alxas n'écoute pas.
Je cours afin de le rattraper. J'y arrive avant qu'il n'atteigne le bout de la rue.
– Crois moi, si tu veux passer inaperçu, n'y va pas comme ça. Dit- je.
De ma poche, je sors un masque et le lui tends.
– Tiens, mets ça. Et enlève ta veste. Dit-je en retirant la mienne.
– Quoi ? Pourquoi ?
– Enlève ta veste. Met la mienne à la place. C'est pas avec une veste aussi luxueuse que tu vas pouvoir te faire passer pour un passant.
Alxas retire donc sa veste, et met la mienne à la place. Il met également le masque que je lui ai tendu quelques secondes plus tôt.
Ma veste est légèrement grande pour lui, mais il n'y prête pas attention et se remet à courir en direction du feu. Je le suis de près. Je me rend directement vers le camion des pompiers et use de mon statut pour prendre connaissances des faits.
– Monsieur le conseiller, dit un homme qui me reconnaît aussitôt.
– Où est ton supérieur ?
Il m'indique un endroit. Je m'y rend.
– Que se passe-t-il ? Demandai-je
Lorsque les soldats du feu m'aperçurent, ils se mirent au garde à vous.
– Repos dit-je. Que se passe-t-il ? Demandai-je.
– La maison ici a pris feu comme vous pouvez le voir. M'explique le chef qui supervise les opérations. A notre connaissance, quatre personnes y vivent. Mais nous n'avons aucun signe de vie des personnes qui pourraient s'y trouver actuellement.
Le talkı-walki du chef de mit à grisailler, et une voix dit :
– Nous avons trouvé une victime. C'est une personne de moins d'une quinzaine d'années. La victime est consciente et respire. Nous allons l'évacuer.
Le commandant appuya sur un bouton et s'apprêtait à parler, mais je le devance et dit :
– Je suis Tylor Dataro, le conseiller du roi. Serait-ce possible que vous l'emmenez près des secours afin de faire un bilan sur son état. Nous devons lui parler. Et prévenez moi lorsque vous aurez des nouvelles des autres personnes qui étaient dans l'habitation au moment du départ du feu.
Je me dirige aussitôt vers l'ambulance où va être ramené l'enfant. En attendant son arrivée, j'envoie un message à Alxas :
A Alxas Torres :
L'enfant est en vie. Je suis près
de l'ambulance. Rejoins moi si possible,
mais fais-toi discret.
Au moment même où je range mon téléphone dans ma poche, je vois au loin une personne arriver en transportant un adolescent dans les bras.
L'enfant est allongé sur un brancard et placé dans le véhicule.
Je m'avance et demande à le voir. Mais quelqu'un intervient :
– Je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée monsieur. Ce jeune a vu sa famille mourir sous ses yeux. Il n'est pas bon de la brusquer. Explique le pompier.
– Je dois le voir.
– Mais... vous ne pouvez pas...
– Je crois que vous n'avez pas compris. C'est un ordre.
– Je le sais bien mais... tente-t-il.
– Êtes vous réellement décidé à vous prendre une sanction disciplinaire pour désobéissance envers un haut placé ? Menaçais-je
– Non monsieur.
– Bien. Dans ce cas laissez moi.
Et je monte également dans le véhicule et demande à la personne présente dans le camion :
– Est t-il en état de parler ? Ses jours sont-ils en danger ?
– Non monsieur. Il a juste besoin de repos et...
– Dans ce cas, descendez.
Voyant que la personne ne bouge pas, je parle un peu plus fort :
– Tout de suite !
Une fois la personne descendue, je m'installe. Au même moment, vêtu de ma veste noir et d'un masque de la même couleur, Alxas monte à l'arrière et s'assoit sur la banquette en face du brancard. Brancard où est allongée son enfant.
– Je pense que tu dois nous connaître commençai-je. Mais au cas où, je m'appelle Tylor Dataro, mais je préfère Ty. Je suis le conseiller du roi. Lui, c'est Alxas Torres le roi dit-je en le désignant du doigt. Bref, nous avons des questions à te poser. Ça ne te dérange pas ?
Ne voyant aucune réaction de sa part, Alxas parle :
– Tu sais, nous avons appris ce qu'il s'est passé. Nous voulons juste t'aider. Et pour ça, il faut que tu répondes à nos questions.
– Qu'est-ce... que vous me voulez... ?
– Et bien... nous voulons savoir si tu sais d'où vient le bracelet que tu as à ton poignet.
Le petit acquiesce.
– Ma mère m'a juste dit que c'est mon père biologique qui lui a donné. Mais elle n'a jamais voulu me dire qui il est réellement. Elle m'a dit qu'elle me le dévoilerais un jour quand je serai assez mature pour le comprendre.
– Et si je te disais que je sais qui est ton père biologique, me croirait -tu ? Tentai-je.
– Et comment pouvez- vous le savoir ?
– Je le connais. C'est ce crétin. Je pointe Alxas du doigt.
L'enfant partit dans un rire hystérique, tout en disant que nous étions complètement fous, et que il ne pouvait pas être son gamin.
– Et si je te donnais une preuve? Tu me croirais ? questionne Alxas.
Cela le fit immédiatement taire. Mon ami en profite pour activer son pouvoir : la pupille verte. Par résonance, celle du petit s'active. Des yeux noir deviennent vert. Une couleur, entre le vert clair et le pastel.
– C'est un pouvoir héréditaire. Il se transmet donc de génération en génération. Seules les personnes qui possèdent ne serait-ce qu'un peu de sang de la lignée royale peuvent un jour espérer posséder cette aptitude spéciale. Expliquai-je. Ce don, si puis-je l'appeler comme ça, augmente les capacités physiques telles que la vitesse, la force ou le champ de vision. Il agit également sur le mental et permet d'endurer des charges mentales énormes. Il augmente également le seuil de tolérance à la douleur physique ou psychologique. Ce qui est vachement pratique pour les séances de tortures.
– Arrête, tu vas lui faire peur se moque Alxas en voyant la réaction de son enfant à l'entente de ses mots.
– Bref, si tu n'est pas son enfant, alors tu dois me fournir une explication sur le pourquoi du comment toi aussi tu a cette capacité. Dit-je en tendant mon téléphone avec l'appareil photo activé.
L'enfant eut un mouvement de recul en voyant son image se refléter sur l'écran.
– Alors... ce n'est pas une blague que vous êtes en train de me faire ? Balbutia le jeune.
– Non, c'est la pure vérité, dit Alxas. En résumé, à partir d'aujourd'hui tu vas habiter avec nous au palais.
✩
PDV Alxas
Je rejoins Tylor à la sortie de l'hôpital. Celui-ci a accompagné l'enfant passer des examens. Bien évidemment, il a refusé que je vienne. J'ai donc dû les attendre pendant quelques heures dans la voiture.
Arrivée à mon niveau, Tylor me confirme qu'il n'y a aucun problème.
– Bon on y va ? Dit-je. Ça me soule d'être ici. Surtout qu'on a pas prévenu les autres.
– J'accepte de venir avec vous qu'à une seule condition lança l'enfant qui jusqu'ici n'avait rien dit.
– Bon dépêche toi, on a pas ton temps nous.
Tylor me jette un regard noir.
– Bah quoi ? Répliquai-je en hochant les épaules.
– Bon que veux-tu nous dire ?
– J'accepte de venir habiter au palais avec vous à une seule condition. Si vous êtes contre, je trouverai un moyen de m'enfuir. De quitter le pays, voir le continent si il le faut. Bref, vous ne me retrouverez pas. Voilà ma condition : je veux que vous m'acceptez comme je suis. En disant cela, ses yeux noir venirent se plonger dans mon regard gris. Ses long cheveux flottent aux vent. Je veux que vous me considériez comme l'égal de mes frères, que vous me présentiez en tant que votre fils, et non en tant que fille. Je veux que vous me genriez au masculin. Ne le dites pas à mes frères et sœurs. Ni d'autres d'ailleurs. Je souhaite que seul vous et votre conseiller soyez au courant. A la limite la personne en charge de ma santé peut être mise au courant. Pas plus.
– Très bien mon fils. Bon on y va ? Demandai-je.
Les deux autres hochent la tête..
– Ah et au fait, mon nom c'est désormais Nao. Dit-il en affichant un magnifique sourire.