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1 - Avant-propos
2 - Prologue
3 - Chapter 1
4 - Chapter 3
5 - Chapter 3
6 - Chapter 4
7 - Chapter 5
8 - Chapter 6
9 - Chapter 7
10 - Chapter 8
11 - Chapter 9
12 - Chapter 10
13 - Chapter 11
14 - Chapitre 12
15 - Chapitre 13
16 - Chapitre 14
17 - Chapitre 15
18 - Chapitre 16
19 - Chapitre 17
20 - Chapitre 18
21 - Chapitre 19
22 - Chapitre 20
23 - Chapitre 21
24 - Chapitre 22
25 - Chapitre 23
26 - Chapitre 24
27 - Chapitre 25
28 - Chapitre 26
29 - Chapitre 27
30 - Chapitre 28
31 - Chapitre 29
32 - Chapitre 30
33 - Chapitre 31
34 - Chapitre 32
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Chapitre 13

PDV Matthew
 

Je claque la porte d'entrée, balance mon caban sur le canapé et sors mon téléphone pour appeler Eliott. Attentif au moindre bruit dans la maison, je jette un œil dans les pièces de la maison, puis aux escaliers.

― Keira ? Keira, t'es là ?

Aucune réponse, elle est sortie. Parfait. Je ne tiens pas à ce que ma sœur entende ma conversation.

― Aloooors, on a changé d'avis pour le Lorens ? me lance Eliott au bout du fil.

― Rêve pas. J'ai juste besoin de toi.

― Dans ta traque au Stratège ? dit-il, emballé à l'idée de m'aider.

― Pourquoi j'aurais besoin de toi pour ça, idiot ?

― Tssk, méchant.

Je retrousse les manches de mon col roulé et sors ma bouteille de vin du buffet pour me servir un verre.

― Y'a quels vampires de peu fréquentables qui traînaient dans la zone de Saint Edward, hier soir ?

― Tu sous-entends que je fréquente la racaille ?

― Je suis très sérieux. Réponds.

― Bon, bon... Je dois pouvoir me renseigner. Il s'est passé quoi ?

― Le curé de l'église s'est fait attaquer.

― OK, et tu penses que le Stratège va s'en prendre aux coupables ?

Je fais tourner le vin dans ma coupe, un rictus grinçant aux lèvres.

― Non. Je veux juste les retrouver.

― Ouais, écoute, c'est chaud. Y'a plein d'attaques en ville, en ce moment, j'sais pas du tout où...

― Eliott.

Mon ton se refroidit.

― Démerde-toi pour savoir à peu près qui c'était. Fais jouer tes contacts, mais donne-moi des noms.

― Mec, il se passe quoi ?

― Contente-toi d'obtenir ces putains d'infos pour moi.

Il garde le silence. Je sens bien qu'il est surpris par ma mauvaise humeur et ma nervosité. Moi qui ne suis jamais déstabilisé par rien... Peut-être qu'il devrait savoir, après tout. Ce serait un bon moyen d'éviter qu'un drame ne se reproduise. Je glisse une main dans mes cheveux.

― Matthew, y'a quoi avec ce prêtre ? Pourquoi...

― Ce curé, il est à moi. Je veux plus qu'aucun vampire s'approche de lui. Pose pas de questions, fais juste passer le mot aux vampires qui sont dans le coin.

― Attends, attends... à toi ?

Je me pince l'arête du nez.

― Tu sais c'que c'est un jouet ? Bah voilà, ce type c'est mon jouet.

― OK, bon... En admettant qu'on relève pas le fait que tu tapes un curé, depuis quand tu empêches d'autres gars de mordre les humains avec qui tu couches ? T'avais pas même plusieurs partenaires, à un moment ?

― J'ai décidé que celui-là il serait juste à moi. C'est difficile à comprendre ? Putain.

Je m'enfile le vin d'une traite et me sers un autre verre.

― Je te trouve particulièrement tendu à son sujet, serais-tu... d'une certaine manière... attaché à lui ? tente-t-il d'une petite voix.

― Qui a parlé d'attachement ? Je te parle d'appartenance !

― Vraiment, Mat... ?

― Oui, vraiment !

Ma voix résonne dans toute la maison. J'inspire un bon coup et passe ma langue sur mes lèvres. On se calme.

― Ce type est ma propriété, point barre, continué-je sur un ton plus contrôlé, mais pas moins agacé. Fais savoir que je suis de retour à Londres et que le père William est intouchable. Si quelqu'un ose rôder autour de lui, il aura affaire à moi.

Eliott reste muet de longues secondes, puis soupire.

― OK, boss. T'inquiète, personne n'osera provoquer Lyssa.

L'évocation de ce nom en dit long sur ce qu'il pense, sans avoir l'audace de l'exprimer. Mais il se trompe. Protéger quelqu'un de juste et vulnérable ne veut pas dire qu'on en est amoureux.

― J'espère juste que ta frangine saura rien, tu la connais.

J'avale de grandes rasades de vin et grimace.

― Fais ce que tu as à faire. Keira, c'est mon problème.

Mon téléphone vibre contre ma joue. Sur l'écran, je lis en diagonale un message du père Thomas, jusqu'à voir le nom de William.

― J'attends de tes nouvelles, fais-je à Eliott. Bonne soirée.

Je raccroche et m'appuie contre la table pour lire le texto avec attention.

« Bonsoir, monsieur Nightingall. Pardonnez ma demande, mais l'hiver commence tôt cette année et le chauffage dans le presbytère tombe sans arrêt en panne. Je sais que William ne vous dira rien parce qu'il veut toujours se débrouiller seul, c'est pourquoi je vous contacte à sa place. »

Je secoue la tête.

― Vraiment, quelle bourrique.

« Je m'inquiète pour sa santé. Il ne va pas bien depuis hier et je doute qu'il s'alimente... il a tendance à grignoter des snacks au lieu de manger. »

― Décidément, ça mériterait des fessées tout ça, père William.

Je m'empresse de répondre à Thomas pour le rassurer et lui promets de veiller sur l'énergumène. Ce soir, je vais le laisser respirer. Quelques textos pour prendre de ses nouvelles suffiront. Mais demain à la première heure, je serai aux portes de l'église. Nous allons voir qui est le plus têtu des deux.

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