PDV Matthew
Assis torse nu à la table de la petite cuisine devant une théière fumante, j'observe William alors qu'il fait chauffer une poêle. Toutes les deux minutes, il fait tomber un ustensile ou un condiment près de lui. Ses gestes sont maladroits, il paraît vraiment tendu. Lui qui est d'habitude si habile, souriant et serein...
Ce matin, il est tête en l'air, nerveux et passe son temps à tripoter sa croix ou exécuter des gestes répétitifs. A-t-il des tocs que je n'avais pas remarqués ? C'est très déconcertant. J'ai l'impression que ma présence chez lui le perturbe dans sa routine.
Il se lance lui-même dans la cuisson incertaine de lard à la fraîcheur plus que douteuse. Je hausse un sourcil et croise les bras sur la table, captivé par la scène. Il ajoute les œufs dans la poêle et fait tomber un bout de coquille avant de le récupérer maladroitement avec une fourchette.
Seigneur, voici donc la faille de l'être parfait... la cuisine. C'est à la fois amusant et adorable. Ou dangereux pour l'estomac.
― Mon cher et tendre, voudrais-tu que je te débarrasse de cette corvée qu'à l'air d'être le déjeuner ? proposé-je sur un ton léger, malgré tout le sérieux de ma question.
― Tu crains que je ne nous intoxique ?
― Pour être franc... un peu, dis-je en hochant vivement la tête.
Sa bouche se froisse dans un rictus vexé. On le croirait forcé d'abdiquer devant un ennemi.
― Je suis quand même surpris, tu ne fais pas tes repas ?
― J'ai toujours commandé ma nourriture ou mangé des snacks. Ma mère cuisinait rarement devant moi quand j'étais petit et, dans ma famille, personne ne fait à manger, c'est le personnel de maison qui s'en charge.
― Dans ta famille ?
― Mmh. Ma famille est bel et bien noble du côté de ma mère. Durant le temps où ils m'ont accepté chez eux, j'ai été éduqué selon leurs codes. Serviteurs, langage, tenue, tout était très strict pour moi.
― Pour toi ?
Il fait tomber un œuf entier dans la poêle. Il tique avec sa langue et le retire d'une main tremblante, du blanc plein les doigts.
― Pour moi, oui. Mes cousins étaient choyés comme des rois. Ma mère a fait l'erreur d'aller contre la volonté de mes grands-parents en épousant mon père, un travailleur d'usine sans grande éducation ni diplôme. Mon arrivée était tout sauf la bienvenue. Ni désirée par ma mère.
Son regard se fige dans la poêle à ces mots et sa mâchoire se contracte le temps d'une seconde. Le sujet est sensible. Je baisse les yeux. L'une des pires réalités pour un enfant est de savoir que ses parents regrettent sa venue au monde ou d'être le fruit d'un acte malsain. Plus je le questionne sur sa vie, plus son enfance me paraît malheureuse.
Je me lève pour aller me poster derrière lui et... constate avec horreur la scène de meurtre : des coquilles piquées dans des œufs éclatés, du jaune partout, du bacon noirci par une cuisson trop forte... Il est temps d'arrêter le massacre.
― Ahem... William, mon amour...
― Je sais, je sais, ronchonne-t-il. A toi l'honneur.
Hallelujah ! Il s'écarte dans une moue boudeuse, mais je le rattrape et le plaque contre mon torse chaud.
― Même les génies sont ignorants sur de nombreux domaines.
― Certes.
Je le couvre de petits baisers dans le cou et il finit par glousser sous les chatouilles, prisonnier de mes bras.
― William ?!
Nous nous retournons brusquement vers un inconnu de grande taille, d'environ trente-cinq ans. William fait aussitôt un pas de côté pour se décoller de moi et le fixe avec un regard écarquillé.
― A-Adam ? Je ne pensais pas que tu allais venir ce matin...
L'homme me contemple de la tête aux pieds alors que William se détourne en se cachant la bouche, les joues rosies. Qui c'est, ce mec ? Je croise les bras et arque un sourcil.
― Vous êtes ?
― Père Adam, me répond-il sur un ton encore plus sec que le mien.
Un prêtre aussi aimable qu'une porte de prison. Avec sa barbe mal taillée, ses cheveux en bataille, son jean troué et sa cigarette aux lèvres, je me demande s'il n'en sort pas tout juste. De toute manière, un prêtre qui n'est pas mon William est un ennemi.
― Je vous renvoie la question. Vous êtes qui ? William fréquente pas beaucoup de monde. Et il a encore moins des mecs torse poil dans sa cuisine.
― Je suis l'exception à sa règle, répliqué-je dans un rictus provocateur.
Son regard se plisse en même temps que le mien. Je sens que je vais beaucoup l'aimer, celui-là.
― Je n'avais pas prévu que quelqu'un l'apprenne... bredouille William.
― Ta vie privée concerne que toi. T'as pas à t'en faire, je dirai rien.
Encore heureux qu'il se taise. Je me serais fait un plaisir d'égorger un autre curé s'il avait causé du tort à mon humain. Je le fixe d'un sale œil. William se frotte la nuque dans un sourire.
― Allez, assieds-toi, viens prendre le thé.
C'est une blague ? Il l'invite à notre table ? L'autre Adam dépose un paquet de viennoiseries près de la théière alors qu'ils s'assoient ensemble et William s'empresse de le servir avec toute la courtoisie du monde. Je lève les yeux au ciel dans une grimace.
― Je suis venu voir comment tu allais après... enfin, tu sais quoi. Tu ne m'as pas rappelé, j'étais inquiet.
― Matthew est au courant, tu peux parler librement.
― Au courant ?
― Mon identité, notre activité.
Le prêtre me dévisage avec un air effaré. La fierté retrousse mes lèvres. Je tire une chaise pour m'installer face à lui, aux côtés de William, et jubile.
― Will ! Comment t'as pu en parler à quelqu'un d'extérieur ? Tu es le premier à nous dire que c'est interdit ! Et s'il le disait à un vampire ?
Je me pince les lèvres pour contenir un rire. William cache son embarras dans son poing et s'éclaircit la voix.
― Ne t'énerve pas, d'accord ? lui dit-il calmement.
Le regard de Adam se braque sur moi, injecté de haine. Eh bien, ce type démarre à une vitesse folle. Et c'est moi qu'on traite d'impulsif ? Je sens qu'il y a matière à s'amuser. Je me penche vers lui, bras croisés sur la table, et le contemple avec un air blasé qui, j'en suis sûr, va le faire vriller.
― Je l'ai découvert tout seul, comme un grand.
― Impossible.
― Tout le monde n'a pas le QI d'un second.
Son expression se noircit. A défaut de pouvoir lui faire la peau, je peux au moins le faire péter un câble.
― Matthew.
William n'a pas l'air d'apprécier mon humour. Mais la tentation est si forte...
― Si tu mets sa vie en danger, je te tue de mes propres mains.
― Intéressant pour un prêtre, mon père.
― Y'a pas de père qui tienne, là.
― Tu sais quoi, commence le premier, ça me donnera une raison de te faire manger un mur.
Il se lève brusquement.
― Ça suffit, gronde William.
Je me lèche les dents, sous ma lèvre.
― Ce mec n'a rien à faire avec toi, Will ! s'emporte Adam.
― Il te cherche et toi, tu fonces dedans. Matthew, laisse-le tranquille.
― Oh, s'il te plaît, en guise de petit déjeuner...
― Matthew, j'ai dit stop.
Je me renfrogne dans une moue boudeuse.
― De petit déjeuner ? Espèce de cinglé !
― J'suis peut-être cinglé, mais toi t'as pas franchement l'air d'un prêtre.
― Moi et Dieu, c'est terminé. J'suis juste là pour bosser.
Sérieusement ? Il souffle du nez, moqueur, et se rassoit.
― Toi, tu viens d'arriver dans la vie de William, tu sais rien de lui. Rien du tout.
― Me provoque pas trop, mon pote.
― Sinon quoi ?
― T'as pas envie de le savoir.
― C'est bientôt fini ? s'agace William. Si vous voulez vous battre, vous le ferez dehors, un autre jour.
Le sale type et moi échangeons un regard assassin, tous deux bras croisés. Je fourre les mains dans mes poches, faisant mine de l'ignorer et nous nous affaissons dans nos chaises comme deux enfants disputés par un parent. Quel connard. Je me venge sur la boîte de viennoiseries pour attraper une brioche, mais William me tape le dessus de la main.
― Eh !
― Tu n'as pas été poli avec mon invité. Crois-tu vraiment que tu mérites une brioche ?
― Mais...
― Matthew.
Je me renfrogne, au grand bonheur du faux prêtre.
― Ne t'inquiète pas, je suis au-dessus de ça, Will, sourit-il en glissant les mains derrière sa nuque.
Non mais l'autre, eh ! Il est le premier à... Ah ! Peu importe. Tant que ce con reste loin de William... Je prends une tasse de thé en bougonnant, mais William me saisis aussitôt le poignet, manquant presque de la renverser.
― Pas celle-ci !
Il desserre ses doigts en réalisant la force de sa prise.
― Excuse-moi, c'est juste que c'est ma tasse. Prends-en une autre, s'il te plaît.
Je le regarde, perplexe. Les tasses sont encore pleines, la sienne est identique aux deux autres et le thé provient de la même théière, à mon souvenir. Pourquoi une si vive réaction ?
― Ahh, le précieux thé du matin de William, soupire l'autre en dissimulant sa malice derrière sa propre tasse.
Le salop en sait plus que moi et me nargue. Je m'empare de la troisième tasse sans discuter. Sans doute son côté névrotique. Venant d'une personnalité comme celle de William et après les tocs que je lui ai découvert ce matin, ce ne serait pas surprenant.
― Bon, j'ai ton programme de ce soir, lance Adam en sortant son téléphone. Prépare-toi à danser, c'est un bal masqué.
― Charmant, répond William en portant sa tasse à ses lèvres avec raffinement.
― Le thème est sur les animaux. Je vais te trouver un masque dans la journée et te louer différents costumes.
― Tu connais mes mensurations et mes goûts, inutile de te les préciser.
― J'ai une mémoire d'éléphant, se vante-t-il dans un clin d'œil.
Sérieusement ? Ses mensurations ? Et c'est quoi ce clin d'œil ? Je détourne un air agacé.
― Début : vingt heures. Fin : tard dans la nuit, poursuit Adam. Pas besoin de t'attarder après vingt-trois heures ou ça deviendra dangereux pour toi. Les orgies de sang débuteront après l'annonce. Les cibles : Arthur Raven et Christian Langlois. Raven est le gérant du Lorens et l'organisateur des ventes, Langlois alimente leur trafic depuis Paris jusqu'à...
Je pose brusquement ma tasse sur la table et me braque sur William.
― Tu vas aller au Lorens ? Dis-moi que c'est une blague !
― C'est très sérieux, au contraire. Nous devons éliminer les éléments à la tête du trafic responsable de nombreuses exsanguinations. Les hommes d'église sont particulièrement visés dans toute l'Angleterre. Cette mission nous incombe et elle est urgente.
― Tu as failli mourir cette nuit et tu veux te jeter dans la fosse aux lions ?
― Quoi ? T'as failli mourir ? répète Adam, choqué.
― Oui, puisque vous le laissez se salir les mains tout seul !
Ma remarque laisse Adam interdit. Il baisse un air coupable.
― Il... il n'a jamais voulu qu'on l'accompagne ou qu'on se répartisse les meurtres. Les membres du conseil ne sont pas comme moi, ce sont de vrais prêtres et ils sont bien contents de rester à la logistique, explique-t-il sur un ton contrarié. Dans tous les cas, ce fonctionnement vient de l'Ordre pour impliquer le moins de personnes possible de façon directe. Celui qui est choisi pour tuer doit pouvoir prendre tous les crimes à sa charge s'il est pris par Scotland Yard pour que l'organisation perdure.
― Et ensuite il est remplacé comme un vulgaire pion après ses bons et loyaux services ? Et ensuite il se retrouve en taule où il se fait massacrer ? C'est ça que vous acceptez ? m'indigné-je.
― Ce sont les règles, répond-il, dépité, sans me regarder en face. Notre cellule à Londres n'en est qu'une parmi tant d'autres.
Ce système m'écœurera toujours. Dès qu'il s'agit de nous traquer, le Vatican ne recule devant rien, quitte à sacrifier les siens.
― Tout le monde sera visage caché et nous serons à côté dans une camionnette avec tout le matériel de soutien, continue Adam pour se rassurer.
― La plupart des vampires qui vont dans ces endroits ont des relations et sont expérimentés, en plus d'être sans scrupules. Il lui faudra une excuse béton pour se trouver là-bas en tant qu'humain.
― Comment tu sais tout ça ?
― On se fout de comment je le sais. T'avais pensé à ça, toi ? Votre équipe s'occupe de la logistique, non ? Vous êtes pas censés tout anticiper pour assurer ses arrières ?
Il regarde ailleurs, embêté par ma remarque, et reprend :
― On a prévu un faux profil d'investisseur. On sait que pas mal d'humains friqués signent des contrats à ces évènements et repartent avec de gros chèques.
― Mmh, OK, pas bête. Beaucoup d'humains veulent tirer leur épingle du jeu dans ces soirées. Et pour l'invitation ? Les humains doivent connaître un vampire à l'intérieur pour être acceptés.
Le menton entre deux doigts, William interroge son ami en silence, étonné par cette nouvelle information. Ce dernier hausse les épaules.
― Stevenson a rien dit sur ça quand tu l'as interrogé...
Je me pince l'arête du nez.
― Nous avons toute la journée pour peaufiner le plan ou changer notre approche, conclut William dans le plus grands des calmes.
― Sérieusement, je sais pas comment tu fais pour être aussi confiant, fais-je, halluciné. A la jouer en solo comme ça, ta vie sera courte.
― Je n'ai jamais prétendu le contraire.
Je le fixe, abasourdi.
― Tu n'es pas un simple objet à leur disposition ! Je veux qu'un jour tu puisses vivre ta vie, une vraie vie loin de tout ça !
― Matthew...
Il secoue la tête, affligé.
― Ne t'imagine pas que tu vivras une longue vie avec moi. Je suis désolé, ça n'arrivera pas.
Je le toise, amer et blessé par cette atroce résilience. Il agit comme si sa propre vie ne lui appartenait pas. Je sais que je dis chaque fois la même chose, mais je me battrai pour le protéger le plus longtemps possible.
― Ecoute, reprend-il, je n'ai pas...
― Toi, tu vas m'écouter, le coupé-je sur un ton ferme. Ce soir, c'est moi qui vais t'accompagner. Parce que ce qui est sûr, c'est que si tu y vas seul en tant qu'invité humain, tu n'en ressortiras pas vivant.
Mon autorité le laisse interdit. Nous savons tous les deux que cette solution est la meilleure. J'en appelle à sa rationalité pour m'accepter auprès de lui. Il me dévisage, soucieux.
― S'il y a des amis à toi...
― Mes amis ne causeront aucun souci. Surtout si tu portes un masque.
― Tu ne fais pas partie des puissants, dans les sphères de Londres. En cas de problème...
Je souris. S'il savait...
― Je n'ai pas l'influence de ces riches qui gèrent ces évènements, c'est vrai. Mais j'ai un nom dont la force n'a pas d'âge.
Il penche la tête sur le côté, intrigué. Je sais qu'il comprendra très vite – la vérité est à un pas de lui. J'espère juste qu'il ne verra jamais ma part sombre de ses propres yeux.
― Vous pouvez m'expliquer ? lance Adam.
― Quel que soit votre plan, ce soir, je l'accompagne. Fin de l'histoire.
Mon ton ne laisse aucune place au débat. William acquiesce.
― Excuse-moi, mon pote, fait le faux prêtre en mâchonnant un bout de brioche, affalé sur la chaise, mais l'amour ça t'donne pas des superpouvoirs. Et pis, j'doute que tu sois qualifié pour le poste. C'est un non catégorique pour moi.
― Est-ce que j'ai eu l'air de demander ton avis ?
― Mec, c'est pas parce que t'as de jolis muscles que tu vas battre ces vampires. Maintenant, arrête de jouer les Superman cucul la praline parce que ça m'tape sur les nerfs. William est le Stratège, il a pas besoin de toi.
Je lui coule un regard noir. Mes poings se serrent sur la table.
― Matthew, calme, me murmure William en posant une main sur mon bras.
― Ouais, à la niche.
Je me lève d'un coup, la rage au ventre.
― C'est moi qui l'ai sauvé cette nuit pendant que t'étais bien au chaud derrière ton putain d'écran !
― Fais pas comme si t'étais déjà important pour lui, William a toujours été solitaire, il va pas changer pour ta gueule, siffle-t-il entre ses dents en se levant à son tour, les mains en appui sur la table.
Mes ongles s'enfoncent dans mes paumes.
― Tu ferais mieux de t'habituer à moi parce que je suis pas prêt de partir.
― Si tu sors vivant du Lorens, se moque-t-il.
Un rictus mauvais retrousse ma lèvre.
― Viens avec nous, pour voir. Je m'occuperai de toi personnellement...
Mes canines s'allongent sous son nez. Ses yeux s'exorbitent.
― Un... un vampire ?! William, c'est un vampire !
William quitte la table sans un mot et la contourne.
― Tu le penses stupide au point d'ignorer que son amant est un vampire ? Abruti.
Adam entre dans une fureur noire. Il brandit son index sur moi.
― Tu vas le trahir dès que tu seras là-bas ! William, il te manipule pour nous infiltrer, tout ce qu'il veut c'est te tuer !
― Pourquoi je le trahirais alors que je l'ai empêché de mourir cette nuit ? Utilise ton cerveau, espèce de demeuré !
― Fils de pute, je vais te...
Un hachoir se plante avec force entre nous. Nous retirons rapidement nos mains de la table et faisons un bond en arrière dans un sursaut. Au bout du manche, William, le menton bas et le regard glacial.
― Asseyez-vous, messieurs.
Nous obéissons dans la seconde, sans un mot.
― L'un de vous souhaite-t-il relancer les hostilités ?
Nous secouons vivement la tête, bien qu'Adam me maudisse toujours d'un œil plissé. D'un côté, je le comprends, sa méfiance est justifiée. Si je n'étais pas tombé amoureux de William, je l'aurais tué à l'instant où je l'ai démasqué. Mais ce sale type n'a pas attendu de savoir ce que j'étais pour être infect. Il ravale sa haine dans un tic de langue et tourne la tête, bras croisés.
― Je suppose que tu sais ce que tu fais, Will, se force-t-il à dire.
― En effet. Et si Matthew a ma confiance, il mérite la tienne.
Ma rancœur s'envole à ces mots et je le contemple avec tendresse.
― De même pour toi, Matthew. Adam est un ami intime. Je te prierais donc de ne pas le malmener.
Ses yeux alternent entre nous deux.
― Suis-je assez clair, messieurs ?
Nous acquiesçons tous les deux calmement et il retire le hachoir du bois dans un geste sec.
― Bien. Sujet clos. Nous avons du pain sur la planche.
N/A : préparez-vous au chapitre suivant 😏